Bordel, si j'étais SDF avec un portable j'aurais répondu depuis longtemps. Comment vous faites pour être sur tous les sujets ?
L'autre jour, c'est un clodo qui m'a filé des olives
. J'essayais de pioncer sur un banc dans un parc (c'était le midi, avant de retourner produire pour cette société de merde), le type est arrivé et m'a proposé à boire et à manger. Le rouge par cette chaleur non merci, mais ma foi les olives ne m'ont pas rebutées. Il était sympa, c'était un rebeu et il avait appelé son chien Ibrahim...
En général, je donne.
Vu que ça devient très vite compliqué dés qu'on se balade dans Paris, je me suis construit un petit argumentaire pour ne pas donner dans certaines situations.
- Je ne donne pas à ceux qui me cassent les couilles.
Exemple : ceux qui aboient dans le métro un texte appris par coeur.
Autre exemple : les musiciens du métro. Ils jouent mieux que moi, ça m'énerve, et si je suis dans le métro, c'est que je n'ai paksaàfout'. Aucun problème pour les musiciens hors métro.
- Je ne donne pas à ceux qui se retrouvent sur mon trajet quotidien, mais qui n'y étaient pas avant.
Je me dis que si je leur donne quelque chose, ils vont considérer l'endroit bon, et donc reviendront le lendemain
- Quand il ne me reste plus que 40 centimes.
C'est le prix du café à la machine...
Maintenant, je n'ai aucun problème pour donner dans les cas ci-dessous.
- la rom qui fait la manche à l'entrée de mon supermarché local.
Je m'en branle de savoir si l'argent va à une quelconque mafia rom ou non, le fait est qu'elle a l'air dans la dêche et qu'elle doit bien récupérer quelques miettes.
- les mecs bourrés qui vont sans doute picoler mon pognon.
Et alors ? Une fois que je leur ai filé, ce n'est plus mes oignons, ils en font ce qu'ils veulent.
- toute personne qui l'air plus pauvre que moi.
Il y a sans doute des arnaqueurs, et puis après ? Je pense aux autres, ceux qui en ont besoin, et ils sont nombreux...
L'autre argument bidon est celui-là : "C'est aux politiques de régler le problème".
Ca ne tient pas debout en République, les politiques, c'est nous...
Le dernier arguement bidon est : "Tu donnes pour te donner bonne conscience".
Et pour quoi d'autre ?
Yeah man !