Vous et les livres...

Rappel du dernier message de la page précédente :
Monsieur M
GoGo35 a écrit :
Arrive la guerre de 1914, certes toutes les guerres sont affreuses, mais dans l'imagerie populaire les armées impériales étaient plutôt considérées comme héroïque a l'image des chevaliers du moyen age. La guerre de 1914 change la donne avec l'arrivée des armes modernes, et pour la première fois tous les hommes valides d'un pays doivent se faire guerriers. C'est la guerre de l'héroïsme inutile, des offensives vaines, du gaz , des massacres de masse. Les soldats sont victimes, objet d'un destin qui les dépassent.

Certes, je ne l'ai pas nié. C'est de définir l'homme comme découvrant son essence propre dans la guerre, et partant de s'aliéner en refusant le combat qui me "gêne". Outre que tu parles de représentation de la guerre - ce qui n'est pas idiot (les affiches de propagande française affirmant que les balles ne touchaient pas les soldats, ou encore les lettres soigneusement censurées), mais vague : je ne suis pas sûr que les chevaliers étaient très appréciés dans l'imagerie populaire, de même que les armées napoléoniennes, dont les campagnes privèrent le pays de nombreux jeunes hommes.
Mais cette notion d'héroïsme elle-même est trouble : qui concerne-t-elle ? qui la forge ? le guerrier, contrairement à ce qu'affirme Zemmour, est un concept dont une utilisation vague amène quelques graves erreurs de jugements : les bandes de jacques ou de mercenaires délaissés par la paix pendant les trêves de la guerre de cent ans n'étaient sûrement pas vus comme des héros. De même que de plusieurs officiers de l'armée romaine après le IVè siècle furent assassinés malgré leurs hauts faits d'armes parce qu'ils étaient d'origine "barbare".




lui
Pendez-les tous.
nathj
  • Special Méga utilisateur
Monsieur M a écrit :
GoGo35 a écrit :
il s'explique mieux lui meme:
http://www.strimoo.com/video/1(...).html

Urgl... mais c'est encore pire.
Edit : j'hésite vraiment à continuer ; à seulement 6 minutes, je n'ai que très rarement vu une parole aussi libérée vis-à-vis des conneries qu'elle débite.

L'argument du nouveau rapport à la guerre est effectivement complètement loufoque, ça me rappelle les dissertations du lycée où l'on dédiait systématiquement une demi-page à "l'argument historique" complètement à côté de la plaque afin d'atteindre plus rapidement le quota de quatre pages

Pourtant je suis d'accord avec certains symptômes qu'il décrit (déification du couple en particulier), mais j'ai l'impression qu'en fait ça a été le cas depuis Tristan et Iseult... Vous en pensez quoi ?
Monsieur M
nathj a écrit :
Pourtant je suis d'accord avec certains symptômes qu'il décrit (déification du couple en particulier), mais j'ai l'impression qu'en fait ça a été le cas depuis Tristan et Iseult... Vous en pensez quoi ?

Disons que la configuration homme-femme est assez répandue.




lui
Pendez-les tous.
GoGo35
  • Special Top utilisateur
Au fond peut importe que les hommes étaient considérés comme héros ou non, c'est le pouvoir de l'homme lui même qui est bafoué. Sa faculté de pouvoir protéger sa famille, sa nation ou son propre intérêt, et ainsi d'avoir un minimum d'emprise dans la réalisation de son destin, qui est remis en cause par les guerres modernes. Parler d'héroïsme permet simplement de le representer.




Mais nies-tu que le comportement des hommes a considérablement changé durant les dernières décennies?
GuitaristeX


"Peu d'entre eux nous sont capables d'ajouter un fait à un autre et d'en faire une vérité." Comme Le Fou et Le Prophète, L'Errant de Khalil Gibran (1883-1931) nous entraîne à la recherche d'une sagesse toute humaine, qui récuse aussi bien les espoirs en l'au-delà que le mensonge des apparences. Racontés sur le ton - et souvent avec l'humour - du fabuliste, ces courts apologues chantent "la beauté du monde ; ses merveilles et ses miracles", et le piège de ses séductions..."
Redstein
GoGo35 a écrit :
Au fond peut importe que les hommes étaient considérés comme héros ou non, c'est le pouvoir de l'homme lui même qui est bafoué. Sa faculté de pouvoir protéger sa famille, sa nation ou son propre intérêt, et ainsi d'avoir un minimum d'emprise dans la réalisation de son destin, qui est remis en cause par les guerres modernes. Parler d'héroïsme permet simplement de le representer.


Tu veux dire que seule la guerre (non presse-bouton, donc) permet à l'Hommeuh de se réaliser ?
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
GuitaristeX
Les héros de nos jours ne sont pas ceux qui viendront vous sauver.
Les héros des temps modernes ne sont pas non plus ceux qui sauverons le monde
Le héros aujourd'hui n'est plus celui qui tombe sous les balles pour une cause perdue ou dénuée de sens.
Le héros, aujourd'hui, n'est plus.

Il existe des mythe qui font rêver, des histoires pour nous évader, la réalité c'est qu'il n'y a pas de vérité propre, construite et élaborée à partir de nos préjugés.
"Ne dites pas j'ai trouvé la vérité, mais j'ai trouvé Une Vérité".

Au fond, chaque héros "nommé", fait parti de nous.
Aujourd'hui, il n'y a plus que le héros qui sommeille en soi.
Demandez vous : "quel type de héros je voudrais être ?"
Demandez vous : " Comment finissent les héros ?"
Invité
On dirait du fbourgeteau en plus compact.
Redstein
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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
GuitaristeX
LondonFuzz a écrit :
On dirait du fbourgeteau en plus compact.


Je kiff cette remarque. ahahaha
GoGo35
  • Special Top utilisateur
Non bien sur, mais il perd en partie un rôle qu'il avait jusqu'alors toujours eu. Un rôle parmi d'autres, je parlai des machines qui reléguaient la vigueur de l'homme au second plan, ça en est de meme.
Vous souvenez vous quand vous etiez petit et que vous essayiez d'impressionner maladroitement la belle par vos exploits sportifs?
La femme nous effraie, et la virilité est l'un des moyens que l'homme a trouvé pour ne pas perdre la face.
Redstein
GoGo35 a écrit :
Non bien sur, mais il perd en partie un rôle qu'il avait jusqu'alors toujours eu. Un rôle parmi d'autres, je parlai des machines qui reléguaient la vigueur de l'homme au second plan, ça en est de meme.
Vous souvenez vous quand vous etiez petit et que vous essayiez d'impressionner maladroitement la belle par vos exploits sportifs?
La femme nous effraie, et la virilité est l'un des moyens que l'homme a trouvé pour ne pas perdre la face.


C'est un "nous" qui ne me concerne pas.

Les autres mâles m'ont toujours effrayé, par contre. Et ce n'est pas ce genre de propos qui va me rassurer...
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
GoGo35
  • Special Top utilisateur
Les hommes n'ont jamais tres bien compris les femmes non?
Pour moi, plus on est amoureux d'une femme moins on ose la toucher, se livrer, à cet être que l'on respecte et sacralise enormement.
Qui ne s'est jamais retrouvé tétanisé devant la femme de ses rêves?
Tu n'a vraiment peur de rien redstein...
GuitaristeX
GoGo35 a écrit :
Les hommes n'ont jamais tres bien compris les femmes non?
Pour moi, plus on est amoureux d'une femme moins on ose la toucher, se livrer, à cet être que l'on respecte et sacralise enormement.
Qui ne s'est jamais retrouvé tétanisé devant la femme de ses rêves?
Tu n'a vraiment peur de rien redstein...


Topic Drague.


sinon je suis d'accord avec toi, on a tous eut au moins une fois dans sa vie* une sorte de cristallisation affective qui amène à une tétanie intellectuelle complète et qui conclue la chose sur un beau râteau.

*A prononcer sur un air de Garou
Azazello a écrit :
Relisant la page précédente je me suis rappelé que je n'ai jamais réussi à finir On The Road, ça ne me parle pas comme quasiment tout ce qu'a fait la Beat Generation d'ailleurs, ce n'est pas très R'n'R je l'avoue.

En fait, Kerouac méprisait le rock et ne jurait que par le jazz.
cqfd.

Wahnsinn a écrit :
Pour les relations hommes/femmes, j'crois que j'ai rarement trouvé mieux que La Belle du Seigneur d'Albert Cohen, gros pavé certes mais d'une richesse incroyable sur une société dépassée à nos yeux certes (il a été écrit il y a quelques années , mais de nombreux points restent particulièrement pertinents...
Et l'écriture est formidable : le discours de Solal pour séduire Ariane d'une cinquantaine de pages (!) est tout simplement génial.

C'est un beau livre. Albert Cohen serait sûrement tombé d'accord avec Jacques Poulain lorsque ce dernier écrivait dans Volontiers je la décrirais :

"Je crois qu'ils ne savent que peu de choses de l'amour, ces amants qui n'ont jamais songé - ne serait-ce qu'une seule fois - à se suicider de concert"


Mais ceci nous éloigne fort des débats sociologico-historiques à la Zemmour, certes.

En ce moment sur backstage...