caribou71 a écrit :
Pour un concours de bites, encore dois-tu en avoir une pour participer.
D'où ma question de savoir si tu as des gosses, pour avoir une opinion si tranchée.
Parler d'éducation quand on a pas d'enfants, c'est faire de la théorie pure et dure.
Après tu as le droit de dire ce que tu penses, mais je trouve intéressant de situer le contexte.
Bon j'arrive un peu tard : ok ma position était un peu caricaturale mais je crois pas qu'il faille rejeter en bloc tout ce que j'ai dit quand même ?
Non "j'ai" pas d'enfant, mais des petits frères qui sortent du collège. Il y a encore huit ans j'étais élève dans ce qui est peut-être le lycée le plus mixte de France, rassemblant enfants super aisés et gosses d'une cité parmi les plus ghetto de France. J'ai aussi enseigné quelque temps à des collégiens dans des milieux très divers, d'un côté les grands bourgeois (collège privé super renommé du 6e où les gosses sont totalement déconnectés de la vie, j'ai de ces anecdotes...) de l'autre des environnement très mixtes, avec des élèves aussi largués que turbulents et des écarts de niveaux et d'ambition entre les 5 meilleurs et les 5 moins bons qui font peur. J'ai 8 profs dans ma famille, ce sujet est discuté très souvent.
Donc non il me semble que ça me disqualifie pas pour aborder le sujet face au papa de Gabriella 10 ans CM2.
D'autant plus que c'est quand même pas compliqué de comprendre ce qui se passe dans la tête d'un parent éduqué vis-à-vis de l'enseignement de ses enfants. Les attentes sont énormes, la réussite de ses enfants passe avant tout. On projette tout dans ses gosses. Faut peut-être se détendre un peu. Certes c'est vrai que le collège public a parfois de quoi faire très mal à un enfant pas préparé. Qui l'ignore encore ? Bah on prépare son gosse. On lui explique que le niveau est moins bon au public et qu'il pourra se faire un peu bolosser. Et que dans le privé y'a aussi de sales petits branleurs, mais que tu te feras pas taper a priori. Et on décide avec lui, et pas pour lui, en fonction de ses appréhensions et ses attentes. Il me semble que c'est pas mal.
D'ailleurs le collège public ça a été brutal pour moi et j'aurais bien aimé que mes parents m'expliquent. En 6e le foot à la récré partait en bagarre systématiquement, t'avais des mecs qui faisaient des doigts d'honneur au prof, un autre qui se branlait en classe
, des types qui se faisaient démonter à 60 contre 1 parce qu'ils étaient un peu weird, j'étais pas prêt. Je sais pas si je peux dire que "malgré tout je regrette pas", j'aurais tendance à dire que oui, mais c'est pas facile de mesurer les conséquences de la violence observée/subie dans la jeunesse.