Blow Up a écrit :
La question a se poser c'est, comment et pourquoi une infirmière de 50 ans se retrouve à provoquer des CRS (pareil pour les gj, que des gens qui n'avaient jamais eu affaire à la police on envie de lui taper dessus).
Le mode opératoire depuis Sarkozy c'est la répression et la recherche de l'affrontement, mais c'est surtout sous Hollande pendant les lois travail et Macron passées au 49.3 que ça s'est développé.
Le but c'est de chauffer à blanc les manifestants pour que ça dégénère et enclencher la machine répressive. On est plus considéré comme des manifestants, mais comme des délinquants avec des méthodes répressives anti-émeutes mises en place pour les banlieues (bac, flashball, brav etc... )
En plus des tensions sociales, être considéré comme des délinquants (avec le risque d'être blessé ou de se retrouver en gav pour rien) ou comme de la merde (parce que les insultes ou les menaces venant des flics ça existe aussi) quand on vient défendre ses droits ou son salaire (et encore à plus juste titre actuellement pour les soignants) le tout dans un sentiment d'injustice et d'impunité, que certain pètent les plombs face à la machine en face, c'est compréhensible.
J'ai pas regardé le docu diffusé sur arte hier, mais je connais un des intervenants et c'est un sujet auquel je m'intéresse depuis longtemps. Pourquoi la police britannique est citée en exemple, alors que la police française est régulièrement dénoncée par des ONG et même par la commission européenne qui affirme que les droits de l'homme ne sont pas respectés et que la police est à la limite de l'Etat de droit en France, loin des standards des démocraties occidentales.
Parce que en Angleterre les flics sont contrôlés par un organisme indépendant, en France par d'autres flics sous tutelle directe du ministère de l'intérieur qui par corporatisme ne chargerons jamais (ou très rarement) des collègues.
Il n'y a pas que ce problème d'impunité et de corporatisme, il y a aussi une opacité de l'institution, du recrutement et de la formation, une radicalisation des flics à l'extrême droite et beaucoup de choses à revoir dans les politiques de maintient de l'ordre, pour que le divorce entre police et population ne soit pas consommé. Parce qu'on a plus en France une police répressive au service du prince, qu'au service du peuple.
Mais les fics ne veulent pas en entendre parler, jamais aucune remise en question, des syndicats majoritaires très marqués à droite et à l'extrême droite, et un discours de déni omniprésent.
C'est simplificateur,
la haine anti-flic ne date pas de Sarkozy, casser du flic est un sport national depuis mai 68.
Au Puy en Velay, ville que je connais bien, aux premières manifs gilets Jaunes, la seconde, les flics étaient complètement paisibles, sans aucune préparation, ils croyaient à une manif bon enfant, or ils en ont pris plein la gueule, des flics se sont trouvés gravement blessés, la préfecture a cramé.
Or cette violence GJ ne répondait à aucune provocation de la part des flics, c'est parti de personnes irascibles, dont la culture manif est d'en découdre, de péter du flic, de casser. D'ailleurs la loi anti-casseur date de quand ??
Le lendemain, tu aurais pu tous les rencontrer, ils étaient tous dans les bar pmu, hyper fiers d'avoir cassé du flic et d'avoir cramé la préf. Tu peux d'ailleurs toujours les rencontrer, ils seront les premiers à t'affirmer qu'il faut casser du flic, ils maintiendront mordicus que la femme avait raison de balancer des pierres sur les flics, ça fait partie de leur culture, c'est un fait.
Or cet état de fait, si tu es autant renseigné que tu le prétends, tu le connais mieux que moi. Pourquoi le nier ?