Cet après midi j'ai vu en replay un reportage sur la Bretagne et ses pollutions (sur la 5). Je ne pensais pas que cette belle région était polluée à ce point. Certes je connaissais le problème des élevages intensifs de porcs, et des épandages du lisier, qui lavé par les pluies, se retrouvait dans les rivières puis dans l'océan. Un océan dont les plages étaient envahies d'herbiers qui proliféraient en raison de l'excès de nitrate et d'azote.
J'avais même la naïveté de croire que ces élevages étaient en voie d'extinction. Mais c'est tout le contraire, les élevages de 100 000 porcs laissent place à de nouveaux bâtiments accueillant 200 à 450 000 cochons, serrés au point de ne pouvoir se coucher. Puis, également, même phénomène pour les élevages de volaille de plus en plus grands et...polluants.
La Bretagne n'a pratiquement plus d'eau potable, les pollutions ont atteint les nappes phréatiques, les sources sont polluées, les rivières peuplées autrefois de saumons et de truites souffrent d'eutrophisation due aux herbiers envahissants, et au lisier que l'on retrouve dans les sédiments. Les plages cachent, sous une mince pellicule de sable apporté par les vagues, une vase noire chargée de polluants et de gaz extrêmement dangereux pour les animaux comme les humains.
Quelques agriculteurs et éleveurs se sont lancés dans le Bio avec beaucoup de succès car s'il fait beau en Bretagne, il pleut aussi abondamment et fréquemment. Ce climat favorise les cultures de légumes, de céréales, et de la luzerne qui permet aux vaches de donner un bon lait qui permet d'élaborer d'excellents fromages, ces produits donnent tous d'excellentes perspectives de cultures de qualité respectueuses des sols.
L'Etat porte une a lourde responsabilité dans ce phénomène polluant de relances d'élevages intensifs. Il autorise et favorise l'implantation d'immenses bâtiments en pleine campagne, ayant pertinemment connaissance de la catastrophe écologique qui envahit l'une des plus belles régions de France. Son seul souci, sa seule action, consistent à augmenter encore la production pour privilégier l'économie au détriment de l'environnement et de ses habitants.