Citation:
En ce samedi ensoleillé du printemps 2028, Arnaud Montebourg hurle dans son bureau de l’Élysée : « ces nains de Francfort et ces talibans de Bruxelles me font chier ! La BCE et la Commission veulent démanteler l’Union générale? Rien que ça ? La troisième banque française ! Merde, y’a pas moyens de faire autrement ? » L’hologramme du premier ministre, Benoit Hamon, se tortille devant lui : « Monsieur le Président, je crains qu’on n’ait pas le choix. Lundi, l’Union générale est virtuellement en cessation de paiement, c’est aussi simple que ça. On peut gueuler, les faits sont là. Après le dépôt de bilan de SF-Bird, le capital de la banque ne couvre plus les pertes ». « Comment ça ? », grogne le chef de l’État. L’hologramme du ministre des Finances, François Delapierre, apparaît à ce moment : « explique-lui François ». « C’est la faute à pas de chance : l’Union générale a trop prêté à notre principal opérateur de Télécom qui a fait des investissements hasardeux ». « On est dans la mouise, alors ? », soupire Montebourg. « Oui, lui répond Hamon, mais heureusement qu’on est dans l’Union bancaire : au moins les Français n’auront pas à régler l’addition. On n’aura pas à emprunter sur les marchés, ce qui nous aurait couté cher après la nouvelle dégradation, cette semaine, de notre note par Standard and Poors ».