El Phaco a écrit :
Ben justement, on voit bien qu'on n'a pas un luthier dans cette video, mais des ouvriers, chacun à son poste travaillant sur une partie de l'instrument. Aucune vision d'ensemble de l'instrument. Ca n'est pas une critique, c'est normal de voir ça chez Fender qui produit des milliers d'instruments chaque année, et je ne doute pas que d'excellents instruments sortent de ces usines (et des moins bons aussi, ok). Mais pour moi on ne peut pas parler d'un travail de luthier.
Je crois qu'il est vain de débattre pour savoir si c'est de la lutherie ou si ça n'en est pas. Je dirais plutôt que c'est de la lutherie, mais prise par l'autre côté, prise dans une optique de démultiplication de la production, de rendement industriel. Le luthier lui, ne recherche pas cette notion. Lui, son énergie se concentre sur la réalisation de quelques instruments personnels et souvent uniques et c'est là qu'il excelle.
Monsieur Fender lui cherchait une production efficace dotée d'un service après vente efficace un peu dans l'optique des voitures...genre Ford : une bleue, une verte, une rouge etc.... C'est l'époque qui voulait ça...et conçues directement en prise avec les utilisateurs, sur le terrain. C'était LA modernité.
Ni lutherie, ni autre. (les CS actuelles doivent être faites comme du temps de Léo...tout du moins, on peut l'espérer)
C'était une autre façon de façonner des instruments de musique, c'était nouveau, c'est tout. Ca s'arrête là. Léo était vraiment dans le renouveau ingénieux de l'après guerre...
Mais le débat aurait dû cesser depuis longtemps à ce sujet.
Ca reste de la production industrielle, avec différents degrés d'interventions plus ou moins personnalisés, plus ou moins financés par l'acheteur.
On pourrait peut-être simplement appeler ça de l'"Industrie luthière"....
et non pas de la "Lutherie"...ou encore de la "lutherie assemblière"
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