degrace a écrit :
Très clair et très intéressant... j'aime bien l'évocation de l'absence dans un but magique... voilà qui explique qu'il y ait eu beaucoup de femmes à poil au 19e... les frustrés...
Par contre, j'y connais rien en art, mais on m'avait déjà expliqué ce que tu entends par esthétique "au sens premier". Je discutais avec une fille qui était étudiante en art dramatique et je lui disais que c'est parfaitement stupide... alors si je mets un rouleau de PQ dans un musée, je deviens un artiste? Juste parce que j'ai détourné l'objet de son utilisation habituelle? Si le seul mérite qu'on a c'est d'avoir l'idée de mettre un objet étranger à un musée dans un musée, ça ne m'étonne pas qu'il y ait tout et nimporte quoi dans un musée...
Je suis d'accord, pour ta remarque sur Klee et Miro, mais pour ce qui est des mecs qui se roulent par terre et qui jettent des trucs sur ue toile, je peux le faire aussi. Toute affirmation contraire me semble être du pédantisme aigu.
Le truc ce n'est pas de se dire "je peux le faire" mais de le faire. C'est ce que je t'es expliqué avec Duchamp.
Aujourd'hui l'artiste est celui qui se déclare comme tel et adopte une démarche se voulant artistique.
Maintenant je suis d'accord avec toi concernant certains artistes.
Perso je n'accroche pas à une partie de l'art contemporain. Je pourrais te citer des tonnes d'exemples allant dans ton sens mais bon...
Pour ce qui est de la signifaction du mot esthétique il faut la chercher dans Kant et dans la naissance des cabinet de curiosités.
Au XVII siècle, en Allemagne plus particulièrement, sont apparus 2 phénomènes.
Le premier, les cabinets de curiosité, consistait à collecter des objets trouvé au hasard d'un chemin comme des pierres, des insectes, etc...
En considérant ces objets hors de leur environemement et fonction naturels on en appréciait les formes et les couleurs pour ce qu'elles étaient en soi.
Le second, les collections privées, juxtaposait des oeuvres hétéroclites ce qui permettait d'en contaster les différences et par là même les prioprités intrinsèques.
Le musée décontextualise les oeuvres en coupant leur destination, puisque dès lors que'elles sont dans le musee les oeuvres ne sont plus destinées au religieu, d'autre part en les juxtaposant il permet d'apprécier les oeuvres les unes par rapport aux autres.
Pour revenir donc à Duchamp, en suspendant la finalité de l'urinoir il nous amène à avoir une expérience esthétique et à considérer l'objet en soi.
Après on peut le trouver beau, laid, rond, carré, froid, etc...chose que l'on ne fait pas quand on pisse dedans.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît
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