clarissep a écrit :
Philou38 a écrit :
Aujourd'hui, la tolérance est une valeur très importante de la société moderne.
Or la tolérance érigée comme dogme est une impasse, ce débat en témoigne. L'intolérance aussi d'ailleurs.
Ma conclusion : on ne peut pas trancher humainement et rationnellement ces questions.
Philou, tu parles de tolérance en parlant de ce parti ?
Il me semble quand même que prôner des idées qui vont à l'encontre des lois et soyons honnêtes qui prône la pédophilie tout simplement, il n'y a pas de tolérance à avoir...Biensûr il parle de rapport consentant mais qui va être assez bête pour y croire...
Non, il n'y a pas de la tolérance à avoir. Mais c'est facile de pondre une belle merde (idéologique, relevant de l'immoralité manifeste ou autre) et de se cacher derrière la tolérance pour légitimer la survie de ladite merde. C'est facile parce que tolérer est devenu un maître mot de notre société. C'est tellement facile, que le parti en question n'a pas l'air de s'en priver.
Ma réflexion ne concerne plus ce parti mais ce qui régit les mécanismes d'acceptation et d'identification de notre société. Certains énoncent (comme flo et d'autres) que la Loi détermine ce qui est tolérable. Je pense que le problème est plus complexe puisque les personnes qui font les lois sont humainement semblables à celles qui les violent. C'est tellement vrai que les époques veulent qu'une chose réprouvée à la date T est acceptée à T+50 ans (période à la con prise au hasard).
On a également cité le fait que la démocratie était une manière de s'assurer que l'expression des lois à la date T est une fonction de l'opinion. Mais on sait bien qu'une telle fonction est
1) non continue (les lois ne changent pas de manière fluide avec l'opinion)
2) parfois non définie (certaines opinions ne sont pas représentées dans les lois)
3) cyclique (l'histoire se répète, les phases progressistes et conservatrices se succèdent).
Une espèce de sinusoide surfacique (et oui, il y a deux entrées à ma fonction : l'opinion et le temps) carrée avec des trous, mal foutue. On préférerait un truc croissant (qui nous emmene quelque part), défini partout (tout le monde est écouté), et continu (lois adaptées en permanence aux gens, et non pas gens adaptés tant bien que mal à des lois imparfaites). Voire dérivable (pour le fun
).
Ces 3 points m'amenent à penser que, même si la démocratie est une solution acceptée et souhaitable, ce n'est quand même pas la panacée pour notre problème particulier, à savoir assurer conjointement
- la représentation et l'expression de l'opinion de chacun (même un taré psychopathe est un humain. Qui sait, peut-être un génie incompris en avance sur son temps...je me fais l'avocat du diable)
- le respect des libertés individuelles
Et encore, je ne parle pas des différences d'âge et de la psychologie de l'enfant que certains ont évoqué : je ne suis pas compétent (en un mot, comme en deux).
Donc "forcément" (les matheux détestent cette expression selon l'adage bien connu que ce qui est évident doit pouvoir être démontré
), ce problème n'a pas de solution humaine.
D'où:
Philou38 a écrit :
on ne peut pas trancher humainement et rationnellement ces questions.
Yngwie forever.