bon... moi ça remonte à + de 3 ans, m'sieur bito... plutôt8 ou 9 en fait !
déjà, il faut savoir à quoi on oppose/compare la vision Keynesienne.
on l'oppose au libéralisme économique.
NB : le libéralisme est une doctrine très large, il ne faut pas confondre le liberalisme politique, le libéralisme social et le libéralisme économique.
d'ailleurs les 3 ne se recoupent pas toujours, nombres de libéraux économiques n'étant pas très libéraux socialement (homosexualité, monoparentalité, avortement, croyances et religion, etc.)
à noter que le libéralisme économique est une forme de reconnaissance de la compétition non seulement économique mais aussi sociale, et des inégalités qui en découlent.
lesquelles sont à rapprocher de la reproduction des catégories et des hiérarchies sociales :
c'est toute la richesse du paradoxe le l'égalité et de la liberté, 2 principes fondementaux de la démocratie... et pourtant difficilement conciliables en pratique.
(la liberté contre l'égalité)
1- 1ere opposition : la nature de l'économie
les libéraux pensent que le meilleur état social et économique est obtenu en laissant librement jouer lesinterets ipersonnels des individus.
il en émerge, soit grace à la main invisible (miracle divin), soit grace à des mécanismes d'ajustement mathématisables (equilibre de walras, optimum de pareto)... une situation idéale de plein emplois, de salaires suffisants pour tous, et donc de paix sociale.
l'économie est un système à tendance autorégulatrice et stable à très long terme, à condition d'être en CPP = concurence pure et parfaite.
au contraire, les keynesiens pensent queles mécanismes spontanés du marché n'atteignent pas les "objectifs essentiels" : plein emplois, stabilité de l'économie.
crises, cycles, fuite monétaire due à la préférence pour la liquidité (trappe monétaire, quels que soient les motifs : spéculation, précaution, transaction), surproduction, etc.
2-en découle la seconde différence : rôle de l'Etat.
dans un cas, l'Etat est un perturbateur de l'économie, son rôle (Etat gendarme) n'est que de garantir le bon fonctionnement des échanges, à travers la sécurité et la stabilité politique.
pour les keynesiens, l'Etat doit compenser la nature instable et créatrice d'inégalités de l'économie, et de jouer un rôle à la fois social et économique.
pour garantir une activité soutenue, l'Etat dépense, crée des revenus (donc de la dépense), etc.
pb : dépenses d'Etat = empreints = dettes = taux d'interets = inflation.
(or l'inlation favorise la dépense, mais pas l'épargne et l'investissement)
3- le keynesiannisme est une pensée macro-économique, le néo-libéralisme est micro-économique.
les uns pensent en grands agrégats (comptabilité nationale), les autres en terme d'entreprise.
4-logique de l'offre, logique de la demande
les libéraux partent de l'entreprise, de l'offre, les keynesiens de la demande !
pour les second, dynamiser l'économie se fait en dépensant de l'argent en investissements et travaux (notement) et en créant des revenus.
pour les seconds, en libérant l'entreprise de certaines pesanteurs, on rend à l'éco son potentiel, et donc sa croissance (terme essentiel...).
bref, j'ai fais très simplifié, on pourrait passer des heures aussi à analyser les conceptions de la monnaie, du marché du travail, etc.
à la question : le Keynesianisme est-il d'actualité...
on peut comprendre ça comme une série de questions :
-la vision de l'économie ci-dessus est-elle avéré ou fausse ?
difficile de répondre, il y a là une grande part de doctrine. l'économie n'est pas une science exacte.
il faut rendre ses droits à "l'économie politique".
-une politique de relance keynesienne est-elle encore possible ?
à l'évidence, il conviuent de prendre en compte les données internationales, et de considérer le modèle en économie "ouverte".
peut être un telle vision politico-économique est-elle pensable, mais à l'échelle des grands ensembles internationaux uniquement tant les économies nationales sont imbriquées.
à l'échelle de l'Europe ?
peut être... pas capable de répondre perso.
bon, j'ai du taff'.
pas le temps de dire +
à+