manulonch a écrit :
Ce qui me fait chier c'est d'être regardé bizarrement quand tu dit que tu n'aimais pas un artiste quand il vient de mourir....
Si je n'aime pas de son vivant, je n'aimerai pas plus quand il sera mort...
C'est triste pour sa famille et ses proches, le reste....
Quand tu aimes un artiste, c'est un proche, d'une certaine manière. Il accompagne ta vie, les moments heureux et les moins heureux, tu t'y identifies, il fait partie des meubles. Son décès peut te toucher et bouleverser tes repères. Donc tu vas lui vouer une sorte de culte, pour justement empêcher que ces repères ne disparaissent en même temps que la personne, pour lutter contre le sentiment d'angoisse face au vide. Il y a des tabous universels autour du deuil et ils ne sont pas là pour rien ou pour préserver "l'esprit" du défunt. Ils sont là pour les proches.
Maintenant, si tu fais allusion à la remarque de je ne sais plus qui par ici, il y a encore une très grosse différence entre dire "je n'aime pas" au détour d'une conversation ordinaire, et dire, au milieu de la petite cérémonie qui se crée spontanément, à la nouvelle du décès, parmi ces gens qui se sentaient proches: "c'était un profiteur, un arrogant, un enfoiré".
Vous battez pas, je vous aime tous