Mr Park a écrit :
Faut rappeler que l'Espagne n'a jamais fait son auto-critique de la période Franco (l'Italie non plus d'ailleurs), comme l'Allemagne l'a fait avec la dénazification.
Du coup la vieille aristocratie pro-fascisme a toujours son mot à dire et ses leviers de pouvoir.
C'est un peu plus compliqué que faire l'autocritique de la periode franquiste, c'est reellement la question de la guerre civile qui n'a jamais été abordée collectivement. Vox mais aussi la plupart des cadres et électeurs du PP sont convaincus que ces saletés de gauchistes etaient des terroristes qui ont eu ce qu'ils méritaient.
Le vol des biens des éxilés politiques, les violences et abus du régime autoritaire, la collaboration avec les nazis et Pinochet, la torture, sont toujours renvoyés par les nostalgiques de droite face à des exactions commises par le camp républicain pendant la guerre (souvent de bien moindre ampleur), pour justifier que la gauche c'est le pire qui puisse arriver à un pays.
Vox avait renporté une soixantaine de députés en 2019, ils ne seront plus que 30 et quelques. Mais ils sont présents dans les gouvernements de coalition de plusieurs communautés autonomes (des régions avec plus pouvoir qu'en France).
En 2023 une partie conséquente de la population espagnole pense toujours que la gauche c'est le mal, le socialisme est souvent associé aux régimes totalitaires "communistes" comme en URSS, en Europe de l'est et certains pays d'amérique latine. Il faut dire que beaucoup de votants qui ont la nationalité espagnole viennent de pays comme le Vénézuela, l'Argentine, le Pérou, Cuba etc. et ont connu des experiences vendues comme socialisme ou communisme pas franchement positives... dans ce lot la, beaucoup de gens plus favorisés economiquement ont un point de vu Trumpiste assumé.
Bel exemple ici:
https://www.lemonde.fr/interna(...).html