Brigido a écrit :
bullfrog a écrit :
Mikka Grytviken a écrit :
Matt Schofield utilise un vieux principe de la strato, ne jamais mettre le potard de volume au-delà de 9/10.
c'est valable pour n'importe quelle guitare (enfin pour n'importe quel micro)
Je reviens un peu là dessus, pour dire que ce principe est surtout valable si on joue à l'ancienne, c'est à dire sans pédale. L'unique but (il me semble) des guitaristes était surtout de régler le son lead à fond, et de baisser ensuite en fonction des besoins sur l'accompagnement.
J'ai lu un article sur Jimmie Vaughan (ça va faire plaisir à Bullfrog), où il disait qu'il réglait son volume sur 8, sinon après, "il n'y avait nulle part où aller". Il n'était nullement question de "tone" à proprement parler. A 10, c'est le lead, avec un peu de crunch et des aigus un peu piquants, à 8, c'est de la rythmique avec moins de crunch et des aigus en retrait. De toute façon, il n'y a pas d'autre choix. Je précise que Vaughan n'a qu'un câble entre sa guitare et son ampli.
Aujourd'hui, il y a même des mecs qui montent des treble bleed pour ne pas perdre des aigus.
Si tu joue avec des pédales et un treble bleed, l'utilisation du volume est plutôt un "tic" qu'autre chose (d'ailleurs tous ces guitaristes qui se pignolent sur leur volume toutes les 30 secondes me font bien marrer, c'est un peu comme les tennismen qui font rebondir 20 fois la balle avant de servir, personne ne l'entends et tout le monde s'en fout). Les pédales sont justement là pour réguler le volume et modifier le son à un instant T. De plus, sachant qu'une pédale n'aura jamais la dynamique d'un ampli, baisser au volume avec une pédale, c'est pas vraiment fameux (à part peut être dans sa chambre).
Bref, en guitare (et en situation live), soit t'es "fort", soit t'es "moins fort"
Le reste est un peu de la littérature en ce qui me concerne.
Par contre, je constate que peu de personnes ont les couilles (moi le premier), de jouer à l'ancienne. C'est pas évident, surtout d'un point de vue de la gestion du volume, si on veut cruncher un peu en lead. J'ai quelques amis bluesmen qui jouent comme ça, mais ils jouent très très fort (puisque le point de référence est le crunch naturel de l'ampli). Je pense à un de mes amis qui a un Vibrolux (Blackface) et un Super Reverb, il fait pas mal de grosses scènes un peu partout en Europe, et c'est devenu pour lui une habitude de se régler comme ça (même quand il lui arrive de jouer dans des petits lieux
). Imaginez le tableau (un Vibrolux c'est déja ultra puissant !!).
Je joue avec un de mes groupes au volume. Pas besoin d'avoir de couilles ni d'être un dieu. Je suis un eunuque assez médiocre à la guitare.
J'ai un preampli bad cat dans un ampli de puissance H&K. C'est un super préampli PTP hyper dynamique. Il y a même des morceaux où je joue en arpège quasi-clean et des morceaux franchement saturés. Le fait d'être un power trio + chanteur ça aide, il n'y a pas d'autres instruments harmoniques avec qui je dois me coordonner et je n'ai pas besoin de penser à chanter. Avec ce groupe j'utilise aussi les tonalités de la guitare, ce que je ne fais jamais quand je joue avec mon pédalier où je suis à fond partout et tout le temps. Avec un pédalier ce sont les pédales qui font le boulot en quelque sorte. Je crois que c'est surtout une question de style de jeu et de musique. Personnellement, je suis la terreur des presets (ou le contraire), même avec un pédalier, je n'ai jamais le même son. C'est plus une philosophie où l'on accepte d'avoir un son assez approximatif, des parties improvisée, des camarade de jeu pas toujours très contents de ce qu'on fait. Ça ne fonctionne pas avec tous les styles de musique et tous les groupes (j'ai un autre groupe où les mecs sont trop carrés pour ça ... en tout cas où je me sens moins de le faire)
Pour le treble bleed, c'est très très vieux comme astuce pour ne pas perdre des aigus avec le volume. Moi j'ai résolu le problème à l'envers: j'ai un réglage assez aigu (le bad cat est aigu) et je les coupe un peu quand je monte le volume. Parfois j'oublie, et il y a le premier rang qui me remercie.