Den33 a écrit :
Tu es en train de découvrir les affres de la consommation des marques. Celà fait des années que je suis un détracteur de Gibson qui fait payer TRES cher des instruments de qualité aléatoire. Reste le facteur marque et légende. Fender a su diversifier sa production et afficher des tarifs plus conformes pour une qualité globale plus qu' honnête. Que ce soit via la Chine avec Squier (Japon dans les années 1980 puis Corée dans les années 1990, la production Indonésienne restant la seule à fuir) on a accés aujourd' hui à des modèles de "légende" conservant le look et le caractère sonore des originales pour un excellent rapport qualité/prix. Celà Gibson même avec sa filiale Epiphonne (hormis pour le segment Quart de caisse) n' a jamais su faire.
PRS lui a su aussi s' adapter avec l' excellente série SE produite en Corée. Tout comme Ibanez a aussi su s' adapter dans un autre registre guitaristique. Gibson est rester à la ramasse et éssaie tout juste depuis quelques mois de faire le chemin inverse à celui qu' il a tracé depuis des années aidé par le prestige de la marque (et uniquement de la marque). Au détriment de la "lutherie" (voir modèles récent) hormis pour la série "tribute" à la qualité aléatoire (une constante chez Gibson).
Au delà des ces facteurs purement économiques basés sur la consommation de (des) marque(s), reste le profil de guitare utilisé. Dans les 2 cas tu as affaire à un corps acajou avec table érable et manche collé en acajou. Donc le même ensemble de bois. Ce qui va faire la différence ce sont les micros (et non pas le prix de la guitare ni la qualité de l' étui fourni). Les aimants Alnico II ont une sonorité trés spéciale par rapport au 5. Autant j' adore les Alnico 2 en manche (quel que soit le format et la marque) pour leur précision et leur définition autant je les trouve sans caractère et sombres (hormis dans une moindre mesure en crunch/disto) en chevalet. Ce qui peut s' avérer déroutant. Le meilleur attelage (à mon avis) sur une guitare reste Alnico 5 en chevalet et Alnico II en manche. Ensuite il convient de bien régler en hauteur les micros (et les alnicos II sont un peu galère là aussi) par rapport à SON jeu.
Et puis reste le facteur "psychologique" qui veut que lorsque l' on s' habitue à la sonorité d' une guitare, à son confort et à son âme, les autres (quelle que soit l' aura de la marque et la bourse déliée) nous paraissent bien ternes voire "inconfortables" et inversement proportionnel à l' imaginaire collectif que l' on développe par procuration (et les vendeurs quels qu' ils soient connaissent ce phénomène).
Permet moi de te dire que je ne partage pas ton opinion, je vais tenter de faire plus court .. J'ai une LP que je souhaitais vendre, finition exécrable, j'en conviens, une touche dégueulasse mais... ça sonne incroyable, j'ai exactement le son Gibson, j'écoutais Joe Bonamassa .. j'ai pas ses doigts, ni le talent, j'ai le son, ce qui veut dire, à l'inverse de ce qu'on lit souvent, si on a le matos, on a le son, maintenant si le mec est triple 000 à la guitare autant qu'il cherche un autre hobby.
En discutant avec un vieux guitariste, les 70 ans, qui a vécu avec du Gibson depuis des décennies, il me confirmait que cette marque n'a jamais été à la hauteur du point de vue du fini, de l'aspect cosmétique, très en dessous de PRS en ce moment, sauf que le son Gibson tu l'as qu'avec une Gibson. Des mecs qui ont la culture et la feuille parviennent très bien à distinguer une Gibson d'une autre guitare, je dis pas ça parce que je suis une fashion victim des marques, ma dernière guitare a été faite par un jeune luthier Suisse.
"Un musicien, s'il est messager, est comme un enfant qui n'aurait pas été trop abimé par les mains de l'homme. C'est pour cela que la musique a bien plus de poids pour moi que toute autre chose. ” Jimi Hendrix.