mibru a écrit :
Dans les années 80 nous tenions les mêmes propos au sujet de Made in Japan. Résultat: certaines de ces années, actuellement se paie un bon prix et surtout elles sont recherchées et pour un coup de coeur des gens paient. ça ne sera jamais des fortunes bien sûr mais...
En fait, comme l'a suggéré 1flow3, c'est beaucoup plus compliqué que ça.
Le succès commercial des CP est d'ailleurs tout autre. ^^
Ensuite, l'époque n'était pas la même, la conjoncture économique différait (en matière d'importation de produits US), et la prod n'avait pas à ses débuts la même ampleur.
Les bois employés étaient également différents, à l'instar du cahier des charges (en termes de vernis, notamment : pour le coup, le poly est un vrai 'thin skin'), et du prix à la sortie (on était plutôt au prix d'une American Standard, si on rapporte ça à l'investissement actuel : 3750 F francs en coloris solide : 3990 F le sunburst).
Sans compter la valeur 'historique' (ce sont les premières Fender Japan, et parmi les premières réissues Fender) qui, pour certains (ceux qui les paient des prix déraisonnables, en faisant abstraction de leur qualités sonores - on est bien d'accord), est en fait la principale raison pour laquelle les prix se sont partiellement 'envolés' (tu as raison sur ce point de parler de 'coup de coeur')...
Mais jusqu'à quel point, quand on considère qu'une Squier export se vendrait aujourd'hui à plus de 1000 euros neuve (si on se base sur l'évolution du coût de la vie, tableau INSEE à l'appui)?...
Le principal problème avec les Fender Japan est d'ailleurs que beaucoup tirent profit de la qualité des meilleures séries (où déjà toutes les guitares ne se valent pas, loin de là) pour gonfler le prix des autres... Ce qui n'aide pas les néophytes à s'y retrouver dans la production, au passage.
En-dehors des spéculations des plus en proie à la nostalgie des origines, donc, et même si des sommets sont parfois atteints (abstraction faite le plus souvent de la gamme et du modèle), les prix restent encore relativement raisonnables, tant en France, sur les export (on en voit de temps à autre passer dans les 500 euros), qu'au Japon, sur les modèles marché intérieur (le haut de gamme, valant largement une US Fullerton era, se trouvant encore dans les 1000 euros).
En quoi la 'cote' des MIJ (désignation qui encore moins de sens que 'les MIM', au vu de l'étendue de la gamme sur les trente ans écoulés) sert finalement surtout, d'un certain point de vue, les spéculateurs - occidentaux, ou japonais.
La 'mode' MIJ est de ce point de vue partiellement déconnectée de la valeur 'réelle' (musicale, j'entends) des instruments concernés... elle est issue d'une réputation qui n'est pas toujours usurpée (une bonne série, comme tu le supposais), mais qui est la majorité du temps sans fondement véritable...
Il est alors d'autant plus difficile d'en tirer argument.