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J'imagine que ça s'applique aussi à tous les instruments à corde (sauf la harpe)?
Pas forcément, les instruments à cordes frottés comme violon étant dénué de frettes peuvent difficilement développer un système de schéma.
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En simplifiant un peu ton idée, ne pourrait-t-on pas dire que puisque les notes du piano sont uniques et consécutives, le système traditionnel de notation de la musique (portées, notes) est essentiellement visuel comme une tablature pour le piano?
Complètement. La lecture à vue du solfège est d’autant plus simple pour le pianiste qu’il n’aura pour chaque note, une seul possibilité sur l’étendue de son clavier (alors qu’à la guitare, il l’a en haut, en bas, à vide, à droite…).
Cependant, si un pianiste peut réussir à lire une partition de solfège aussi bien qu’un guitariste déchiffre une tablature, ces deux systèmes de notations ne sont aucun cas équivalent.
Le solfège est la codification en une écriture systématisée des notes de musiques que l’on peut entendre. Il n’est rattaché à aucun instruments, il est donc identique pour chaque instrument, outre la tessiture de celui-ci, une mélodie en solfège peut être lu par un guitariste, un pianiste, un saxophone, une flute, une harpe, un violon, une trompette, une cornemuse, bref presque tout les instruments. A l’inverse la tablature est un système de notation spécifique à la guitare pour faciliter l’apprentissage. Une tablature n’est pas une partition de musique, elle ne représente rien en soi, musicalement parlant, elle n’est ni plus ni moins un diagramme dénué de tout valeur musicale car dépendant, en plus, de l’accordage dans lequel on décide de jouer la tablature.
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On peut très bien apprendre la guitare avec la notation classique, et j'imagine qu'un pianiste finit bien par développer des automatismes reliés à la lecture de la musique, une façon de "voir" les accords, alors où est la différence à ce niveau? Comment cela peut-il handicaper la composition?
Parce que les automatismes du pianiste qui a appris avec des notes seront nécessairement plus justes que celle du guitariste sevré à la tablature. Si l’on donner un devoir d’harmonie aux deux protagonistes, le guitariste qui voit son manche quand on parle de gammes, risque fort de sécher devant une partition vierge !
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je comprend l'idée.
En gros, comme il existe une certaine approche de la guitare qui consiste à apprendre des schémas de gamme sans comprendre la logique théorique, le passage de ces schémas à la composition et la compréhension de l'harmonie pure pour un guitariste nécessite un petit effort supplémentaire.
Mais là c'est chipoter !
Je n’en suis pas si sur, il existe de réelles lacunes et d’incompréhensions de la part des guitaristes (moi le premier !) ; j’avais lu un interview de Satriani conseillait aux débutant d’apprendre les 15 premières
positions des accords ouverts majeurs à la guitare, un truc comme ca. Et il est censé faire parti de l’élite de la guitare !
Apres c’est vrai, cette problématique ne risque pas de compromettre le sort de l’humanité pour els siècles à venir.
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Musicalement, un pianiste bien instruit ou un guitariste bien instruit, ça se vaut.
Je suis complètement d’accord, c’est juste que l’exercice de composition classique est plus propice au piano donc résolument plus simple, après…
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Le nom des notes n'as d'importance que pour la nomination, si tu me donne une partition, je peu joué des notes, car j'ai un rapport visuel entre ce que je vois et ce que je fait, et cela, sans même pensé a la note, des fois je vois un Sol, et je fait un Sol, mais je ne me dit pas dans ma tète : "ici c'est un Sol".
Ce qui rend l'harmonie intéressante, franchement, ce n'est pas de dire "ici c'est sol, ici c'est La, ici, c'est do".
Ce qui est intéressant c'est le rapport entre ces notes, les intervalles, leur interaction, leur relations...
Je suis d’accord, de toute manière on finit toujours pas penser schématique, cette manière de systématiser la théorie, permet la capacité de le délivrer sans réflexion dans un exercice d’impro par exemple ; je précise encore que je parle de composition…
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Pour finir, je citerais debussy : "il n'y a pas de theorie, seul l'oreil juge" en réponse a son professeur d'harmonie qui lui disait "c'est beau, mais ce n'est pas théoriquement correcte".
Voilà quelqu’un de mal placé pour donner des leçons du genre « jouons un peu plus avec notre oreille et moins avec la théorie ! »
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Je pense que c'est un tantinet plus difficile de mémoriser les notes sur une guitare que sur un piano, mais une fois cette étape franchie, il ne reste que la facilité à composer en "live" sur un piano de façon plus rapide et intuitive que sur un autre instrument, en supposant que l'on compose à l'aide d'un instrument.
Je pense aussi.
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Sinon, je peux dire qu'apprendre des gammes avec une flûte, y a un sérieux avantage à mémoriser les doigtés, alors j'imagine que ça doit être très difficile de composer ou de comprendre la théorie si on joue de la flûte, selon son raisonnement
Heu, l’apprentissage est vraiment différente de celle de la guitare, et je n’ai pas encore vu de « Flutiste.com » ni vu de méthode « improviser avec des diagrammes pour flutes et des tablatures pour jouer comme le plus grands ». Je n’ai pas dit que cette problématique s’appliquer à tous les instruments ou l’on doit apprendre des doigtées, d’autant plus que d’une manière ou d’une autre, même sur un piano, on doit nécessairement systématiser le jeu pour pouvoir être spontané.
Outre le fait que la flute soit un instrument monodique, elle ne connaît pas comme la guitare cette vision très rependue des positions. A la flute quand on change de gamme, le doigté change, à la guitare on se dit « bah je connais la position j’ai plus qu’a la déplacer sur la case de la corde de mi qui correspond à la tonique ».