Personellement, j'adore les soli assortis aux morceaux - pas les "soli obligatoires" donc. Ca va des solis courts et percutants du rockab' fifties aux longs soli seventies - pas de souci tant qu'il y'a cohérence avec le tout. Pas de souci non plus avec l'absence de solo.
Par contre, j'ai une sainte horreur des morceaux prétexte à solo - ce qui hélas représente une grande partie du répertoire de certains guitar-heroes depuis une trentaine d'années - je parle de ceux qui tournent sous leur nom, avec un groupe de tâcherons qui leur servent un accompagnement basique tout juste prétexte à servir de métronome derrière les vagissement du "maître".
Le précurseur du genre était Ritchie Blackmore avec Rainbow, un groupe tout à sa dévotion - mais il avait eu le bon goût de bien s'entourer et assez de talent pour composer de vrais morceaux (en tout cas pendant un temps). Hélas, ses imitateurs et successeurs (de même que ceux de l'école suivante, les sous-Van Halen) ont littéralement pourri le genre en en faisant une caricature risible: le maestro en moule-burne uniquement préoccupé de son propre culte et a qui on sert la soupe. Ce sont eux qui sont responsables de l'image risible des solistes, causant quasiment la disparition des solo dans les nineties. Ceci dit, certains blues-rockeux avec peu de talent et beaucoup de gain ne sont pas pour rien non plus dan sl'extermination du genre (pour les pinailleurs: pas la peine de chercher, je ne vise personne en particulier, pas la peine de bondir parce que vous croyez que votre guitar-hero favori est concerné).
J'aurai toujours plus d'admiration pour un guitariste capable de délivrer son message dans une brève épitre de vingt à trente secondes que pour ceux qui se sentent obligé de pondre l'intégrale de BHL à chaque morceau (avec aussi peu de contenu d'ailleurs). Pour moi, un solo doit être une suite logique dans le morceau, apporter une respiration, un break, ou au contraire participer au climax, être une apogée ou une parenthèse.
Ceci dit, il y'a de longs soli qui trouvent grâce à mes yeux, genre ceux de Young sur Cortez the killer (car là une histoire est racontée en notes) ou de Gibbons sur La grange: il y'a une parfaite cohérence avec le propos. Mais le solo démonstration, ça n'a jamasi été mon truc (encore plus comme auditeur que comme musicien, car je me suis bien sûr parfois rendu coupable de tels soli à ralonge sur scène: vanitas vanitatis et omnia vanitas ).
Après il y'a la musique instrumentale, c'est un tout autre sujet pour moi.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"