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Cela signifie qu’une personne ayant arrêté de chercher depuis quatre semaines ou n’étant pas disponible dans les deux semaines pour un emploi n’est pas comptabilisée comme chômeuse.
Or, l’Insee note une augmentation de ces individus, nommé le « halo autour du chômage », avec 1,9 million de personnes dans cette catégorie, en hausse de 48.000. « Ce halo est particulièrement en augmentation chez les jeunes, de 0,5 point », déplore Stéphanie Villers. De quoi sérieusement relativiser le bilan : «
En prenant également en compte ce halo, on est en réalité à 4 millions de personnes sans emploi en France, pour 29 millions d’actifs environ, soit 12 % du total des personnes qui pourraient travailler. » Un chiffre beaucoup plus vertigineux et beaucoup plus inquiétant : « Des centaines de milliers de Français sont en train de totalement quitter le marché de l’emploi, et de plus en plus jeunes, sans aucune expérience et pour qui la réinsertion sera d’autant plus difficile ».
Autre nuance à apporter, l’aide publique nécessaire pour un tel résultat : « Entre 2020 et 2021, la France a creusé son déficit public de 400 milliards, note l’économiste. Cela fait cher les 7,4 % de chômage », poursuit amèremnt la spécialiste. D’autant que Stéphanie Villers cite ensuite le taux de chômage en Angleterre ou en Allemagne, respectivement à 4,2 % et 5,2 % :
« Quand la France se regarde, elle se rassure, quand elle se compare, elle s’inquiète »