Actualité politique / Règles en page 1

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Biosmog
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Blow Up a écrit :
Tu as du mal a sortir de ton corpus et des positions tranchés. Je ne pose pas du tout les mêmes questions que Le Pen (d'ailleurs l'islam politique et le social, elle en parle peu, ses mantras c'est l'immigration et la sécurité. elle va s'en défendre avec des pudeurs de gazelle républicaine mais c'est intéressant d'écouter et décortiquer ses discours. C'est subtil ou peut être même parfois inconscient, mais dans le vocabulaire, les images, les comparaisons, on voit que le musulman est toujours un corps étranger, qu'il n'a rien à faire en France, ça en tout cas c'est ancré)

Parce contre je n'ai pas de complaisance pour les gens qui utilisent la religion comme arme politique, de contrôle ou de domination/pouvoir. C'est pas une question de symptômes profonds ou de véhicules, ce sont des faits politiques avec des personnages et des organisions biens réels derrière, des enjeux, des projets, des cause et des conséquences.


Rapidement, parce que je suis assez intervenu: l'Islam politique, c'est exactement son fond de commerce: elle n'arrête pas de dire que c'est une idéologie politique... Jean-Marie, c'est fini aujourd'hui. Il faut tourner la page. On est dans une autre configuration aujourd'hui.

Après je sais bien que tu as une lecture beaucoup plus complexe et nuancée que l'extrême-droite. Mais vous vous rejoignez sur cette idée qu'il y a un projet politique derrière les actes terroristes, qu'il y a en quelque sorte et pour faire court: un danger pour le pays.

Je pense qu'il y a un danger pour le tissu social, c'est très différent. Mais on a créé les conditions pour que cette gangrène prenne, on a affaibli le tissu social bien avant l'arrivée des imams. Quant à la mise en œuvre concrète, ce ne sont pas des Emirs à 8'000 km, dans leur désert, qui ont convaincu certains musulmans paumés de France, qu'il y avait un combat à mener. Ces paumés, ils auraient été (d'ailleurs ils l'ont presque tous été avant) délinquants. Ils menaient déjà un combat contre la société française avant d'être enrôlés pour cette cause mortifère.

En deux mots, il faut "montrer" aux musulmans qu'ils sont français. Et tout le discours sur l'Islam politique, c'est exactement au contraire dire: "vous avez quelque chose en vous qui n'est pas français, fondamentalement pas compatible". Ils font quoi avec ça? Ils se suicident, émigrent?

On porte tous des valeurs potentiellement incompatibles avec la République, la plus fréquente, c'est la valeur filiale. On pourrait dire: si vous favorisez dans vos affaires vos enfants, vis à vis des enfants du voisin, vous êtes anti-républicain. Mais on a trouvé des moyens, des arrangements, des règles, etc.. pour intégrer ou faire cohabiter les valeurs particularistes de la famille et celles, universalistes, de la République. Et ce travail, il s'effectue dans plein de domaines et de dimensions de la vie quotidienne (les valeurs familiales ne sont qu'un exemple de valeurs parmi d'autres). Pourquoi est-ce que pour une religion ça coince? les réponses sont sans doute multiples et tu les expliques bien. Mais comment résoudre? c'est certainement pas en décrétant à priori que c'est de toute façon à exclure et à bannir.

C'est ma vision des choses et c'est exactement là que je trouve que la politique va dans la direction opposée au bon sens. Le problème ne va jamais se résoudre de cette façon. Peut-être que l'Etat français gagnera cette guerre là, mais s'il n'aborde pas les vraies questions, ça resurgira sous d'autres formes. Ce n'est pas en mettant les problèmes sous le tapis (et ça c'est typiquement RN) qu'on s'en débarrasse.

(bon finalement, c'était un peu plus long que prévu )
Vous battez pas, je vous aime tous
Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
fifdefif a écrit :
Biosmog a écrit :
fifdefif a écrit :
Si on était en Pologne ou en Hongrie;le CNRS aurait fermé sa gueule et se serait exécuté de suite .Les presidents d’université aurait fais profil bas,La presse ,vendue au pouvoir ,aurait applaudis des deux mains et le president de la république aurait publiquement soutenu sa ministre.Je dirais même plus : si nous étions dans ces pays ,aucune université n'aurait même imaginer qu'ils soit possible que des chercheurs de chez eux puissent être islamo-gauchiste.
Je pense que si un jour ces deux pays retrouvent la démocratie,,une étude sera lancée pour voir si au contraire ,il n'existe pas un certain militantisme Chretienno-facho dans les facs


Je connais assez bien l'université hongroise et très bien une chercheuse en particulier, et je pense que tu surestimes l'autoritarisme hongrois et sous-estime l'ingérence du pouvoir dans l'université en France.


C'est toi qui compare l'intrusion du politique dans les universités françaises avec la situation en Hongrie et en Pologne et soudain tu te rappelles que t'as une copine hongroise qui est chercheuse et en fait c'est cool!!
Je vais attendre la fin de la journée que un des intervenants sur le sujet me parle de sa super copine chercheuse en Pologne et pour qui c'est plutôt cool le vie Universitaire à Cracovie

je sens que bientôt je vais apprendre que les profs de ces deux pays ont beaucoup de compassion pour leurs homologues français


Quelle malhonnêteté! Je n'ai jamais parlé de copine, c'est une collègue, ancienne collègue très proche (j'ai bossé directement avec). Maintenant, elle est retournée en Hongrie. Donc je connais la question du rapport au pouvoir, ayant la même activité qu'elle et par témoignage direct. Elle travaille sur les formes familiales, le partage genré des tâches, la fécondité, avec un ton assez progressiste. Donc je suis un peu dans le sujet, si tu arrives à suivre.
Sur le fond, je critiquais ta description du manque de liberté académique en Hongrie, qui est complètement à côté de la plaque. Je n'ai jamais suggéré que la situation est cool. Au contraire. Je dis que la situation en France s'en approche, et ce n'est pas bon. Je sais qu'on est sur backstage, mais les raisonnements de bivalves, c'est fatiguant. J'aurais pu t'expliquer que ça ne se passe évidemment pas comme ça. Mais visiblement, ça ne t'intéresse pas.
Vous battez pas, je vous aime tous
Redstein
Biosmog a écrit :
Redstein a écrit :
... inutile de monter sur ses grands chevaux


Tu ne vois pas le problème? Je te la ressortirai celle-là


Heyy, ce n'était pas une remarque à usage universel et systématique, hein



Mr Park a écrit :
Vous avez lu le communiqué des présidents d'unif que j'ai posté en page précédente à propos de l'islamo-gauchisme? Parce que sans prétention c'est un bon début, ça remet déjà le terme à sa vraie place: "pseudo-notion" inventée par l'extrême-droite selon eux


Trop facile d'assimiler ça à des préoccupations d'extrême-droite histoire de faire taire les mauvais esprits d'autres bords qui ne voient pas d'un bon oeil la progression d'un état d'esprit qui a commencé à tuer 'la provoc et l'irrespect', comme on le disait hier. Y compris des gens comme moi qui ont des sympathies pour une certaine démarche 'décoloniale' sans en apprécier les côtés facho.


Cette notion d'islamogauchisme a bien pu être inventée par qui on veut - le fait est qu'elle s'applique à certains comportements ou aveuglements face à des situations qu'il est trop facile de réduire à une évolution presque négligeable de la criminalité de droit commun - ou d'un humanisme en marche (mais toujours carniste, bien entendu ).

Mais vu qu'elle déchaîne les polémiques, qui de mieux que le CNRS pour essayer d'y voir clair ?

Bien sûr qu'on n'aime pas, et moi le premier, quand un gouvernement s'intéresse de trop près à ce qui se passe dans les universités. Mais en somme, il est en droit de se renseigner à ce propos, et encore une fois, une étude du CNRS, on peut (devrait ?) s'attendre à ce qu'elle soit impartiale.

D'ailleurs, cela en inquiète déjà certains, à droite (?) : Islamisme à l’université : faut-il confier l’enquête au principal suspect ?


Vous connaissez cet 'Observatoire du décolonialisme', au fait ? (Je le découvre.)
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
cliclac
  • Vintage Total utilisateur
Biosmog a écrit :

Je pense qu'il y a un danger pour le tissu social, c'est très différent. Mais on a créé les conditions pour que cette gangrène prenne, on a affaibli le tissu social bien avant l'arrivée des imams. Quant à la mise en œuvre concrète, ce ne sont pas des Emirs à 8'000 km, dans leur désert, qui ont convaincu certains musulmans paumés de France, qu'il y avait un combat à mener. Ces paumés, ils auraient été (d'ailleurs ils l'ont presque tous été avant) délinquants. Ils menaient déjà un combat contre la société française avant d'être enrôlés pour cette cause mortifère.

En deux mots, il faut "montrer" aux musulmans qu'ils sont français. Et tout le discours sur l'Islam politique, c'est exactement au contraire dire: "vous avez quelque chose en vous qui n'est pas français, fondamentalement pas compatible". Ils font quoi avec ça? Ils se suicident, émigrent?

On porte tous des valeurs potentiellement incompatibles avec la République, la plus fréquente, c'est la valeur filiale. On pourrait dire: si vous favorisez dans vos affaires vos enfants, vis à vis des enfants du voisin, vous êtes anti-républicain. Mais on a trouvé des moyens, des arrangements, des règles, etc.. pour intégrer ou faire cohabiter les valeurs particularistes de la famille et celles, universalistes, de la République. Et ce travail, il s'effectue dans plein de domaines et de dimensions de la vie quotidienne (les valeurs familiales ne sont qu'un exemple de valeurs parmi d'autres). Pourquoi est-ce que pour une religion ça coince? les réponses sont sans doute multiples et tu les expliques bien. Mais comment résoudre? c'est certainement pas en décrétant à priori que c'est de toute façon à exclure et à bannir.

C'est ma vision des choses et c'est exactement là que je trouve que la politique va dans la direction opposée au bon sens. Le problème ne va jamais se résoudre de cette façon. Peut-être que l'Etat français gagnera cette guerre là, mais s'il n'aborde pas les vraies questions, ça resurgira sous d'autres formes. Ce n'est pas en mettant les problèmes sous le tapis (et ça c'est typiquement RN) qu'on s'en débarrasse.

(bon finalement, c'était un peu plus long que prévu )

il y a un danger pour le tissus social, voila et ça coince pour une religion parce qu’elle sort de la sphère du privée, qu'elle veux édicter des règles qui s'appliquerait de fait dans la société entière. On peut aussi s'interroger sur le pourquoi de cette volonté qui n'est propre qu'a une partie des musulmans en plus
Redstein
Voilà. Biosmog, ça coince 'pour une religion' parce qu'en France, et contrairement à ce qui se passe dans vos pays toujours bloqués au XVIIe siècle par certains côtés, elle ne doit pas s'immiscer dans le domaine public, en tant que telle et comme toute autre religion.

On avait enfin réussi à mettre les cathos au pas et la lâcheté et le clientélisme de nos zélus/zélites font qu'ils sont en train de relever la tête grâce à l'exemple de l'ennemi héréditaire (l'islam), et ça, c'est vraiment rageant
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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
fifdefif
Biosmog a écrit :
fifdefif a écrit :
Biosmog a écrit :
fifdefif a écrit :
Si on était en Pologne ou en Hongrie;le CNRS aurait fermé sa gueule et se serait exécuté de suite .Les presidents d’université aurait fais profil bas,La presse ,vendue au pouvoir ,aurait applaudis des deux mains et le president de la république aurait publiquement soutenu sa ministre.Je dirais même plus : si nous étions dans ces pays ,aucune université n'aurait même imaginer qu'ils soit possible que des chercheurs de chez eux puissent être islamo-gauchiste.
Je pense que si un jour ces deux pays retrouvent la démocratie,,une étude sera lancée pour voir si au contraire ,il n'existe pas un certain militantisme Chretienno-facho dans les facs


Je connais assez bien l'université hongroise et très bien une chercheuse en particulier, et je pense que tu surestimes l'autoritarisme hongrois et sous-estime l'ingérence du pouvoir dans l'université en France.


C'est toi qui compare l'intrusion du politique dans les universités françaises avec la situation en Hongrie et en Pologne et soudain tu te rappelles que t'as une copine hongroise qui est chercheuse et en fait c'est cool!!
Je vais attendre la fin de la journée que un des intervenants sur le sujet me parle de sa super copine chercheuse en Pologne et pour qui c'est plutôt cool le vie Universitaire à Cracovie

je sens que bientôt je vais apprendre que les profs de ces deux pays ont beaucoup de compassion pour leurs homologues français


Quelle malhonnêteté! Je n'ai jamais parlé de copine, c'est une collègue, ancienne collègue très proche (j'ai bossé directement avec). Maintenant, elle est retournée en Hongrie. Donc je connais la question du rapport au pouvoir, ayant la même activité qu'elle et par témoignage direct. Elle travaille sur les formes familiales, le partage genré des tâches, la fécondité, avec un ton assez progressiste. Donc je suis un peu dans le sujet, si tu arrives à suivre.
Sur le fond, je critiquais ta description du manque de liberté académique en Hongrie, qui est complètement à côté de la plaque. Je n'ai jamais suggéré que la situation est cool. Au contraire. Je dis que la situation en France s'en approche, et ce n'est pas bon. Je sais qu'on est sur backstage, mais les raisonnements de bivalves, c'est fatiguant. J'aurais pu t'expliquer que ça ne se passe évidemment pas comme ça. Mais visiblement, ça ne t'intéresse pas.


Je ne connais pas la situation de la liberté académique en Hongrie et je-n’en ai d'ailleurs pas parlé mais comme tu es source de savoir et que toi même tu comparais ce qui se passe actuellement à la situation de la Hongrie ,j'ai supposé ,un peu trop rapidement que cette liberté était menacée ,
Bien sur si tu étais quelqu'un d’agréable ,tu m'aurais tout simplement retorqué que tu t'es emballé et que finalement la Hongrie n'était pas un exemple aussi évident et que tu tenais ça d'une collègue très proche et non pas d'une copine (En France copine ne veut pas dire petite amie forcement et d'ailleurs je n'ai jamais supposé qu'elle est put être ta maîtresse;encore une fois tu t'es emballé un peu vite)
Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
fifdefif a écrit :
Biosmog a écrit :
fifdefif a écrit :
Biosmog a écrit :
fifdefif a écrit :
Si on était en Pologne ou en Hongrie;le CNRS aurait fermé sa gueule et se serait exécuté de suite .Les presidents d’université aurait fais profil bas,La presse ,vendue au pouvoir ,aurait applaudis des deux mains et le president de la république aurait publiquement soutenu sa ministre.Je dirais même plus : si nous étions dans ces pays ,aucune université n'aurait même imaginer qu'ils soit possible que des chercheurs de chez eux puissent être islamo-gauchiste.
Je pense que si un jour ces deux pays retrouvent la démocratie,,une étude sera lancée pour voir si au contraire ,il n'existe pas un certain militantisme Chretienno-facho dans les facs


Je connais assez bien l'université hongroise et très bien une chercheuse en particulier, et je pense que tu surestimes l'autoritarisme hongrois et sous-estime l'ingérence du pouvoir dans l'université en France.


C'est toi qui compare l'intrusion du politique dans les universités françaises avec la situation en Hongrie et en Pologne et soudain tu te rappelles que t'as une copine hongroise qui est chercheuse et en fait c'est cool!!
Je vais attendre la fin de la journée que un des intervenants sur le sujet me parle de sa super copine chercheuse en Pologne et pour qui c'est plutôt cool le vie Universitaire à Cracovie

je sens que bientôt je vais apprendre que les profs de ces deux pays ont beaucoup de compassion pour leurs homologues français


Quelle malhonnêteté! Je n'ai jamais parlé de copine, c'est une collègue, ancienne collègue très proche (j'ai bossé directement avec). Maintenant, elle est retournée en Hongrie. Donc je connais la question du rapport au pouvoir, ayant la même activité qu'elle et par témoignage direct. Elle travaille sur les formes familiales, le partage genré des tâches, la fécondité, avec un ton assez progressiste. Donc je suis un peu dans le sujet, si tu arrives à suivre.
Sur le fond, je critiquais ta description du manque de liberté académique en Hongrie, qui est complètement à côté de la plaque. Je n'ai jamais suggéré que la situation est cool. Au contraire. Je dis que la situation en France s'en approche, et ce n'est pas bon. Je sais qu'on est sur backstage, mais les raisonnements de bivalves, c'est fatiguant. J'aurais pu t'expliquer que ça ne se passe évidemment pas comme ça. Mais visiblement, ça ne t'intéresse pas.


Je ne connais pas la situation de la liberté académique en Hongrie et je-n’en ai d'ailleurs pas parlé mais comme tu es source de savoir et que toi même tu comparais ce qui se passe actuellement à la situation de la Hongrie ,j'ai supposé ,un peu trop rapidement que cette liberté était menacée ,
Bien sur si tu étais quelqu'un d’agréable ,tu m'aurais tout simplement retorqué que tu t'es emballé et que finalement la Hongrie n'était pas un exemple aussi évident et que tu tenais ça d'une collègue très proche et non pas d'une copine (En France copine ne veut pas dire petite amie forcement et d'ailleurs je n'ai jamais supposé qu'elle est put être ta maîtresse;encore une fois tu t'es emballé un peu vite)


Je ne me suis pas emballé, je t'ai écrit très correctement que tu "surestimais l'autoritarisme hongrois et sous-estimais l'ingérence du pouvoir dans l'université en France". Si tu n'arrives pas à comprendre ça. Et si en plus, tu te sens obligé d'écrire n'importe quoi, de déformer mes propos, d'user de sarcasmes, je suis désolé, mais je pense qu'il y a du boulot de ton côté.

Et la copine, je m'en fous. Là, je te parle d'une collègue hongroise avec qui j'ai travaillé, je te parle d'un pays où j'ai fait plusieurs congrès... je ne suis pas expert de la situation des libertés académiques en Hongrie, mais je crois que j'ai constaté en pratique, suffisamment de choses pour sortir d'une vision délirante. C'est difficile d'avoir des crédits de recherche dans certains domaines. Mais tu publies un article ayant des relents féministe ou tu n'applaudis pas le président, tu ne finis pas en prison. Bordel, c'est si dur à comprendre? Et c'est si dur à comprendre qu'en France, on se dirige vers ce genre de chose?
Vous battez pas, je vous aime tous
Olric
  • Vintage Total utilisateur
Biosmog a écrit :
Sur le fond, je critiquais ta description du manque de liberté académique en Hongrie, qui est complètement à côté de la plaque. Je n'ai jamais suggéré que la situation est cool. Au contraire. Je dis que la situation en France s'en approche, et ce n'est pas bon.


Source ? Sérieusement, comment peut on avancer ce type de comparaison ?
Me tirez pas dessus, j'ai pas de PEA !
Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
Olric a écrit :
Biosmog a écrit :
Sur le fond, je critiquais ta description du manque de liberté académique en Hongrie, qui est complètement à côté de la plaque. Je n'ai jamais suggéré que la situation est cool. Au contraire. Je dis que la situation en France s'en approche, et ce n'est pas bon.


Source ? Sérieusement, comment peut on avancer ce type de comparaison ?


Ben c'est tout le sujet actuel sur l'université française, les déclarations du premier ministre ou de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. C'est une observation que je fais, à partir de ce que disent les chercheurs français (je ne suis pas à leur place) et de ce que je connais de ces pays "autoritaires" où le pouvoir essaie aussi de s'immiscer dans la recherche. Je ne dis pas que France = Hongrie = Pologne, je dis que la France, qui est prompte à pointer du doigt certains pays, montre ici, que la situation est mauvaise et qu'elle se rapproche de ces pays.

Et il faudrait insister sur les moyens financier mis à disposition. Je pense que c'est le premier levier qui est utilisé. Mais je n'ai pas d'information sur le sujet. Je ne connais que les intentions déclarées. Mais qui sont suffisamment graves. Farhad Khosrokhavar n'aurait sans doute jamais pu faire ses recherches sur l'islamisation des banlieues s'il avait commencé sa carrière en 2021.
Vous battez pas, je vous aime tous
fifdefif
[quote="Biosmog"][quote="fifdefif"][quote="Biosmog"][quote="fifdefif"]
Biosmog a écrit :
fifdefif a écrit :
)


Je ne me suis pas emballé, je t'ai écrit très correctement que tu "surestimais l'autoritarisme hongrois et sous-estimais l'ingérence du pouvoir dans l'université en France". Si tu n'arrives pas à comprendre ça. Et si en plus, tu te sens obligé d'écrire n'importe quoi, de déformer mes propos, d'user de sarcasmes, je suis désolé, mais je pense qu'il y a du boulot de ton côté.

Et la copine, je m'en fous. Là, je te parle d'une collègue hongroise avec qui j'ai travaillé, je te parle d'un pays où j'ai fait plusieurs congrès... je ne suis pas expert de la situation des libertés académiques en Hongrie, mais je crois que j'ai constaté [b]en pratique, suffisamment de choses pour sortir d'une vision délirante. C'est difficile d'avoir des crédits de recherche dans certains domaines. Mais tu publies un article ayant des relents féministe ou tu n'applaudis pas le président, tu ne finis pas en prison. Bordel, c'est si dur à comprendre? Et c'est si dur à comprendre qu'en France, on se dirige vers ce genre de chose?


En France ou en Hongrie ??
Laisse tomber ,je ne comprendrais pas la réponse de toute façon
Redstein
Biosmog a écrit :
Et la copine, je m'en fous. Là, je te parle d'une collègue hongroise avec qui j'ai travaillé, je te parle d'un pays où j'ai fait plusieurs congrès... je ne suis pas expert de la situation des libertés académiques en Hongrie, mais je crois que j'ai constaté en pratique, suffisamment de choses pour sortir d'une vision délirante. C'est difficile d'avoir des crédits de recherche dans certains domaines. Mais tu publies un article ayant des relents féministe ou tu n'applaudis pas le président, tu ne finis pas en prison. Bordel, c'est si dur à comprendre? Et c'est si dur à comprendre qu'en France, on se dirige vers ce genre de chose?


Désolé, la vision délirante est de ton côté, là
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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Mr Park
Redstein a écrit :
Trop facile d'assimiler ça à des préoccupations d'extrême-droite histoire de faire taire les mauvais esprits d'autres bords qui ne voient pas d'un bon oeil la progression d'un état d'esprit qui a commencé à tuer 'la provoc et l'irrespect', comme on le disait hier.


Ca vient de présidents d'université. Je sais qu'on est experts en tout, mais à un moment il faut accepter l'idée que certains sont peut-être mieux outillés que nous pour comprendre ce qu'il se passe dans leurs bâtiments. Si l'islamo-gauchisme est un problème dans les universités, pourquoi les présidents en refuseraient jusqu'au terme? Ils sont tous islamo-gauchistes? C'est genre la franc-maçonnerie en fait?

Cette polémique montre deux choses:

1. l'extrême-droite donne le ton du débat public. Elle invente des termes et des concepts qui, à force d'être martelés finissent par devenir "normaux", sont repris par des ministres, journalistes, politiques, même jusqu'à gauche. Quand on commence à ne plus se pencher sur le sens et au poids des mots c'est inquiétant. Tout comme c'est elle qui nous a fait passer de "réfugiés" ou "clandestins" à "migrants", enlevant l'humanité de ceux que l'on nomme.

2. votre gouvernement (je vous rassure, ils ne sont pas plus malins chez nous, et disent tous des conneries dès qu'on les maltraite un brin avec un micro) se prend une fois de plus dans les pieds dans le tapis en voulant courir après des propos de journalistes et chroniqueurs, improviser pour montrer qu'il gère un truc qu'il ne gère pas du tout. C'est encore frappant ici: ça part d'un article du Figaro, on presse une ministre de donner un avis définitif sur Cnews, et les conneries sortent toutes seules: elle va demander au CNRS, qui répond "Ok, mais vos questions sont connes", donc elle dit qu'elle a demandé à Athena de faire l'enquête, qui répond... qu'on ne lui a rien demandé. Si elle était compétente, elle dirait calmement "calmez-vous les châtons, nous avons des institutions solides qui peuvent me renseigner en interne", mais à la place elle se fait complétement dépasser par les évènements et montre qu'elle ne les avait pas du tout anticipés. Sa réaction en gros, c'est "le peuple gueule? J'irai gueuler avec lui", sans même penser qu'elle se met à peu près tout le monde à dos (le monde académique en particulier, sans parler des Praud de comptoir qui n'attendaient que ça).

Ca prouve que le plus gros parti populiste de France, ce n'est ni le RN ni la FI, c'est le parti au pouvoir. Rien que ça devrait faire flipper, bien plus qu'un supposé islamo-gauchisme dans les universités.
fifdefif
Apparemment ça coince un peu en haut .A part Darmanin ,Vidal ne reçoit pas beaucoup de soutien que ce soit de Macron ou de sa majorité
cliclac
  • Vintage Total utilisateur
Mr Park a écrit :

Ca vient de présidents d'université. Je sais qu'on est experts en tout, mais à un moment il faut accepter l'idée que certains sont peut-être mieux outillés que nous pour comprendre ce qu'il se passe dans leurs bâtiments. Si l'islamo-gauchisme est un problème dans les universités, pourquoi les présidents en refuseraient jusqu'au terme? Ils sont tous islamo-gauchistes? C'est genre la franc-maçonnerie en fait?
.

peut être après tout, en tout cas ils sont élus par leurs confrères, on peut supposer qu'ils en partagent les mêmes valeurs.
J'ai un enseignant chercheur dans ma famille, il vient de prendre sa retraite des qu'il a pu, marre de ce qu'est devenue la fac et il n'est pas vraiment de droite
Lao
  • Vintage Top utilisateur
  • #62370
  • Publié par
    Lao
    le
Je suis en train de lire un livre de Jonquet "Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ", l'histoire d'une jeune prof débarquant dans un collège des quartiers chauds du 93. Tout y est.

Allez, j'ose, comme Jules-Albert se fait discret en ce moment ....
Victor Hugo a écrit :
Oh ! je suis avec vous ! j’ai cette sombre joie.
Ceux qu’on accable, ceux qu’on frappe et qu’on foudroie
M’attirent ; je me sens leur frère ; je défends
Terrassés ceux que j’ai combattus triomphants ;
Je veux, car ce qui fait la nuit sur tous m’éclaire,
Oublier leur injure, oublier leur colère,
Et de quels noms de haine ils m’appelaient entre eux.
Je n’ai plus d’ennemis quand ils sont malheureux.
Mais surtout c’est le peuple, attendant son salaire,
Le peuple, qui parfois devient impopulaire,
C’est lui, famille triste, hommes, femmes, enfants,
Droit, avenir, travaux, douleurs, que je défends ;
Je défends l’égaré, le faible, et cette foule
Qui, n’ayant jamais eu de point d’appui, s’écroule
Et tombe folle au fond des noirs événements ;
Etant les ignorants, ils sont les incléments ;
Hélas ! combien de temps faudra-t-il vous redire
À vous tous, que c’était à vous de les conduire,

Qu’il fallait leur donner leur part de la cité,
Que votre aveuglement produit leur cécité ;
D’une tutelle avare on recueille les suites,
Et le mal qu’ils vous font, c’est vous qui le leur fîtes.
Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
Et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ;
Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.

Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ;
C’est qu’ils n’ont pas senti votre fraternité.
Ils errent ; l’instinct bon se nourrit de clarté ;
Ils n’ont rien dont leur âme obscure se repaisse ;
Ils cherchent des lueurs dans la nuit, plus épaisse
Et plus morne là-haut que les branches des bois ;
Pas un phare. A tâtons, en détresse, aux abois,
Comment peut-il penser celui qui ne peut vivre ?
En tournant dans un cercle horrible, on devient ivre ;
La misère, âpre roue, étourdit Ixion.
Et c’est pourquoi j’ai pris la résolution
De demander pour tous le pain et la lumière.
“La peur est le chemin vers le côté obscur. La peur mène à la colère. La colère mène à la haine. La haine mène à la souffrance.” Yoda.

En ce moment sur backstage...