The Psychedelic Section

Je suis en congé cette semaine et grosse crise de boulimie musicale.

en tout cas il y a de belles pochettes et affiches sur cette page ....

Big Brother & The Holding Company - Sex, Dope & Cheap Thrills - 1968/2018




La période de Janis Joplin au sein du groupe de psychedelic blues rock Big Brother and the Holding Co. fut relativement courte, a peine deux ans, mais cela suffit pour enregistrer deux albums, faire sensation au Monterey Pop Festival et installer Janis Joplin dans un statut de méga rock star.

Leur deuxième album Cheap Thrills (Cf. page 23) en 1968 est un monument incontournable de l'acid rock, c'est un numéro 1, certifié disque d'or.

(Voir aussi James Gurley page 49, le cador de l'acid guitar !, il utilisait une Jordan Boss Tone Fuzz apparemment)
https://jasobrecht.substack.co(...)mpany )

Quelques mois après la sortie du disque, Joplin quittât le groupe pour devenir une star solo.

Pour les 50 ans de cet album mythique de Big Brother & The Holding Company en 2018, Legacy Records sortit une réédition avec 30 enregistrements rares, dont 29 en studio et un réalisé en concert.

Pour cette occasion, le titre original de l’album Sex, Dope & Cheap Thrills est enfin réutilisé après de longues années de censure.



Playlist complète :

July - The Second Of July - 1995



Je suis super emballé, je viens de dégotter un deuxième album de l'un de mes groupes psychédéliques préférés : July

Le premier est un monument du psychédélic anglais, très original, et qui allait loin dans l'expérimentation.
Porté par le label petit budget Major Minor, il avait été enregistré dans le speed, en état de panique sur un weekend, avec plein d'accessoires musicaux...

Managé par Spencer Davis, ils purent malgré tout enregistrer sur le même équipement ayant servi pour Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band et ont utilisé tous les gadgets électroniques disponibles alors.

L'album July de 1968 avait été ignoré totalement à l'époque de sa sortie, à l'exception de certains critiques qui parlaient alors du "pire album jamais entendu et d'un complet gaspillage de plastique".

Encore un single plus tard et le groupe avait splitté face a ce total bide commercial, pourtant, des années plus tard il est devenu l'un des albums les plus recherchés par les connaisseurs et les collectionneurs...
Cf. pages 25 et 72

July est un groupe de Ealing a Londres qui a été professionnellement actif entre 1968 et 1969, ils se sont reformés en 2009.
Leur musique était un mélange de psychédélic rock et de psychédélic pop, marqué par de luxuriantes harmonies, des guitares acoustiques, du clavier, des guitares leads intriquées et beaucoup d'astuces d'effets de studio.

Même si aucun de ces disques n'a pu atteindre les charts anglais ou américains, on se souvient surtout de July pour les titres "My Clown", "Dandelion Seeds", et "The Way", qui ont tous été inclus dans différentes compilations psychédéliques au travers des années.

Ce deuxième album, sorti en 1995 sur le label Essex, contient des versions alternatives d'époque, jamais éditées et des outtakes.

La plupart des sons dans 'The Second Of July' sonnent radicalement différents et beaucoup plus "matures" que sur l'album Major Minor.

"Dandelion Seeds" par exemple possède un rythme beaucoup plus complexe, l'ensemble du disque est fascinant, il est très pop.

"The Girl In The Cafe" sonne comme un petit joyau de pop anglaise "à la" Syd Barrett croisant The Kinks.



Playlist complète :

Terry Brooks And Strange - Raw Power - 1976


Terry Brooks

Ayant grandi dans l'Ohio, Terry Brooks a fait le “Chitlin' Circuit” alors qu'il avait la vingtaine et qu'il était le seul blanc dans des groupes de blues blacks.

C'est à partir de cette période qu'il développât le son qui devint sa marque de fabrique et son but dans la vie : le solo de guitare feedback et l'improvisation.

Puis Brooks partit a l'armée au milieu des années soixante, faisant l'expérience des horreurs de la guerre au Vietnam et le laissant depuis dans un syndrome de choc post traumatique.

De retour dans l'Ohio il recommença a jouer de la guitare professionnellement, créât son propre groupe The Strange et sorti en 1973 le révolutionnaire et innovateur ‘Translucent World’ sur son propre label Outer Galaxie, devenant l'un des groupes de psychédélic rock le plus indépendant. (avec Anton Newcombe et Brian Jonestown Massacre.)

Raw Power est le deuxième album de Terry Brooks & Strange (1976).



Playlist complète :

Lord Sitar - Lord Sitar - 1968



Lord Sitar, c'est Big Jim Sullivan, né James George Tomkins, surtout connu comme musicien de studio.

Dans les années 1960 et 1970, il est l'un des guitaristes de session les plus demandés au Royaume-Uni et joue sur environ 750 singles classés dans les charts au cours de sa carrière, dont plus de 50 titres no 1 en Angleterre.

Sullivan devient l'un des guitaristes les plus recherchés au cours des années 1960 et 1970, en partie à cause de sa flexibilité à jouer différents styles de musique.

Il est souvent appelé « Big Jim » à la fois pour son apparence physique et parce qu'il est généralement le premier choix pour accompagner les musiciens et groupes célèbres; Jimmy Page, un autre guitariste de session de l'époque qui se retrouve souvent avec Sullivan, est appelé lui « Little Jim ».

Dans les années 1960, Sullivan apprend à jouer du sitar, après avoir été inspiré par le musicien indien Vilayat Khan en assistant à une de ses sessions d'enregistrement.

Sullivan sort un album de style indien sous son propre nom, Sitar Beat (1967) et un autre sous le nom de « Lord Sitar » (1968 )

Sullivan fait partie d'un groupe de guitaristes anglais qui adoptent le sitar, y compris George Harrison, dont Sullivan visite régulièrement la maison à Esher pour pratiquer sur l'instrument.

Tout au long de cette période, Sullivan étudie solennellement avec Nazir Jairazbhoy et abandonne presque la guitare au profit du sitar jusqu'en 1969.

Avec Harrison, Brian Jones des Rolling Stones et Shawn Phillips, il est parmi les plus dévoués parmi les nombreux guitaristes de rock qui embrassent l'instrument durant les années 1960.





Playlist complète :

October Country - October Country - 1968


October Country était un groupe de pop et d'harmonies vocales (sunny psychédélia) de Los Angeles avec six membres.

On se souvient d'eux surtout pour leur association avec le producteur/compositeur/auteur compositeur
Michael Lloyd


Michael Lloyd était un jeune prodige qui avait déjà un accord de publication avec le producteur de L.A. Kim Fowley et était déjà un auteur compositeur accompli à l'age de 13 ans.

Plus tard, Kim Fowley introduisit Lloyd auprès du magnat du divertissement Mike Curb.

Fowley espérait que Curb utiliserait quelques chansons de Lloyd pour ses films de "teensploitation" qu'il produisait à l'époque.

Mieux que ça, Curb donnat a Lloyd l'opportunité de produire plusieurs groupes sous le nom commercial du label de Curb Tower et de sa firme subsidiaire Sidewalk, incluant l'un de ses propres groupe, The Laughing Wind.

Vers 1964, Lloyd jouait en groupe avec les frères Shaun et Danny Harris.
Ensemble, ils créèrent un groupe initialement appelé The Rogues puis renommé The Laughing Wind.

Ils enregistrèrent des démos avec Fowley puis présentèrent le groupe a un riche diplômé en droit, un enfant adopté d'un magnat du pétrole du nom de Bob Markley qui souhaitait absolument faire partie du groupe (même juste pour tenir le tambourin ).

Avec le soutien de Fowley et l'appui financier de Markley, mécène intéressé par sa propre notoriété, Lloyd devint un membre de The West Coast Pop Art Experimental Band avec les frères Harris, Markley, et le batteur John Ware. (voir page 30)
Lloyd quittera ensuite TWCPAEB après l'album "Part One" de 1967, mais le réintégrera plus tard en 1969 sur "Where's My Daddy ?"

The West Coast Pop Art Experimental Band en 1967


En parallèle, Lloyd écrivit et produisit un album sur le label de Curb Sidewalk, le groupe s’appelait The Smoke.
(Cf. page 29)


toujours en 1968, Lloyd et Fowley co-produisirent l'unique album du groupe de psychedelic rock St. John Green.
(Cf page 105)
et, dans la même année, Lloyd fit les arrangements et la production de October Country.

Lloyd a aussi fourni la musique pour le premier film de Steven Spielberg, le court métrage Amblin.
Il travaillât aussi avec Curb sur d'autres musiques de films, dont un film de 1969 :
The Devil's 8.

Le seul album d'October Country est un merveilleux exemple d'une soft pop psychédélia influencé Beatles/Beach Boys, l'inspiration de Michael Lloyd.



Playlist complète :

Rock Shop - Mr Lee's Swingin Affair Presents - 1968


Venant de Californie, Rock Shop était un groupe populaire dans la région, jouant régulièrement au nightclub Mr Lee's Swingin' Affair a West Covina.

Le seul et unique album de ce groupe présente 12 titres menés par une fuzz sur du blues et du psychédélic rock.

En dépit d'avoir eu un succès relatif en faisant des concerts avec The Shirelles et Big Joe Turner, le groupe s'est arrêté là, laissant cet enregistrement unique comme épitaphe.

L'album, extrêmement rare, est un fort mélange de psychedelia, garage et folk sonnant comme au milieu des sixties, pourtant la qualité d'enregistrement est d'excellente qualité et sonne encore étonnamment bien aujourd'hui.



Playlist Complète :

The Seeds - Raw & Alive : The Seeds in Concert at Merlin's Music Box - 1968


Sky Saxon (voir page 102) et The Seeds (voir page 29) était une institution du psychédélic américain qui, bien avant Jim Morrison et The Doors, savaient comment libérer la puissance cathartique débridée du rock'n'roll dans leurs performances lives.

Leur chant du cygne, l'album “Raw & Alive : The Seeds In Concert” est la tentative de capture de ces moments sauvages et chaotiques qui font l'essence du rock'n'roll.

Sauf que le contenu n'est pas exactement "live", même si c'était bien l'intention.

Il s'agit bien des Seeds "raw", "sauvages", mais auxquels ont été rajouté des bruits de foule et des cris, des applaudissements provenant d'anciens concerts, en overdubs.

Ces overdubs ne sont absolument pas nécessaires puisqu'il existe sur le net des versions expurgées de ce "fake" public, j'en ai une et c'est évident que, même si le disque restitue le sens de l'excitation chaotique des concerts pour lequel The Seeds avait un public enthousiaste, l'album sans overdubs reste une vraie expression de la puissance des Seeds originaux.

Pour présenter sa chanson "Pushin' too Hard", Sky Saxon la dédicace : "to the society..."

La voix punky de Sky Saxon, la fuzz monstrueuse du bien nommé Jan Savage, le farfisa hypnotique de Daryl Hooper et la batterie cro-magnonesque de Rick Andridge,
ceci est un superbe album de Punkadelic a son meilleur et a son plus sauvage.

Pas étonnant que The Seeds soit parmi les influences pré-punk les plus citées chez les musiciens punk depuis les années 1980 (Johnny Thunders, The Dwarves, Ramones....)



Le même titre, sans les bruits de public artificiels :





Playlist Complète :

Orphan Egg - Orphan Egg - 1968





De la fuzz bien groovy

Playlist complète :

A Bolha - Um Passo A Frente - 1973



Pour ceux et ceusses qui aiment le Brésil, le Tropicalisme, Os Mutantes et Gal Costa...

Il s'agit du groupe Brésilien The Bubbles qui était sur la scène underground de Rio de Janeiro, faisant le backing band de la chanteuse tropicaliste Gal Costa lors de sa résidence au Sucata night club en 1970.

Ils gagnèrent le prix de "meilleur groupe du festival" lors du FIC de 1971 (International Festival of Songs), et la même année, ils apparaissent sur l'album de Leno "Vida y obra de Johnny McCartney".

Après s'être aventuré a assister au festival de l'Isle of Wight , ils décidèrent d'expérimenter un son plus heavy, dans le style des groupes anglais de l'époque (Deep Purple, Cream, King Crimson, Humble Pie, avec un peu de Beatles' "White Album" pour bonne mesure.)

A partir de là, ils changèrent de nom pour A Bolha.

Cela donnât cet album d'une sensationnelle heavy psych, avec des éléments de progressif et de jazz.



Playlist Complète :

One Of Hours - When You Hear The Music, It's Yours - 1967-68


One of Hours était un groupe de voisins a Lexington, dans le Kentucky.

Formé en 1966, les trois membres de base du lineup original sont Shawn Foreman, David Bogliole et Dave Flynn, plus tard vinrent s'ajouter Carol Craig au chant et Robert Nelson a la batterie.

Recherchant un nouveau son, le groupe travaillât sur les paroles et les arrangements ensemble, le groupe n'ayant pas de leader désigné, mais Foreman est généralement crédité comme la force créative derrière le son et la direction du groupe.

A l'été 1967 sortit le single “Feel the Pain / Psychedelic Illusion”, qui bénéficiat de passages sur la radio locale de Lexington.

Peu après “Feel the Pain / Psychedelic Illusion”, le groupe se métamorphosât encore avec l'ajout de nouveaux membres et la disparition d'anciens.
Un changement de nom pour Dandelion Wine vint cimenter ce nouveau lineup.

En 1970, le groupe fut dissous, Shawn Foreman prit les masters de Dandelion Wine et certainement les copies des singles d'One of Hours sous le bras, jusqu'en Californie a la recherche d'un contrat d'enregistrement...

Leur musique est du fantastique psych garage rock, avec des arrangements inventifs, des guitares fuzz, des effets de studio... du même niveau de créativité et d'originalité que The West Coast Pop Art Experimental Band.





Playlist Complète :

The Glitterhouse - Color Blind - 1968


The Glitterhouse était surtout connu pour la chanson titre du film culte Barbarella, mais c'est plutôt une injustice, d'abord parce qu'ils n'interviennent qu'au chant sur cette chanson et que leur participation a la composition de la musique du film s'arrête là, ensuite, parce qu'au même moment, The Glitterhouse sortait un album bien supérieur, a eux, avec leurs propres compos et qui a été éclipsé... cet album : Colour Blind.

C'est l'un des meilleurs albums de psychédélic pop américain des 60' et l'un des rares (avec celui de Love - Forever Changes) a pouvoir entrer en compétition avec les plus grands groupes anglais dans ce style.

Même parmi les groupes psychédélic américains, The Glitterhouse était inhabituel :
de New York City plutôt que de Californie, produit par un producteur accrédité "easy listening" Bob Crewe (le cerveau derrière les Four Seasons) et finalement, un groupe interracial, la possible inspiration pour le titre de leur album Color Blind.





Playlist Complète :

Doug Snyder & Bob Thompson - Daily Dance - 1972




attention : psychedelic instrumental et experimental d'improvisation rock, à écouter a vos propres risques.

Après s'être rencontré a un concert des Stooges et du MC5, le batteur Bob Thompson et le guitariste Doug Snyder se sont rejoints un beau jour d'octobre 1972 dans la cuisine de Thompson pour un set sauvage d'improvisations de guitares distordues et de batteries frénétiques.

Ce duo semblait autant influencé par le proto punk de la bande d'Iggy que par les sons de sax de John Coltrane, le résultat donnant un mur du son bruitiste psychédélic inégalé.

C'est un enregistrement singulier, qui rejoint le panthéon des groupes classiques "free" a haute énergie comme The Velvet Underground, The Stooges, Pharaoh Sanders, Sonny Sharrock, etc... et anticipe une synthèse de groupes free jazz/noise/no wave qui vont suivre.

Difficile de se dire que cela a été enregistré en 1972.



Track list :

01 Daily dance
02 Living with crocodiles
03 Time overlaps itself
04 Unseen, unheard (Rec. for 'daily Dance' - Prev. Unreleased)
05 Soul and universe
06 Hit and run
07 Truth is a painless land
08 Teenage emergency

Ah ! .... Ouais ! .... Quand même ! .... (comme dirait mon fils)

J'ai prévenu.