Mr Park a écrit :
Redstein a écrit :
C'était mon premier mouvement (« junk food »), mais un examen plus attentif des compositions m'a fait revoir mon jugement (bon, le fauxmage n'est pas terrible - mais c'était l'occasion d'essayer... une première totale pour moi... et il allait très bien avec les patates sautées de ma moman).
Sinon, voyons les choses en face : la plupart des gens se fournissent en supermarché (contrairement à cette bienheureuse minorité qui ingurgite en toute bonne conscience des oeufs de
poulettes-heureuses-qui-passent-quand-même-à-la-casserole, suivez mon regard
).
Or donc : une gamme végane en supermarché, c'est une très bonne chose : ça donne de la visibilité au truc, et ça permet de bouffer quand on n'a pas le temps de cuisiner, qu'on n'est pas chez soi, etc.
Par ailleurs, « faire du bien à la planète » n'est pas l'objectif immédiat - même si un vegan en 4X4 a une empreinte environnementale bien moindre que celle d'un carniste à vélo... Non, il s'agit de mettre fin à terme à la barbarie de l'alimentation humaine con-ventionnelle.
(Et non, je ne t'en veux jamais - la discute avec toi, c'est toujours intéressant
)
Tu as sans doute raison sur le fait que rendre la chose habituelle via les supermarchés est très bien. Mais y a rien à faire, mon idéal en tant que végé (mais pas que) étant de ne plus devoir foutre les pieds dans ce genre d'endroit j'ai du mal à complétement me réjouir.
Je ne suis juste pas d'accord sur l'impact écologique: pour moi ça doit être l'épine dorsale de tous ces mouvements. Notre alimentation doit faire partie de notre rapport au monde.
Je vais donner mon avis perso sur ce sujet, dans un cadre général, je ne te cible pas spécialement Mr Park mais ton post m'y fait rebondir.
Je préfère prévenir car je ne vais pas trop nuancer mes propos
J'ai du mal à comprendre, à notre époque, en 2017, avec toute l'information à disposition, que l'on puisse prétendre avoir une conscience et une démarche écologique, et consommer des produits animaux.
Si je prends mon cas, j'ai fait la démarche par éthique, ce qui maintenant m'amène à la compléter avec une démarche écologique, car au final cela me paraît logique, j'aborde le 0 déchet, fais attention aux produits ménagers, aux cosmétiques et privilégie au maximum le fait maison.
Pour autant je ne prétends pas avoir une sensibilité écologique, mais force est de constater que mon mode de vie me rends plus écolo au final que bien des gens.
D'où, pourquoi la plupart des gens qui parle écologie n'envisagent jamais le traitement de la première cause connue et prouvée?
Je veux dire par là que l'on peut chacun avoir aujourd'hui, maintenant, sans délai, une influence réelle, à notre échelle, sans contrainte financière particulière.
C'est une vraie question que je me pose, beaucoup d'écolos convaincus avec qui je peux discuter, notamment au boulot, expliquent qu'ils consomment différemment, moins de viande, de lait, de fromage, toussa, de meilleurs qualité, avec une provenance surveillée.
Ok, pourquoi réduire, dépenser plus en général, alors que l'on a tous les moyens facilement accessibles d'arrêter, et de traiter le problème?
J'en arrive donc à ma conclusion: que ce soit pour l'éthique, pour l'écologie, pour la santé, le veganisme me paraît en toute logique le seul mode de vie qui soit en cohérence avec ces discours.
Le végétarisme seul, le végétalisme seul sont pour moi inutiles et incohérents, je le reprécise, à notre époque, avec l'information et les moyens à disposition.
Donc oui pour beaucoup je suis un extrémiste, mais au final j'agis, je pense conserver une certaine cohérence et je n'ai pas besoin de demies mesures pour me donner bonne conscience.
Et je ne dis pas bien entendu que toutes les actions en faveur de l'écologie sont inutiles, bien au contraire, mais encore une fois, pourquoi cette faculté magique à occulter la cause première et se concentrer sur des méthodes fastidieuses, souvent coûteuses et difficilement applicables à l'échelle de chacun?