Le développement durable

Ça, je ne suis que d’accord. Même si cela peut être nécessaire en phase transitoirement, cela fait un peu un ministère pour l’écologie et droit de polluer pour les autres...
De même en entreprise on est encore très loin de prendre l’écologie comme un des critères de choix, même dans les compagnies sensément plus « vertueuses ». J’attends avec impatience que cela devienne un critère De base au même titre que l humain ou le financier...

Dans une de ses conférences, Franck Lepage a fait remarquer que, quand De Gaulle crée le ministère de la culture en 1959 pour le confier à Malraux, il n'y a qu'un seul autre pays au monde a avoir ce type d’organisation étatique : la Chine de Mao.

2/3 du PIB français était agricole en 1800, contre 2% aujourd'hui. Ce qui veut dire que le prix des denrées alimentaires brutes a été divisé par 30 en deux siècles.

Jean-Marc Jancovici nous explique qu'avec le temps, notre organisation du système agricole a multiplié les intermédiaires (transport, transformation, commercialisation, etc.) entre le produit cultivé par l'agriculteur et le produit final consommé par le client. Alors que le prix de revient pour l'agriculteur, lui, n'a jamais réellement augmenté et ne représente que 0,1 à 0,2% du prix de vente en magasin.

Pour une agriculture plus respectueuse de l'environnement et de qualité, la société doit comprendre qu'elle devra payer le vrai prix de la nourriture. Dans le budget des ménages, la nourriture doit reprendre sa place par rapport aux vêtements ou aux divertissements par exemple.
Il faut réorganiser et simplifier notre système productif en favorisant la production locale de matières premières pour la transformation et la commercialisation en circuit-court.

De l'agroécologie en bref !

Je suis un fan de Jancovici, mais qui va expliquer à ma femme que ses bouts de tissus infâmes, inutiles et encombrants, sont une des activités les plus polluantes de notre planète ?
Qui avouera à tous ces blaireaux "croisiéristes" que leur putain de bateau est une insulte à l'écologie ?
Qui dira à tous ces "voyageurs" que leur avion pourri nous parfume au kérosène pour aller dans des paradis artificiels qu'ils polluent avec leur blé facile ?
OK, je ne suis pas naïf non plus, on ne peut pas encore se passer de pétrole, d'électricité, de plein de choses nocives pour la nature, mais allons-y mollo et recentrons nous sur le "juste nécessaire", ce serait déjà BEAUCOUP !

La réponse est simple.

Nous !

Ah ça ...

Je rentre de week-end dans le sud. On a pris les vélos et le train pour aller voir les parents.
Bon ... comment faire pour expliquer pourquoi tu t'infliges une telle peine à prendre le train et le vélo à une famille qui prend la voiture pour descendre chercher le pain ...

Comment faire pour masquer le sourire que te procure le trajet à regarder les paysages et découvrir les recoins d'un pays qu'ils connaissent moins bien que toi du coup.

Oui le local. Et il est nécessaire de définir le "vrai" prix des choses afin que les producteurs maraîchers agriculteurs soient rémunérés.
Et de l'autre faut fortement taxer les produits qui viennent de l'autre bout du monde.

Après, c'est surtout aux consommateurs d'être responsables, mais c'est loin d'être gagné...

On y revient
On peut se lamenter sur les sociétés capitalistes, ou alors se dire que comme elles sont capitalistes, si on achète du local elles produiront du local (cf l’essor du bio même s’il y a une bonne arnaque derrière). C’est encore nous qui choisissons ce que l’on achète ... ou pas

Pas entièrement. Le marketing, la publicité, ou simplement le mensonge (cf. l'affaire des diesels Wolkswagen) faussent les jugements et imposent des produits et des normes. On peut reprocher ce qu'on veut aux multinationales, mais pas de manquer de pragmatisme quand il s'agit de leurs profits. Si elles dépensent des budgets colossaux là-dedans, c'est que ça marche. Le greenwashing a de beaux jours devant lui.

Certes, d’où le loin d’être gagné.
Mais pour le sujet qui était l’alimentation, acheter local et en circuit court c’est déjà une bonne base

A condition de pouvoir et d'être prêt à payer le bon prix autrement les agriculteurs vont tous disparaître ...

On est bien d'accord.
Pour abonder sur les 2 derniers exemples, si j'achète mon kg de tomate 1€ chez Carrefour, est-ce que je pense que le producteur va en vivre? Si je l'achète sur un marché, directement au producteur, à son prix et en saison, est-ce plus durable? sans doute de mon point de vue.

Pour VW, effectivement pas évident de prévoir la fraude au diesel. Par contre, une fois cette fraude connue, qu'est-ce que j'en fais? Est-ce que je me rue chez VW pour profiter des réductions -50% car ils sont dans la merde, ou est-ce que je vais chez une autre marque? Si je vais ailleurs, j'envoie le signal que je ne suis pas prêt à m'assoir dessus, et la concurrence réfléchira à 2 fois avant de faire pareil. Si je vais chez VW, bah tout continuera tranquillement avec l'impunité.

etc. il y a plein d'exemples où nous avons tous une grande possibilité d'influer à mon avis, selon nos convictions, nos envies et nos moyens.

Oui, et il faut en avoir de grosses et puissantes de convictions car le pouvoir de corruption de l'argent est immense ...

Acheter ses fruits et légumes au marché n'est nullement une garantie que ce sont des producteurs ! Souvent ce ne sont que certains produits qui viennent vraiment de leurs champs. Et encore.... Et toutes les régions ne sont pas propices au maraîchage. Il suffit de voir ce qu'il y a dans les paniers "amap" pour se rendre compte du peu de diversité du "maraîchage" local.

C'est sûr qu'on va pas trouver des ananas et du quinoa dans un cageot amap, ni des fraises en décembre. Mais c'est plus diversifié qu'on le pense avant d'essayer, il n'y a pas que du choux et des radis.

Sinon, c'est Jancovici qui va être content. La planification écologique pour les années à venir, ça ressemble beaucoup plus à une planification nucléaire.

Archi faux
Dans mon amap tu as de tout et meme autre chose que des legumes