Qu'est ce qui vous énerve en général ?

... parfois ça vaut la peine de discuter avec des gens qu'on croit être des cons ... mon orgueil en a pris un coup - et plus d'une fois- à discuter avec des types qui ressemblent à ces "clichés"

Tiens c'est marrant, c'est ce que me disent les gens après qu'ils aient eu une discussion avec moi

Je suis pas en train de légiférer hein, chacun fait ce qu'il veut, ils ont droit de taper leur femme s'ils veulent. D'ailleurs c'est légal en Arabie saoudite, tout est relatif. Les beaufs saoudiens ne regardent pas le foot.
Mais je pense que c'est des gros cons. J'ai peut être tort, j'essaye pas de convaincre, ne crois pas ça.
Effectivement c'est juste que ce soir là y avait plein de beaufs partout, donc je suis énervé.

Les vrais beaufs ne savent pas qu'ils le sont...

En général, quel que soit l'événement, après une consommation immodérée d'alcool, on se désinhibe et ça part souvent en vrille.

Pas sûr ...
J'en connais qui ont bien conscience de ne pas être dans une certaine "norme" sociale et qui en souffrent (ou s'en accommodent), ce qui ne fait qu'augmenter leur ressentiment.

Il faut définir le beauf dont je parle depuis tout à l'heure pour éviter toutes confusions.

Donc ma définition du beauf:
C'est quelqu'un de bête à la base, qui en plus ne raisonne pas ou mal, qui ne se pose pas de questions hors du quotidien, qui ne pense pas par lui-même mais se contente de suivre des tendances (ses potes, la télé, le parti etc...) pour s'intégrer.
C'est plus important pour lui de s'intégrer, d'être à l'aise dans son environnement, que de réfléchir. Souvent il trouve les intellos ridicule. Il n'est pas conscient de certaines vérités comme le fait que son smartphone ou sa télé existent grâce à des intellos.
Même si on lui dit il réagit en rotant ou il dit qu'il s'en fout.

ça prouve peut-être qu'ils sont pas si cons que ça après tout ... ou alors ça fait de moi un "beauf"

Garcymore : je crois que c'est une certaine "image" qui te tape sur les nerfs ... comme moi l'"image" des hipsters (elle m'éneeeerve ) ... mais toi et moi avons intérêt à peut-être nous méfier de nos ressentiments dans ces moments là

ça en effet on y peut rien... mais souvent le simple fait de discuter permet de dissoudre l'image ... ça vous est jamais arrivé à tous ce truc là ?

Moi je trouve que la tendance actuelle dans notre civilisation est à la bétise.
Les héros de maintenant sont des chanteurs ou des sportifs.
Il y a un siècle c'étaient encore les scientifiques. On voit aussi la différence énorme entre les élites politiques d'aujourd'hui et celles d'hier. Un discours de deGaullel est aujourd'hui difficile à comprendre, il faut se concentrer tellement il y a de contenu. Et pourtant il s'adressait au peuple.
Ca me fait penser à la Rome d'après les lumières grecques, avec les jeux du cirque et la décadence.
Le beauf en fait ça a toujours existé, mais je trouve qu'actuellement on le met sur un piédestal, on trouve ça cool.
Peut-être que ma vision est fausse, aidez-moi

Je sais pas : chaque génération a dit ça de la suivante ... ...

Tout ce que tu décris, c'est pas propre au foot.

Y'a bien des trougnasses qui s'évanouissent à des concerts de Roc Voisine...

Y a des intellos qui mettent des chaussettes avec des sandales.

Y'a des gars qui achètent des Stratocaster.

C'est pas tous les Allemands ça ?

Garcymoore:
Sur l'histoire des beaufs, je ne te suis pas trop. Par qu'il faille discuter avec les gens pour les connaître, et patata après on les trouve sympa. D'un côté c'est tellement évident. Non, en fait je trouve que cette catégorie est bien trop large pour ne pas être trop commode.

Un seul exemple, brièvement: il n'y a rien de commun entre celui qui s'en fiche d'être trendy, ou pour toute autre sorte de raison, est terriblement mal sapé (genre chaussette blanche); et celui qui peut par ailleurs avoir une certaine classe, et être un parfait abruti, grossier et bête.

Par contre, sur l'anti-intellectualisme, l'inculture décomplexée, voire le cynisme contemporain, je te suis complètement. C'est pour moi un signe de cette immaturité qui a été élevée et valorisée depuis quelques décennies, par le grand business... en fin de compte. Il y a évidemment des très bons côtés à cette culture infantiles.

Voilà pour faire bref je m'arrête là.

Pas qu'eux hélas.