Mr Park a écrit :
fabh a écrit :
Pendant ce temps des mecs volent du fromage dans un supermarché et font 3 mois de prison ferme...
"Selon que vous soyez riche ou misérable, la justice vous rendra blanc ou noir", un truc dans le genre. La Fontaine si je ne m'abuse. Ca s'appelle la justice de classe et ce n'est pas prêt de s'arrêter.
Vous parlez directement de "victimes" en cas de travaux d'intérêt public, mais on est pas obligé d'aller piocher dans les violeurs, braqueurs ou assassins. Prenons tous les coupables de vol ou dealers de shit, ça en fait déjà du monde qu'on pourrait réinsérer autrement que par la sieste dans un endroit insalubre. J'avais vu un truc sur un système au Canada, les jeunes incarcérés pour petite délinquance se voient proposer une alternative à l'enfermement: le travail dans l'aménagement du Saskatchewan (quelle crasse à écrire dès le matin, ils auraient pu appeler ça les Hauts de France comme tout le monde). Que ce soit l'abattage, la pose du réseau électrique,... Ce sont des boulots à la dure, dans des conditions climatiques violentes. En revanche, à la fin, l'état est
obligé de fournir un diplôme équivalent à une formation normale Taux de récidive? 5%.
Par contre je suis carrément contre les travaux genre ramasser les cannettes. On n'apprend rien et on est jeté à la vindicte populaire. Ca s'est déjà vu, de braves automobilistes s'en prenant à des gars qui travaillent sur le bord de la route. Ainsi est la nature humaine, le fort s'en prend au faible, et un type avec une combi orange taguée TIG c'est banco: à qui il ira se plaindre? Il n'avais qu'à réfléchir avant ce con hein.
De toute façon on parle d'utopies là, car si le mot réinsertion est bien joli dans les faits il n'existe pas. Le guitariste de mon groupe travaillait avec des TIG dans un atelier de meubles en palettes. Maintenant il a monté sa propre boîte, réengagé un TIG particulièrement habile de ses mains, et c'est la galère. Des clients lui demandent des meubles ou des oeuvres, mais de cacher que c'est fabriqué par un ancien détenu, notamment en ne mettant pas de photo du gars dans l'atelier sur facebook, des trucs comme ça. On lui a demandé plusieurs fois de signer certaines oeuvres du TIG de son nom. Pourtant le gars il a payé sa dette, il est libre depuis deux ans, mais il est marqué au fer rouge. Des exemples comme ça y en a plein, à la prison locale tous les mois on apprend qu'un gars récemment sorti a volé un truc devant un vigile au supermarché, car il ne savait pas où dormir.