GoGo35 a écrit :
Arrive la guerre de 1914, certes toutes les guerres sont affreuses, mais dans l'imagerie populaire les armées impériales étaient plutôt considérées comme héroïque a l'image des chevaliers du moyen age. La guerre de 1914 change la donne avec l'arrivée des armes modernes, et pour la première fois tous les hommes valides d'un pays doivent se faire guerriers. C'est la guerre de l'héroïsme inutile, des offensives vaines, du gaz , des massacres de masse. Les soldats sont victimes, objet d'un destin qui les dépassent.
Certes, je ne l'ai pas nié. C'est de définir l'homme comme découvrant son essence propre dans la guerre, et partant de s'aliéner en refusant le combat qui me "gêne". Outre que tu parles de représentation de la guerre - ce qui n'est pas idiot (les affiches de propagande française affirmant que les balles ne touchaient pas les soldats, ou encore les lettres soigneusement censurées), mais vague : je ne suis pas sûr que les chevaliers étaient très appréciés dans l'imagerie populaire, de même que les armées napoléoniennes, dont les campagnes privèrent le pays de nombreux jeunes hommes.
Mais cette notion d'héroïsme elle-même est trouble : qui concerne-t-elle ? qui la forge ? le guerrier, contrairement à ce qu'affirme Zemmour, est un concept dont une utilisation vague amène quelques graves erreurs de jugements : les bandes de jacques ou de mercenaires délaissés par la paix pendant les trêves de la guerre de cent ans n'étaient sûrement pas vus comme des héros. De même que de plusieurs officiers de l'armée romaine après le IVè siècle furent assassinés malgré leurs hauts faits d'armes parce qu'ils étaient d'origine "barbare".
lui
Pendez-les tous.