Le "finalement je réalise que..." Topic.

mEUH non, il est très bien çui-là, l'occaze de parler de qq phénomènes incontournables. Drake Patton Elliot Smith...

Patton est un formidable entertainer qui s'est pris pour un chanteur révolutionnaire hallucinogène tout au plus.
Je n'ai jamais renié LE Real Thing qui nous a sorti de la torpeur métalleuse fin 80, annonçant une nouvelle ère qui n'est jamais arrivée...
Mais les FISHBONE arrivent chez nous en ce bel automne pour nous consoler.


Le DRAKE bashing y a vraiment des gens qui respectent rien juste pour se faire remarquer.
Y a qq trucs rendus sirupeux par des arrangements malvenus tout au plus, la majeure partie est joaillerie et autres perles à ne pas laisser aux pourceaux.


C'est Suicidal Tendencies que j'ai renié récemment. Content de ressortir un vieux CD poussiéreux, j'ai pas tenu deux morceaux
Me suis consolé avec une tartine de Bad Brains-Roquefort light

Par contre je ne renierai jamais des groupes comme Twisted Sister ou Mercyful Fate qui incarnent la face cachée anti-beauf du métal de bon goût, criard, laid et réjouissif.

'tain, ça ferait une belle citation ça

Et tout pareil, il m'est même arrivé d'écouter Depeche Mode

J'ai pas pour autant dit que c'etait franchement désagréable, et c'est pourtant sincère.
Ses compos m'emmerdent un peu, a chaque fois d'une manière ou d'une autre je fini par décrocher.

ça s'appelle "devenir sénile"...

Pour rester dans le topic ... j'ai réécouté In Utero il y a trois jours, j'ai vraiment trouvé ça médiocre, je me suis emmerdé d'un bout à l'autre et pourtant j'ai été fan absolu du groupe pendant toute mon adolescence. ça m'a fait un drôle d'effet...

Etonnant, c'est quand même un album assez intense... Rien que la voix... On est loin des singeries de Patton.

Et ça, ça s'appelle être désagréable!

Merci mon jeune ami, pour ta remarque vivifiante et pleine d'interet.

Remarque je disais pas ça spécialement pour toi, je ne mets pas en doute ta bonne foi. C'était plutôt contre le bashing dur de bon aloi qu'évoquait Debal un peu plus haut.

J'ai la même sensation que toi avec Brassens par exemple, 3 morceaux c'est génial, grandiose, au quatrième je décroche, au cinquième, j'explose les baffles....

Avec l'âge (sans devenir sénile^^) il y a effectivement une ouverture plus éclectique à la musique. Le fait d'être musicien, je pense, accentue ce phénomène. J'ai aimé des choses pas le passé (pas mal de metal) que je n'écoute plus aujourd'hui, j'ai même carrément zappé certains groupes qui me font rire maintenant. Cela dit, malgré de gros changements de goût musicaux je reste fidèle à certaines références (même si je n'en joue plus du tout) comme Slayer, Metallica, Megadeth... Mais depuis quelques années mon champs s'ouvre plus sur la world music, le blues et même le jazz (que je n'ai jamais vraiment écouté avant... merci le travail modal^^). Enfin, tout ça pour dire, qu'il y a plus une ouverture positive sur la musique en vieillissant q'un dédain pour ce qu'on a écouté (ça fait plus rire que pleurer parfois^^).

J'aimais le Robin Trower des années 70... maintenant j'aime le Robin Trower des années 70 et Nitro...

j'ai toujours des frissons sur Heart Shaped Box qui est toujours d'après moi leur chanson la plus réussie. Pour le reste, je sais pas, j'étais peut être pas de très bonne humeur mais pour la première fois, j'ai été content quand l'album s'est terminé. Et quand le "gallons ..." a démarré, j'ai coupé immédiatement.

Marrant je l'ai réécouté très récemment également et dès les premières secondes d'intro et la première phrase de "Serve the Servants" je suis aussitôt retombé en adolescence...

Et par rapport à ce que disait Zepot sur la prod' des 90's celui-là a bien passé l'épreuve des années...

"teenage angst has paid off well, now I'm bored and old"

Tiens c'est marrant quand je me suis mis In Utero après ne pas l'avoir écouté d'un long moment, après chaque chanson je m'attendais à entendre démarrer un morceau de Converge. Mon cerveau a détecter une forme de filiation dans la prod.

Pour le RATM eponyme, j'avais cru comprendre que la prod était une référence du genre et je l’écoute toujours avec plaisir, mais j'avoue ne pas être un spécialiste.


En tout cas cette expérience est normale. Je crois même que ça se théorise en psychanalyse. Surement le choc de se rendre compte qu'on est une personne complètement différente de celle qu'on était à ce moment là. L'exemple le plus edifiant étant la relecture de ses anciens posts sur un forum, qui colle des sueurs froides (même quand ils sont relativement récents).

Il ne faut jamais relire ce qu'on a écrit! C'est vrai que ça fout la trouille

Ten est particulièrement dégueulasse en effet. Mais, au même titre que Nevermind, y aura toujours l'effet "Madeleine de Proust". (Ten en l'occurence c'était à fond dans le Walkman lors d'un voyage de classe aux Pays-Bas en 6ème primaire, ce qui nous ramène loin )

Par contre RATM et BSSM je trouve que la prod n'a rien de choquant. Je dirais même plutôt réussie pour RATM.

Je la trouve horrible la prod du premier RATM, calibré pour les radios (ma soeur me racontait que les gens dansaient là dessus en boite). J'ai toujours préféré celle du second. C'est crade, organique. C'est le seul que je peux à peu près réécouter.