+1!
Merci.
J'avais vraiment pas le courage de me lancer dans une énième explicitation...
Comme on se tue à lui dire depuis le début, le contre-sens historique, c'est d'appréhender, de juger une époque avec celles qui font autorité aujourd'hui.
Je vais prendre un exemple qui a (quelque)s points communs et qui m’avait beaucoup frappé il y a pas si longtemps :
Je discutais avec ma "mémé" (91 ans cette année).
Elle m'a raconté que "le choc" de sa première rencontre avec un "homme de couleur".
Forte ( ?) de son éducation catholique réac pure et dure (par des dominicaines) du fin fond du Maine-et-Loire, des valeurs et de l’ignorance ayant cours à l’époque dans nos campagnes reculées…
Elle m'a avoué que sa première pensée avait été « Ont-ils (Les noirs) aussi une âme ? ».
Dur. Très dur d’oser même se poser la question aujourd’hui.
On ressent toute la portée malsaine devant cette pensée instinctive…
Objectivement, universellement ? Ou uniquement sur les bases de notre échelle de valeur actuelle.
Parce que, à cette époque (l’était pas jeune ça devait être au début des années 1930), elle pensait pas à mal la petite, non ?
Pour moi, ça dépasse largement l’Histoire, c’est pourquoi je vais faire une digression (divagation) pseudo-philosophique :
On en revient à des notions de Bien et Mal.
Ya t-il une seule et unique définition du Bien et du Mal, ou les notions et les interprétations de Bien et de Mal varient en fonction des époques, des cultures des civilisations…
L’évolution des mœurs est symbolique de la bougeotte des « valeurs morales », des choses admises à une époque peuvent être interdits à une autre puis de nouveau autorisées…
Pire, à la même époque mais dans des lieus différents on en juge différemment.
Cela voudrait-il dire qu’il y a plusieurs Biens et plusieurs Mal ?
Je ne suis pas de ceux-là.
Je pense au contraire qu’il ne peut y avoir qu’un seul Bien et qu’un seul Mal, sinon tout est permis au nom de « son » Bien.
C’est ainsi qu’Hitler défendait le « bien aryen » qu’il opposait au juif que Staline se faisait le garant du « bien du parti », que les terroristes pensent œuvrer pour le « bien de Dieu » au moment de se faire sauter avec des innocents.
C’est pourquoi je te rejoins Bolanboogie, on peut objectivement condamner la « malsainité » d’une époque, d’une culture, d’un individu.
Ce n’est pas incompatible avec le fait d’admettre que ceux-ci n’ont pas forcément penser à mal, n’ont pas forcément réaliser la mal qu’ils faisaient.
C’est ça, la banalité du mal.