jules_albert a écrit :
Biosmog a écrit :
Les seul partis qui proposent une transformation radicale basée sur la propriété collective des moyens de production sont des partis qui se revendiquent du marxisme ou de l'anarchisme. Mais ces derniers ne sont pas crédibles comme pouvant amener un changement concret. Donc reste les cocos.
l'histoire ayant démontré que le léninisme est l'ennemi du prolétariat, et que l'idéologie léniniste est semblable au fascisme, il est difficile de percevoir en quoi un programme basé sur les débris du marxisme-léninisme, après tous ses désastres, massacres et le phénomène bureaucratique, serait plus crédible qu'un programme "anarchiste".
à moins, bien sûr, de prétendre à une place de bureaucrate dans un futur régime destiné à sauver les meubles d'un monde industriel qui s'effondre...
c'est encore et toujours cette fameuse fausse conscience des classes moyennes angoissées qui s'exprime lorsqu'elles veulent assurer leur petite place au chaud, certains allant jusqu'à convoquer le fantôme du capitalisme d'état, et d'autres des régimes plus explicitement fascistes.
pour rappel, toujours d'actualité :
"Ces dénonciations moralisantes de l'horreur économique s'adressent en premier lieu aux employés menacés par l'accélération de la modernisation, à cette classe moyenne salariée qui s'était rêvée bourgeoise et se réveille prolétarisée (et même lumpen-prolétarisée). Mais ses peurs et sa fausse conscience sont partagés par tous ceux qui ont quelque chose à perdre au dépérissement de l'ancien Etat national qu'organisent les pouvoirs qui contrôlent le marché mondial : travailleurs des secteurs industriels jusque-là protégés, employés des services publics, gestionnaires divers du système de garanties sociales maintenant mis à la casse.
Tous ceux-là forment la masse de manœuvre d’une espèce de front national-étatique où une sauce idéologique antimondialiste lierait toutes sortes de rebuts politiques avariés : républicains à la mode Chevènement-Seguin-Pasqua, débris staliniens, écologistes socialisants, gaucho-humanitaristes en mal de « projet social ». Ce parti de la stabilisation n’a une vague apparence d’exister que pour fournir un exutoire aux récriminations contre les excès des partisans de l’accélération : il a pour raison d’être une protestation sans effet, et qui se sait elle-même vaincue d’avance, n’ayant rien à opposer à la modernisation technique et sociale selon l’économie unifiée. (Il n’est d’ailleurs pas un de ces soi-disant ennemis de l’unification du monde, jusqu’aux plus gauchistes, qui ne s’enthousiasme des possibilités de télédémocratie offertes par les « réseaux ».)
- L'abîme se repeuple
http://partage-le.com/2016/10/(...)prun/
Je suis personnellement opposé au nationalisme encore davantage qu'au capitalisme. Le léninisme est apparu dans un contexte très nationaliste. Toute idéologie politique condensée à cette époque l'a été. Un marxisme XXIeme siècle sera universaliste, ou ne sera pas. Mais ce sont bien par les institutions d'État que les transformations légitimes se feront légitimement, selon moi. C'est en quoi, je ne crois pas à une transformation par le bas, qui ne peut que susciter l'appropriation particulière ou une réaction musclée (voir le printemps arabe).