JuliusPuech a écrit :
Moi je pense effectivement que l'époque des groupes "mythques" est quelque peu révolue... La cause est à recherchée à mon avis du côté du public, pour des raisons sociologiques !
En fait, la période qui a vu émerger ces groupes (en gros de début 60's à début 80's) était une période de revendication sociale, de recherche d'appartenance (il n'est pas négigleable de noter que beaucoup apparaissent en plein mouvements revendicatifs : mai 68, flower power, luttes des minorités et pour l'égalité des droits, révolution sexuelle, opposition à la guerre du Vietnam)... Une période dominée par les concepts de "masses" et de "communauté" : homogènes, stables, répondant aux même codes et valeurs, etc... On parle d'ailleurs de "consommation de masse", et autres expressions... A cette époque, les codes et les "modes" (même musicales) étaient claires et faisait l'objet d'un ralliement massif de la population, des médias, etc... D'où l'émergence de véritables "Dieux" (beattles, Rolling Stones, Jimi Hendrix, le bien nommé "God" Clapton, et j'en passe).
Aujourd'hui, la tendance sociologique serait plus à l'individualisation (d'où l'expression générique d'individualisme pour caractériser notre époque), la sectorisation, la multiplicité, l'atomisation, l'originalité, etc, etc... On se retrouve dans une configuration plus confuses où il n'y a plus un facteur d'identification (comme une star de musique) mais une foule de facteurs. En gros, chacun revendique sa musique, sa personnalité bien distincte à travers ce qu'il écoute... On en arrive presque à un style de musique par auditeur (je n'écoute pas tout à fait la même chose que mon voisin, etc...).
En plus, il y a un certain rejet (du fait de l'individualisme et de l'affirmation de soi) de l'idolâtrie : donc plus de Dieu vivant ! Les stars sont plutôt considérés aujourd'hui comme des "people" ou des mecs "normaux"...
Comme illustration de tout ça, on peut citer l'importance de la recherche de l'originalité, de l'underground, du "j'écoute un truc terrible complètement inconnu" et la mode du rejet de la musique populaire (au sens initial de "écoutée par beaucoup de monde", qui a d'ailleurs vite dérivé vers un sesn péjoratif de "forcément médiocre") !
Par là dessus viennent en plus se rajouter le brassage et le métissage des cultures, qui viennent encore complexifier l'analyse...
Bref, je crois qu'il n'y a plus de réelle demande du public pour des "mythes" (dans la musique comme dans d'autres domaines : artistique, philosophique, politique, etc...), mais plutôt ue demande polimorphe d'une musique "sur mesure", originale (surtout pas de mainstream, hein !), mouvante, innovatrice... Au risque parfois d'avoir une musique "jetable" !
Voilà, je sais pas si j'ai été très clair ! je serais heureux d'avoir des retours sur ce genre de débat !
Pas faux ce que tu dis je partage ton opinion