Doc Loco a écrit :
Red: on peut très bien être irresponsable quant au contrôle de ses pulsions sexuelles, et apte à décider de son propre avenir non?
On trouvera au moins 50 pour 100 de spécialistes pour trouver une telle distinction spécieuse, non ? Fou, mais pas à lier dans tous les domaines ?
Et décider de son avenir, c'est une chose. Là, c'est décider de son non-avenir : désespoir pur, qui n'est pas encore reconnu comme critère de validation d'un suicide, assisté ou non.
Alors tout a-t-il été fait ici ? Je n'en sais rien, mais : le gars a violé et tué à 22 ans - il y a pas moins de 30 ans. Reconnu non responsable de ses actes il a été
interné et non pas emprisonné... mais dans une prison - cherchez l'erreur.
Citation:
La Belgique a été condamnée à plusieurs reprises pour le manque de soins qu’elle offre à ses internés. «Cette affaire pose la question du suivi psychologique et psychiatrique dans nos prisons qui est catastrophique : une récente proposition de loi a souligné qu’il faudrait plusieurs dizaines de millions d’euros pour améliorer la situation, notamment en construisant des unités spécialisées. Mais nous sommes en période de vaches maigres et l’Etat doit faire des économies», note la sénatrice belge réformiste Christine Defraigne, coauteure du texte de loi sur l’euthanasie des enfants voté au printemps. Mais va-t-on autoriser l’euthanasie à tous les internés souffrant de leurs conditions de détention faute de budget ?«Si on en arrive à dire : on doit permettre l’euthanasie à tous ceux qui souffrent de trop longues peines de prison, il y a là un gros risque de dérive !»
Doc Loco a écrit :
A mon sens, ça pose moins la question de l'euthanasie que celle des peines "à vie" et de l'internement psychiatrique à vie.
Certaines pathologies psychiatriques ne sont actuellement pas soignables - et les soignables n'ont pas de "garantie de résultat durable" (pour être clair: je parle ici uniquement des pathologies psychiatriques rendant le malade dangereux pour la société).
Alors, que doit faire la société? Les maintenir en détention jusqu'à ce qu'un traitement "sûr" survienne? Hypothétique. Les relâcher dans la nature (avec ou sans surveillance)? Aléatoire pour le moins. Les foutre dans un cul-de-basse-fosse et s'en foutre? Inhumain.
Il n'y a actuellement PAS de bonne solution.
Alors, la question qui subsiste, c'est doit-on les écouter et prendre en compte leurs demandes (même dérangeantes), ou bien rester sourd et les laisser moisir en cage ad vitam aeternam? A chacun de juger (et dans ce cas précis je n'ai pas d'avis tranché).
On est parfaitement d'accord - à ceci près qu'il n'y a pas eu écoute :
Citation:
Il avait pourtant demandé à être transféré vers une institution aux Pays-Bas, où il aurait pu bénéficier d'une prise en charge adaptée. Mais cela lui a été refusé.
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'
http://fermons-les-abattoirs.org
- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)