Vous et les livres...

Rappel du dernier message de la page précédente :
Azazello a écrit :
Relisant la page précédente je me suis rappelé que je n'ai jamais réussi à finir On The Road, ça ne me parle pas comme quasiment tout ce qu'a fait la Beat Generation d'ailleurs, ce n'est pas très R'n'R je l'avoue.

En fait, Kerouac méprisait le rock et ne jurait que par le jazz.
cqfd.

Wahnsinn a écrit :
Pour les relations hommes/femmes, j'crois que j'ai rarement trouvé mieux que La Belle du Seigneur d'Albert Cohen, gros pavé certes mais d'une richesse incroyable sur une société dépassée à nos yeux certes (il a été écrit il y a quelques années , mais de nombreux points restent particulièrement pertinents...
Et l'écriture est formidable : le discours de Solal pour séduire Ariane d'une cinquantaine de pages (!) est tout simplement génial.

C'est un beau livre. Albert Cohen serait sûrement tombé d'accord avec Jacques Poulain lorsque ce dernier écrivait dans Volontiers je la décrirais :

"Je crois qu'ils ne savent que peu de choses de l'amour, ces amants qui n'ont jamais songé - ne serait-ce qu'une seule fois - à se suicider de concert"


Mais ceci nous éloigne fort des débats sociologico-historiques à la Zemmour, certes.
Redstein
GoGo35 a écrit :
Les hommes n'ont jamais tres bien compris les femmes non?
Pour moi, plus on est amoureux d'une femme moins on ose la toucher, se livrer, à cet être que l'on respecte et sacralise enormement.
Qui ne s'est jamais retrouvé tétanisé devant la femme de ses rêves?
Tu n'a vraiment peur de rien redstein...


Les hommes, comme les femmes, ne se sont jamais compris eux-mêmes... Ils se connaissent bien mal.

On a tous idéalisé quelqu'un - mais les survivants ont renoncé à ce passe-temps bien trop coûteux
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
On trouve ce fragment de Freud datant de 1912 dans La vie sexuelle (PUF, page 61)
http://www.megapsy.com/Textes/(...)3.htm

Le courant tendre et le courant sensuel n'ont fusionné comme il convient que chez un très petit nombre des êtres civilisés presque toujours l'homme se sent limité dans son activité sexuelle par le respect pour la femme et ne développe sa pleine puissance que lorsqu'il est en présence d'un objet sexuel rabaissé, ce qui est aussi fondé d'autre part, sur le fait qu'interviennent dans ses buts sexuels des composantes perverses qu'il ne se permet pas de satisfaire avec une femme qu'il respecte. Il ne parvient à une pleine jouissance sexuelle que lorsqu'il peut s'abandonner sans réserve à la satisfaction, ce qu'il n'ose pas faire par exemple, avec son épouse pudique.

De là provient son besoin d'un objet sexuel rabaissé, d'une femme moralement inférieure à laquelle il n'ait pas à prêter de scrupules esthétiques, qui ne le connaisse pas dans sa vie et ne puisse pas le juger. C'est à une telle femme qu'il consacre de préférence sa puissance sexuelle, même si sa tendresse va tout entière à une femme de plus haut niveau. On observe très fréquemment, chez les hommes appartenant aux classes sociales les plus élevées, le penchant à garder longtemps pour maîtresse et même à choisir pour épouse une femme de condition inférieure; il se peut qu'il n'y ait, aussi dans ce cas, rien d'autre que la conséquence du besoin d'avoir un objet sexuel rabaissé auquel est liée psychologiquement la possibilité de la satisfaction complète.

Je n'hésite pas à rendre également responsables de ce comportement amoureux si fréquent chez les hommes civilisés, les deux facteurs qui agissent dans le cas de la véritable impuissance psychique, à savoir : la fixation incestueuse intensive de l'enfance et la frustration réelle de l'adolescence.

Ce que je vais dire est déplaisant à entendre et au surplus paradoxal, mais on est pourtant forcé de le dire pour être, dans la vie amoureuse, vraiment libre et, par là, heureux, il faut avoir surmonté le respect pour la femme et s'être familiarisé avec la représentation de l'inceste avec la mère ou la sœur. Celui qui, à l'égard de cette exigence, se soumet à un examen de conscience sérieux découvrira sans aucun doute au fond de lui-même que, malgré tout, il considère l'acte sexuel comme quelque chose de rabaissant, qui ne tache et ne souille pas que le corps.

Cette appréciation, qu'à coup sûr il ne s'avoue pas volontiers, il ne pourra en chercher l'origine que dans cette période de sa jeunesse où le courant sensuel était en lui déjà puissant mais se voyait interdire la satisfaction sur un objet étranger presque aussi rigoureusement que sur un objet incestueux.

Les femmes dans notre civilisation, subissent pareillement l'effet lointain de leur éducation et, en outre, le contrecoup du comportement des hommes. Naturellement, pour la femme, le dommage est le même, si l'homme vient à elle sans sa pleine puissance que si la surestimation initiale, due à la passion amoureuse est remplacée par la dépréciation, une fois que l'homme l'a possédée.
Azazello
jeroveh a écrit :
Azazello a écrit :
Relisant la page précédente je me suis rappelé que je n'ai jamais réussi à finir On The Road, ça ne me parle pas comme quasiment tout ce qu'a fait la Beat Generation d'ailleurs, ce n'est pas très R'n'R je l'avoue.

En fait, Kerouac méprisait le rock et ne jurait que par le jazz.
cqfd.



Je sais. Et d'ailleurs ses diatribes étaient réjouissantes:

"Partout dans le monde les intellectuels des villes vivent coupés de la terre et de ceux qui la cultivent, et ne sont en fin de compte que des insensés dépourvus de racines (…) toute cette ordure superficielle des existentialistes, des hipsters et des bourgeois décadents.
Pour moi le mot "beat" ne signifie pas "débordement de frénésie hystérique sans objet", la "beat generation" ce n’était pas les voyous, ni la canaille, les durs, les je-m’en-foutistes, ni les déracinés. Pour moi, the "beat" désigne bien une route, mais la route de celui qui recherche la "béatitude", à l’instar de Saint François d’Assise. Je suis artiste et conteur, un écrivain dans la grande tradition narratrice française et non le porte-parole d’un million de voyous."

Mais un peu comme Bukowski, qui n'écoutait que Mahler ou Judy Garland, il est censé faire partie de la culture de base du wocker.

Bref sinon:
GoGo35
  • Special Top utilisateur
Amour et désir ne font pas bon ménage chez l'homme.
Notre société veut nous astreindre a l'amour. Cela pourrait expliquer le malaise de l'homme d'aujourd'hui.
Redstein
Mgr Renart a écrit :
J'ai particulièrement savouré la beauté des textes de ce grand homme - tel que nôtre époque ne peut en connaître - mais nos contemporains, aveugles à la force du Verbe, sont incapables d'en présenter une édition correcte.

[img]h ttp://espoirs-sagesses.com/wp-(...)/img]


Déjà qu'ils ne font plus la distinction entre adjectifs et pronoms... (Notre époque - c'est la nôtre.)
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
FredEsp a écrit :
Quelqu'un a déjà lu du Nabe? Apparemment c'est très controversé, certains disent que c'est un génie et d'autres disent que c'est un facho/antisémite,etc.
J'ai vu quelques une de ses interventions, il m'a pas l'air d'être si con que ça.

je préfère son ancien pote stéphane zagdanski.
"pauvre de gaulle !", qui est sorti il y a tout juste 10 ans, contient justement des passages hilarants sur nabe (baptisé "marco banana" dans le roman).


Dans son livre "L'homme qui voulait être heureux" Laurent Gounelle parle page 111/112 d'un cas de dédoublement de personnalité qui "change" de groupe sanguin... comme de personnalité...

Naturellement, le livre est un roman...
Donc l'histoire est imaginaire, mais cette référence médicale totalement incroyable est-elle tirée d'un fait médical "réel" ?
L'auteur n'indiquant pas ces sources...et il parle de l'effet placebo qui lui existe... Donc on se perd entre le vrai et la romance... Mais bon ça c'est la prouesse de l'auteur....

J'ai cherché un peu sur le net, en vain...
Si quelqu'un à un lien là-dessus ?

EDIT du 17/05/2010 : En fait, j'ai relu le passage, ce n'est pas un changement de groupe sanguin mais la présence ou non du cancer du sang (leucémie). Donc suivant le dédoublement de personnalité la composition sanguine "changerait" dans ce cas cité....
"Il n'existe pas dix personnes dans le monde dont la mort me couperait l'appétit, mais il y en a une ou deux dont la disparition me briserait le cœur" ; le polar s'ouvre sur cette épigraphe de T.B Macaulay. Le ton est donné. Toute l'histoire de L'orchestre des ombres s'y trouve résumé.
http://www.fluctuat.net/livres(...)e.htm

Lutinvolant
En hommage au Beurp's et à son joyeux évenement, un roman très réussi dans le genre sf et monde parallèle.



Citation:
Retour au XXIe siècle parallèle évoqué dans Terraplane : l'Amérique de la toute-puissante multinationale Dryco, de la délingue généralisée et des sectes délirantes.

La dernière en date : l'Église d'Elvis, qui attend le retour du Messie de Memphis. Toujours prête à renforcer son pouvoir, la Dryco a décidé de dépêcher dans les années 50 deux de ses agents, Isabel et John, pour récupérer le King à l'aube de sa carrière et l'offrir à la foule de ses adorateurs. Mais double problème :

1) l'apartheid fait rage dans l'Amérique (elle aussi parallèle) de 1954 et Isabel et John, qui sont noirs, doivent subir un traitement « décolorant » aux effets secondaires redoutables ;

2) l'Elvis local, une fois découvert, est loin de correspondre au personnage légendaire ; c'est bien la voix d'Elvis, son rictus charmeur, sa dégaine équivoque, mais le reste...


Beurp's, si tu me lis, tu la monte quand ton Eglise du King ?

Le Lutin "one for the money..."
Disparu le 01/7/2010

«Recette pour aller mieux. Répéter souvent ces trois phrases : le bonheur n’existe pas. L’amour est impossible. Rien n’est grave.»
"Tu peux toujours mettre une étiquette "modèle unique" sur un étron, ça sera toujours un étron !"
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