Parzival a écrit :
Perso, je ne suis pas chasseur, ni tireur sportif. Pour contribuer à la discussion, j'apporte une petite expérience perso. Quand j'étais jeune (16-17 ans), le CE de l'entreprise de mon père organisait une journée de tir. Un des ouvriers de la boîte était le président d'un club et l'on avait le droit à la totale : sanglier à la broche pour le repas, compétition de tir l'aprèm avec Ball-Trap, tir à la 22LR, tir à la poudre noire et tir au pistolet avec remise de prix en fonctions des classements et par tranche d'âge. Le club était privatisé pour la journée.
Pour le Ball Trap, c'est vrai qu'il y a un petit côté jouissif à claquer les disques mais le recul surprend et l'on a l'épaule marquée quand a pas l'habitude. Rigolo pour quelques séries.
Pour le tir à la 22LR, il faut aimer, c'est presque aussi excitant que de tirer avec une carabine à plomb.
Le tir à la poudre noir, ça c'est fun, pas précis, pas rapide à préparer, beaucoup (vraiment beaucoup) de fumée.
Pour le pistolet et revolver, grosse désillusion pour le fan de l'inspecteur Harry que j'étais, autant avec un .38 on peut espérer toucher la cible quand on n'a pas d'entraînement, avec le 9mm déjà moins, mais avec les 357Mag ou le 44Mag, j'ai pas du toucher une fois la cible. Sans entraînement, c'est impossible à utiliser correctement.
Je confirme une des remarques lues plus haut, il peut y avoir un petit côté jouissif à tirer mais ce n'est pas non plus addictif. Là ou j'ai le plus appris durant ces journées, c'est que dans ce type de clubs, il y a des personnes extras, bénévoles et animateurs pour qui ce "sport" est une vrai passion, mais aussi une part incroyable de personnes qui ne devrait pas avoir d'armes chez eux, ça c'était flippant. Entre le fan du GIGN, le "chasseur" qui s'entraine sur les chats du village car il peut pas les saquer, l'attardé mental avec son fusil de compète qui a pleuré car j'ai eu un meilleur score au ball-trap que lui avec ma chance de débutant, c'était surréaliste ! J'en ai retenu qu'il faillait faire gaffe avec ces types qui ont des armes chez eux, il y a un fort pourcentage qui ne sont pas très net mais aussi des bénévoles incroyables pour qui le tir est une passion, et pour ceux la, je ne vois pas pourquoi il faudrait leur interdire ce loisir.
Voilà, c'était il y a 25 ans, c'était un club de tir de la campagne, l'état d'esprit a peut-être progressé (ou pas)
Pour les chasseurs, j'en connais quelques uns et je retrouve un peu le même pourcentage que pour le club de tir, entre le passionné respectueux et le gars que l'on souhaite absolument éviter en forêt...
C'est mon expérience perso et je rejoins la personne qui avait lancé la proposition que le port d'arme et le permis de chasse soit soumis à un test de QI et de stabilité psychologique : un grand OUI !
Très chouette ton témoignage, c'est un peu ce que je pensais sans expérience. Bien résumé.
Tu ne parles pas du «gibier» (à part le chat...), qui est un autre volet de ce débat et qui me pose quelques questions plus «morales» que rationnelles et dont je n'ai pas la solution.