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c'est vrai, les bonnes oeuvres renvoient les spectateurs à leur propre interprétation (comme en peinture)! Je ne prétendais pas avoir la clef ultime du film, je parlais bien de mon interprétation perso (mea culpa si ça ne se voyait peut-être pas dans la manière dont je me suis exprimé).

Dans ce genre d'idée, j'avais passé une soirée entière à me friter avec un pote qui revendiquait d'avoir compris LA VRAIE ET SEULE explication à Lost Highway... son interprétation était intéressante, mais il ne démordait pas qu'on puisse en tenir d'autres tout au si valable (la mienne par exemple ) donc tu vois, je suis totalement d'accord avec ta remarque!

Moi le "tears in the rain" est une image qui m'a énormément frappé à l'époque (j'avais un coeur tendre d'adolescent).

Pareil, mais bon j'ai un peu grandi depuis. Un copain à qui je montrais BR considérait complétement Deckard comme le méchant et les autres comme les gentils.

pour aller plus loin dans mon interprétation de ce film, je ferai un paralèlle avec les discussions qu'on trouve ailleurs sur les utopies qui peuvent toujours se transformer en régime totalitaire.
Moi qui aimerait un système basé sur l'entente, l'échange et l'empathie, j'imagine qu'un dictateur puisse faire passer ce genre de tests d'empathie et emprisonner les personnes jugées "pas assez morales".

C'est donc de mon point de vue le sens de ce film: poser la question de savoir qui est "vraiment" humain ou non est une question dangereuse... d'ailleurs plusieurs oeuvres de SF traitent de ce sujet des aliens plus humains que les humains (ou plus avancés etc).

Finalement, Blade Runner parle de la biodiversité, je pense.

c'est intéressant, ça montre l'évolution des mentalités et des apriori envers les "machines"... et ça prouve la paternité de Blade Runner dans plein d'autres films ultérieurs. (outre la paternité visuelle)

Ca me rappelle l'impression de "mal vieilli" que j'avais ressentie en revoyant 2001 l'odyssée de l'espace: l'ordinateur qui parle, qui pense, qui devient méchant pour survivre etc... ça a été un choc au moment de la sortie du film mais maintenant c'est tellement rabâché que ça ne passe plus du tout.

On en revient donc à mon post initial qui insistait bien sur les questions en suspens (ce qui par définition exclut une interprétation exclusive ).



C'est tout à fait une interprétation possible et c'est aussi tout le mérite de Scott d'être ambigü quant à son propre regard sur les protagonistes.

Ca me rappelle d'ailleurs autre chose: il y'avait eu un jeu vidéo basé sur le film et qui était tout bonnement exceptionnel au niveau du scénario, dans la mesure où les actes influençaient le déroulement d el'histoire, avec des dizaines de fins possibles, où les protagonistes changeaient de rôles, ou le Blade runner était ou n'était pas un répliquant etc etc ... Je pense qu'on a plus jamais fait de jeu vidéo aussi subtil et intéressant, et c'est dommage.

haaa les effets d'annonce concernant l'interactivité... la grande tarte à la crème du multimédia.

Vous rappelez-vous par exemple que le support DVD nous a été vendu comme pouvant contenir plusieurs déroulement de scénarii, et plusieurs angles de prise de vue switchables par l'utilisateur?
Au final, les seuls réalisateurs qui ont quelque peu utilisé ce procédé (et si peu) ont été des réal de porno !

C'est un vieux jeu PC, à l'époque bénie des jeux en 5 ou 6 CD qui mélangeaient le film interactif, le point and click et le jeu d'aventure. De mémoire, des "aussi bien", il y a gabriel knight, the beast within (même si pas de choix dans le déroulement du film), le premier jeu basé sur X Files, et un peu plus tard, fahrenheit qui avait un scénario vraiment bien ficelé.

Je dois pas être foutu comme vous. Autant Blade Runner m'emmerde, autant 2001 me met une baffe à chaque fois que je le regarde, rien que la musique, les longs plans spatiaux et les 20 dernières minutes sont géniaux. Et l'introduction du monolithe comme force surnaturelle/intelligence supérieure donne de l'intérêt au vieux thème "les outils de l'homme lui échappe" (déjà le stylo dans la navette orbitale)...

Ah, je me rend compte que j'écris n'importe comment, bref j'arrête les frais.

moi aussi 2001 me met toujours une baffe au niveau formel. C'est le rapport à l'ordinateur que je trouve désuet.

C'est comme "orange mécanique": ce film a beaucoup choqué par sa violence au moment de sa sortie.
Il garde cette image aujourd'hui, alors j'ai entendu plein de personnes être limite déçus car ils ne trouvaient pas ça violent... il faut dire que de nos jours, dans le moindre téléfilm policier tu es invariablement témoin de quelques bastons, viols ou meutres... dans le moindre film d'espionnage ou de guerre tu as l'hémoglobine, les tortures (sans compter les films dédiés à montrer ces horreurs).
Forcément nous ne sommes plus les mêmes spectateurs audiovisuels qu'il y a 20, 30 ou 40 ans.

2001 est un putain de chef d'oeuvre. Pour HAL, c'est plus l'approche formelle qu'on peut éventuellement trouver désuete, mais le propos reste un classique intemporel du genre S-F, non ?

Quant à Orange Mécanique, la violence n'y est de fait pas tant montrée frontalement, du moins pas à l'aune des critères actuels. Mais le malaise vient de la violence institutionnalisée comme réponse aux comportements violents individuels. Et là, notre sensibilité propre fait qu'on n'est pas tous égaux dans notre réaction face à cette thématique. Thématique qui n'en est pas moins plus que d'actualité elle aussi (affaire Martin tout ça...)...

wow 3 pages sur Blade Runner... si je ne l'avais pas revu trois fois déjà (et sans jamais l'aimer) je me serais bien dit qu'il faudrait que je le revois. Ca a l'air d'être génial quand on vous lit. Je trouve que la musique de Vangelis est ringardissime et le film éprouvant de lenteur et de lourdeurs. Et pourtant, j'aime les films lents, philosophiques et qui touchent à la science fiction. Mais là non.



bingo !

J'ai enchaîné deux films qui n'ont rien à voir il y a deux soirs...

Superstar avec Kad Merad que je suis allé voir avec un ami qui commence à devenir célèbre (non ce n'est pas HPG) et qui a limite eu des sueurs froides tant la situation horrible de ce pauvre Martin, devenu célèbre sans l'avoir voulu et passant de l'amour du public à la haine de celui-ci est intense. C'est très dérangeant, criant de vérité sur les dessous des médias (ah cette culture du vide et de la superficialité). Reste que Kad est à gifler tant il est à fond dans son personnage mou et débordant de torpeur, Cécile de France n'articule pas et leur petite histoire d'amour ne tient pas debout.

Pour nous remettre de nos émotions, on a enchaîné sur une daube, Total Recall ze remake. En dehors de Kate Beckinsale qui est sublime du début à la fin, je n'ai pas vu l'intérêt du film qui semblait attirer un public bavard et popcornovore.

SPAM : Colin Farell y joue comme une brique (c'est pas nouveau) et après avoir vaincu une armée d'androïdes, renversé l'économie d'un continent et buté sa femme -quel con- il n'est même pas fatigué.

Vu hier soir "Nos Meilleures Vacances" (y avait rien à la télé donc ma femme a choisi celui là en VOD).
Autant j'aime certains films français dit "chorales", les films de potes style "Mes Meilleurs Copains", "Les Petits Mouchoirs", autant là j'ai eu du mal tant c'est plat, caricatural (le paysan à l'accent à couper au couteau), mou et pas super bien joué (Philippe Lellouche est quand même moin bon acteur que son frêre Gilles...)
Voilà, pour ma part ça vaut les 5 euros de la VOD, rien de plus...

Je viens de mater Stroszek de Herzog, La Balade de Bruno en VF. Selon la légende, Ian Curtis aurait regardé ce film la veille de son suicide. C'est clair que c'est pas gai... En tout cas très beau film qui peut manquer de rythme pour certains, moi ça me va. Les acteurs sont très bons alors qu'ils sont pour la plupart amateurs. Une critique sévère du rêve américain, je conseille.

Tiens j'ai ressenti la même chose concernant mes meilleurs vacances... Pas terrible

Blade Runner et 2001 me sont très chers et je rêve de revoir un jour 2001 dans une grande salle juste pour les plans silencieux spatiaux.