Aimez vous l'art contemporain?

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De grâce !
Skelter a écrit :
Perfect Tommy a écrit :

Mais pour en revenir au sujet de ce passionnant topic, je pense que l'art contemporain est déconcertant du fait qu'aucun discours explicatif n'est censé l'accompagner, c'est-à-dire que de part son immédiate proximité le monde universitaire ne s'en est pas encore emparé afin de le disséquer et de proposer au grand public un discours savant qui puisse nous permettre de l'assimiler comme légitime (mon Dieu que cette phrase est longue et complexe, on dirait du Proust !).



Ce n'est pas vrai.

Le véritable problème est que le grand public n'a plus de repères car l'art contemporain annhile la peinture et la figuration.
Et justement le discours, qui existe, ne passe pas.

En somme ce n'est pas l'absence d'explication qui pêche, mais l'impossiblité d'expliquer... (d'ailleurs qu'expliquer, à propos d'une oeuvre précise...)
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
Perfect Tömmy
Citation:
Le véritable problème est que le grand public n'a plus de repères car l'art contemporain annhile la peinture et la figuration


D'accord si tu considères que l'art contemporain est forcément non figuratif. Mais il me semble qu'il ya depuis quelques années un retour du figuratif dans lcelui-ci... Alors, que penser ?

Citation:
Et justement le discours, qui existe, ne passe pas.


Pourtant le but de ce discours est d'expliquer le pourquoi de la mort de la figuration... Justement, pourquoi peine-t-on à faire accepter l'art contemporain, alors que, il me semble, les avant-gardistes d'autrefois n'ont pas rencontré une incompréhension du grand public aussi permanente sur la longue durée ?
Skelter
  • Vintage Total utilisateur
degrace a écrit :

Très clair et très intéressant... j'aime bien l'évocation de l'absence dans un but magique... voilà qui explique qu'il y ait eu beaucoup de femmes à poil au 19e... les frustrés...

Par contre, j'y connais rien en art, mais on m'avait déjà expliqué ce que tu entends par esthétique "au sens premier". Je discutais avec une fille qui était étudiante en art dramatique et je lui disais que c'est parfaitement stupide... alors si je mets un rouleau de PQ dans un musée, je deviens un artiste? Juste parce que j'ai détourné l'objet de son utilisation habituelle? Si le seul mérite qu'on a c'est d'avoir l'idée de mettre un objet étranger à un musée dans un musée, ça ne m'étonne pas qu'il y ait tout et nimporte quoi dans un musée...

Je suis d'accord, pour ta remarque sur Klee et Miro, mais pour ce qui est des mecs qui se roulent par terre et qui jettent des trucs sur ue toile, je peux le faire aussi. Toute affirmation contraire me semble être du pédantisme aigu.


Le truc ce n'est pas de se dire "je peux le faire" mais de le faire. C'est ce que je t'es expliqué avec Duchamp.

Aujourd'hui l'artiste est celui qui se déclare comme tel et adopte une démarche se voulant artistique.
Maintenant je suis d'accord avec toi concernant certains artistes.

Perso je n'accroche pas à une partie de l'art contemporain. Je pourrais te citer des tonnes d'exemples allant dans ton sens mais bon...

Pour ce qui est de la signifaction du mot esthétique il faut la chercher dans Kant et dans la naissance des cabinet de curiosités.

Au XVII siècle, en Allemagne plus particulièrement, sont apparus 2 phénomènes.

Le premier, les cabinets de curiosité, consistait à collecter des objets trouvé au hasard d'un chemin comme des pierres, des insectes, etc...

En considérant ces objets hors de leur environemement et fonction naturels on en appréciait les formes et les couleurs pour ce qu'elles étaient en soi.

Le second, les collections privées, juxtaposait des oeuvres hétéroclites ce qui permettait d'en contaster les différences et par là même les prioprités intrinsèques.

Le musée décontextualise les oeuvres en coupant leur destination, puisque dès lors que'elles sont dans le musee les oeuvres ne sont plus destinées au religieu, d'autre part en les juxtaposant il permet d'apprécier les oeuvres les unes par rapport aux autres.

Pour revenir donc à Duchamp, en suspendant la finalité de l'urinoir il nous amène à avoir une expérience esthétique et à considérer l'objet en soi.
Après on peut le trouver beau, laid, rond, carré, froid, etc...chose que l'on ne fait pas quand on pisse dedans.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

#Free the nipple!
#FreeMissDaisy
De grâce !
Perfect Tommy a écrit :
Citation:
Le véritable problème est que le grand public n'a plus de repères car l'art contemporain annhile la peinture et la figuration


D'accord si tu considères que l'art contemporain est forcément non figuratif. Mais il me semble qu'il ya depuis quelques années un retour du figuratif dans lcelui-ci... Alors, que penser ?

Citation:
Et justement le discours, qui existe, ne passe pas.


Pourtant le but de ce discours est d'expliquer le pourquoi de la mort de la figuration... Justement, pourquoi peine-t-on à faire accepter l'art contemporain, alors que, il me semble, les avant-gardistes d'autrefois n'ont pas rencontré une incompréhension du grand public aussi permanente sur la longue durée ?

C'est exactement la question que je me pose...
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
De grâce !
Skelter a écrit :
degrace a écrit :

Très clair et très intéressant... j'aime bien l'évocation de l'absence dans un but magique... voilà qui explique qu'il y ait eu beaucoup de femmes à poil au 19e... les frustrés...

Par contre, j'y connais rien en art, mais on m'avait déjà expliqué ce que tu entends par esthétique "au sens premier". Je discutais avec une fille qui était étudiante en art dramatique et je lui disais que c'est parfaitement stupide... alors si je mets un rouleau de PQ dans un musée, je deviens un artiste? Juste parce que j'ai détourné l'objet de son utilisation habituelle? Si le seul mérite qu'on a c'est d'avoir l'idée de mettre un objet étranger à un musée dans un musée, ça ne m'étonne pas qu'il y ait tout et nimporte quoi dans un musée...

Je suis d'accord, pour ta remarque sur Klee et Miro, mais pour ce qui est des mecs qui se roulent par terre et qui jettent des trucs sur ue toile, je peux le faire aussi. Toute affirmation contraire me semble être du pédantisme aigu.


Le truc ce n'est pas de se dire "je peux le faire" mais de le faire. C'est ce que je t'es expliqué avec Duchamp.

Aujourd'hui l'artiste est celui qui se déclare comme tel et adopte une démarche se voulant artistique.
Maintenant je suis d'accord avec toi concernant certains artistes.

Perso je n'accroche pas à une partie de l'art contemporain. Je pourrais te citer des tonnes d'exemples allant dans ton sens mais bon...

Pour ce qui est de la signifaction du mot esthétique il faut la chercher dans Kant et dans la naissance des cabinet de curiosités.

Au XVII siècle, en Allemagne plus particulièrement, sont apparus 2 phénomènes.

Le premier, les cabinets de curiosité, consistait à collecter des objets trouvé au hasard d'un chemin comme des pierres, des insectes, etc...

En considérant ces objets hors de leur environemement et fonction naturels on en appréciait les formes et les couleurs pour ce qu'elles étaient en soi.

Le second, les collections privées, juxtaposait des oeuvres hétéroclites ce qui permettait d'en contaster les différences et par là même les prioprités intrinsèques.

Le musée décontextualise les oeuvres en coupant leur destination, puisque dès lors que'elles sont dans le musee les oeuvres ne sont plus destinées au religieu, d'autre part en les juxtaposant il permet d'apprécier les oeuvres les unes par rapport aux autres.

Pour revenir donc à Duchamp, en suspendant la finalité de l'urinoir il nous amène à avoir une expérience esthétique et à considérer l'objet en soi.
Après on peut le trouver beau, laid, rond, carré, froid, etc...chose que l'on ne fait pas quand on pisse dedans.

Je comprends bien la démarche, oui.
Pour ce qui est en gras : on sort alors du champ de l'art. La question est plus relationnelle, ici. Par exemple, si j'ai un jour l'idée de mettre un objet dans un musée, je n'ai aucune idée de comment le faire. Il faut connaître les gens...
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
Skelter
  • Vintage Total utilisateur
Pour finir avec cette histoire de finalité c'est ce qui fait la différence entre artisanat et art.

Un meuble, ça peut être joli, ça necéssite une technique, etc...mais globalement ses formes et ses couleurs doivent obéir à tes critèeres en regard à son usage.

Un tableau ça ne sert à rien en revanche les formes et les couleurs sont uniquement dictées par la créativité de l'artiste.

Le design est une tendance qui essaie de concillé les 2 mondes.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

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wil78
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J'aime bien Ernst et Klee ... c'est très interessant ce sujet, je laisse continuer le "pro".
De grâce !
Citation:
l'art interroge la vie et la société et prends l'artiste lui même et son geste ainsi que le regard de la société comme objet de l'interrogation (mais c'est la même chose).












JC Van Damme?
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
Perfect Tömmy
Après avoir longuement réfléchi et lu les roboratifs posts de Skelter et Debalmond, j'en viens à me demander si l'être humain n'a pas pour la première fois dans son histoire produit en l'art contemporain une possibilité esthétique absolument inexplicable, pur objet de contemplation abolissant tout jugement. En cela l'art contemporain serait la mort de l'art occidental qui, parce que historiquement lié à la figuration, était un discours sur le monde et qui donc pouvait être (comme tout discours) sujet d'un métadiscours critique de type journalistique ou universitaire.

L'art contemporain serait alors une fenêtre sur le Néant et le Silence, d'où le malaise de tout un chacun face à lui, car l'individu se retrouve, de part la contemplation absolue que lui propose l'art contemporain, confronté à l'absolu du Néant qui l'entoure...

Surtout, arrêtez-moi si je divague !!!
De grâce !
Perfect Tommy a écrit :

L'art contemporain serait alors une fenêtre sur le Néant et le Silence, d'où le malaise de tout un chacun face à lui, car l'individu se retrouve, de part la contemplation absolue que lui propose l'art contemporain, confronté à l'absolu du Néant qui l'entoure...

Surtout, arrêtez-moi si je divague !!!

C'est pas con. ça m'inspire la fin de l'art, l'art contemporain. L'homme n'a plus rien pour se distraire, au sens pascalien du terme.
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
beatnik queen
nan, pas du tout mais à vrai dire, j ai été traumatisée par l'art contemporain en peinture (comme décrit plus haut : carré blanc et etc.) oki y a ptêt pas que ça mais bon... ces derniers temps j'ai l'impression que les tendances sont au n'importe quoi sans queue ni tête et plus un n'importe quoi subversif ou à tout le moins intéressant...

'fin, pour ce que je m'y connais aussi...alors sorry pour les artistes contemporains qui tomberont ds la catégorie ''blergh'' de mon cerveau à priori...'fin, allez taper sur les doigts de vos amis n'importe quoi

oulà...je crois que l'excès de Coca nuit...surtout la nuit

oulà...je vais me coucher moi...byee
J'aime pas Vai, ni Satriani. Robin Trower, Jan Akkerman, Martin Barre, Andy Summers, ça c'est du gratteux. Nah!
http://beatnikqueen.blogspot.com

James Ensor rocks!
Perfect Tömmy
Citation:
C'est pas con. ça m'inspire la fin de l'art, l'art contemporain. L'homme n'a plus rien pour se distraire, au sens pascalien du terme.


Justement ! Je viens de repenser aux propos que tient Renaud Camus, l'un de mes écrivains contemporains préférés, sur l'Art occidental de la seconde moitié du XXème siècle. Selon lui, l'Art aurait été pronfondément bouleversé par la découverte des camps de concentration nazis, comme s'il avit été confronté à sa propre vanité ou nullité face à l'horreur de la Shoah.

En fait, Renaud Camus rappelle la question posée par le philosophe Adorno : "Peut-on encore écrire de la poésie après l'Holocauste ?" C'est cette question qui se serait posée à toues les artiste après 1945 : il ne s'agit pas de la question de la possibilité technique de l'Art mais de sa possibilité éthique, philosophique et spirituelle. Que reste-t-il à dire à l'art des hommes après la mort symbolique de l'Humanité dans les chambres à gaz et les fours crématoires ?

Si l'on répond par la négative à la question d'Adorno, il faut en conséquence accepter la mort de l'humanité et la mort définitive de ses possibilités d'expression artistique. D'oùù le Néant, le Silence.

En revanche, répondre oui à cette question ne dédouane en rien l'artiste d'une responsabilité supplémentaire suite à la Shoah. Au contraire, se pose alors à lui la diffcile question de la prise en compte de l'Horreur et du Néant dans sa pratique artistique. En fait, Adorno voulait surtout poser la question suivante "Peut-on encore écrire de la poésie comme celle que l'on écrivait auparvant ?" Et la réponse était forcément non, puisque l'expérience humaine venait d'être enrichie de l'expérience du Néant absolu...

On pourrait alors voir dans l'Art contemporain et la manifestation du Néant, du Vide et du Silence, l'enfant logique de la tragédie concentrationnaire et de sa violence.
De grâce !
Perfect Tommy a écrit :
Citation:
C'est pas con. ça m'inspire la fin de l'art, l'art contemporain. L'homme n'a plus rien pour se distraire, au sens pascalien du terme.


Justement ! Je viens de repenser aux propos que tient Renaud Camus, l'un de mes écrivains contemporains préférés, sur l'Art occidental de la seconde moitié du XXème siècle. Selon lui, l'Art aurait été pronfondément bouleversé par la découverte des camps de concentration nazis, comme s'il avit été confronté à sa propre vanité ou nullité face à l'horreur de la Shoah.

En fait, Renaud Camus rappelle la question posée par le philosophe Adorno : "Peut-on encore écrire de la poésie après l'Holocauste ?" C'est cette question qui se serait posée à toues les artiste après 1945 : il ne s'agit pas de la question de la possibilité technique de l'Art mais de sa possibilité éthique, philosophique et spirituelle. Que reste-t-il à dire à l'art des hommes après la mort symbolique de l'Humanité dans les chambres à gaz et les fours crématoires ?

Si l'on répond par la négative à la question d'Adorno, il faut en conséquence accepter la mort de l'humanité et la mort définitive de ses possibilités d'expression artistique. D'oùù le Néant, le Silence.

En revanche, répondre oui à cette question ne dédouane en rien l'artiste d'une responsabilité supplémentaire suite à la Shoah. Au contraire, se pose alors à lui la diffcile question de la prise en compte de l'Horreur et du Néant dans sa pratique artistique. En fait, Adorno voulait surtout poser la question suivante "Peut-on encore écrire de la poésie comme celle que l'on écrivait auparvant ?" Et la réponse était forcément non, puisque l'expérience humaine venait d'être enrichie de l'expérience du Néant absolu...

On pourrait alors voir dans l'Art contemporain et la manifestation du Néant, du Vide et du Silence, l'enfant logique de la tragédie concentrationnaire et de sa violence.


Je n'avais pas pensé aux choses sous cet angle là. Je n'ai jamais lu Adorno... pour moi l'art n'est pas mort à la suite de la seconde guerre mondiale même si je trouve la thèse assez intéressante.

D'ailleurs, la première guerre mondiale était elle aussi une horreur. Pourquoi l'art ne serait-il pas mort après la première? Confère Céline et le Voyage au bout de la nuit, un des romans les plus excellents que j'aie jamais lu. Pour moi l'homme saît se repaître de l'horreur au sens noble du terme, en ce sens que la souffrance est pour moi le moteur principal de l'art. Ce qui fait qu'on a "quelque chose à dire". De Baudelaire à Renaud.

Je conçois l'art au sens large, en y incluant ce que je n'aime pas. (Kant disait d'ailleurs que "le beau est ce qui plaît universellement et sans concept") Et je constate qu'actuellement, l'art meurt. Le rap ne fait plus rien de bon, la grande époque de la techno c'est fini, le metal meurt quoi qu'on en dise, la musique n'est parfois plus qu'une industrie (star academy) en peinture on se met à faire nimporte quoi... bref ce qui se passe est grave. C'est probablement dû à ce qu'on appelle le "désenchantement du monde".
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
Perfect Tömmy
Citation:
D'ailleurs, la première guerre mondiale était elle aussi une horreur. Pourquoi l'art ne serait-il pas mort après la première?


C'était une horreur d'un ordre différent. Comment dire... La Grande guerre et ses massacres étaient motivés par des causes politiques classiques (revendications territoriales, volonté de stopper les volontés colonialistes allemandes, guerre d'influence paneuropéenne et mondiale). Au fond, la Grande Guerre était une guerre napoléonienne avec à sa disposition les moyens techniques du nouveau siècle, d'où la boucherie de la guerre de position...

Verdun, le chemin des Dames... ont été des carnages en conséquence. Les généraux ont sacrifiés des vies parce qu'ils n'avaient pas d'autres moyens de percer les lignes ennemies. Au risque de choquer, la boucherie était acceptée des hommes parce qu'elle était menée au nom d'un objectif clair et classique : repousser l'ennemi.

Tu évoqueras sans doute les mutineries : elles étaient beaucoup plus confidentielles qu'on ne veux bien le croire. La majorité des hommes étaient galvanisés par le matraquage idéologique que leur avaient servis les institutions (Ecole, Armée, Eglise, Etat...).

Ce n'est qu'après la guerre que l'Europe s'est réveillée avec la gueule de bois et a pu constater qu'elle avait marché pendant quatre ans au bord d'un précipice... Céline, les surréalistes (autant d'auteurs chers à mon coeur) ont craché après coup sur les horreurs du combat. N'oublie pas qu'Apollinaire ou Péguy sont morts durant le conflit avec à l'esprit le sentiment du devoir accompli...

En revanche, qu'est-ce qui motivait les horreurs concentrationnaires ? La Haine à l'état pur, Moloch descendu parmi les hommes. Du jamais vu à cette échelle et pour ce motif. Ce n'est pas pour rien que les soldats soviétiques, qui avaient déjà eu durant le conflit leur part d'horreur, sont restés stupéfaits et écoeurés en pénétrant dans les camps...
Perfect Tömmy
Citation:
Je conçois l'art au sens large, en y incluant ce que je n'aime pas. (Kant disait d'ailleurs que "le beau est ce qui plaît universellement et sans concept") Et je constate qu'actuellement, l'art meurt. Le rap ne fait plus rien de bon, la grande époque de la techno c'est fini, le metal meurt quoi qu'on en dise, la musique n'est parfois plus qu'une industrie (star academy) en peinture on se met à faire nimporte quoi... bref ce qui se passe est grave. C'est probablement dû à ce qu'on appelle le "désenchantement du monde".


Tu évoques le désenchantement du monde actuel et tu as raison. Mais dans cette optique, ses causes ne sont pas à mon sens à chercher dans l'héritage philosophique de l'expérience de la Shoah, mais plutôt dans la fin des idéologies nées au XIXème siècle et la marchandisation du monde. Deux causes qui me paraissent plus immédiates, car elles appartiennent à la décennie passée...

En ce moment sur backstage...