Les 35 heures c'est fini grace à nos sénateurs ? Parlons en

Oui c'est le principe de l'euro.
L'Allemagne a posé ses conditions et nous, croyant 'leur clouer les mains', nous sommes fait baisé en beauté.
Il y a 2 façons de conquérir : par la guerre et par la monnaie. Or l'euro étant plus proche du deutschmark que de la drachme, tout converge vers ce pays et les économies qui lui son proche (industries exportatrices à faible coût de main d'œuvre). Les autres, ils crèvent d'une monnaie trop forte pour eux (Italie, France, Espagne, Grèce, même la Finlande maintenant).
Mais j'ai une idée : soyons tous allemands ? travailleurs pauvres et exportateurs...
Mais *oups*, exporter vers qui si on est tous pauvres ???...
D'où l'intérêt de relancer "la demande intérieure", chose devenu impossible dans le cadre de l'austérité.

N'étant pas spécialiste des politiques monétaires je ne te contredirai pas sur l'Euro.
Le bémol que j'apporterai c'est que l'Allemagne tire sa force d'un puissant tissu de PME diversifiées. Là où en France ou en Espagne on est dans la concentration et la sectorisation. L'Espagne de Zappatero avait une croissance exceptionnelle, tirée malheureusement par le seul secteur de la construction...En 2008 la crise des subprimes a mis ce secteur k.o par effet ricochet. On connaît la suite.

En France on se fait une spécialité de maintenir sous assistance respiratoire des secteurs moribonds.

Ensuite l'Allemagne tire son épingle du jeu en misant sur la qualité de ses produits ce qui en fait un exportateur de premier plan sur le marché Chinois malgré les coûts élevés.
Et son excédant commercial est fait en Europe du Sud, Francêtre incluse...donc bon.

Pour le reste contrairement aux fables de droite et de gauche l'Allemagne a un marché du travail proche de la France en terme de coût du travail, de régulation et de temps de travail...

Après pour l'Euro mes connaissances limitées en la matière ne me permettent pas d'apprécier son effet sur la santé économique Allemande.

Quand on voit ce qu'on veut faire des start ups en France, on se dit qu'on est quand même mal barré pour rester compétitifs sur le long terme...

http://techcrunch.com/2016/06/(...)vive/

Oui mais alors en ciblant les actions de redistribution vers les bas revenus et en libérant l'investissement. Le taux d'endettement en France est très faible et les classes moyennes et supérieures épargnent, ce qui rend caduque les politiques de redistribution de droite.

Ensuite l'investissement est en berne, la faute à des banques qui ne jouent pas leur rôle et se goinfrent. A mon sens une réforme d'envergure du secteur bancaire s'impose.

L'auteur de l'article voit juste mais il n'insiste pas sur le fait.... que c'est absolument partout pareil.
Les grosses boites américaines rachètent des centaines de start-ups par mois. Presque rien ne leur échappe. L'auteur cite 3 exceptions, en France on a aussi les nôtres.

Au contraire, 15% des start-ups dans le monde sont françaises, et réussissent franchement pas mal, donc on peut être plutôt confiants quant à notre capacité d'innovation. Bon après on peut parler des nuisances que ça apporte, globish dégueulasse, geekisation/cadrification de Paris, sans parler de la cohérence esthétique en PLS

Ben oui, il pointe le même problème que moi: concentration vers quelques grands groupes/secteurs...là où l'Allemagne florit sur une tissus impressionnant de PME diversifiées.

Et d'ailleurs cet endogamisme du grand groupe est aussi la vitrine d'une autre tare bien française: le capitalisme d'héritiers.

Bref la France est en train de sortir de l'Histoire car son horloge s'est bloquée il y a 200 ans, le tout avec le lourd héritage de l'ancien régime...

Y'a pas un mec qui avait défiscalisé les heures supplémentaires, système qui avait profité à 10 millions de salariés ?

Sauf que tu nommes "grosses boites américaines" sont des start ups. Et le titre vaut aussi pour Microsoft et Apple, littéralement nées dans des garages.
On est bien loin des empires familiaux à la française.

Ensuite il y a une différence majeure entre une start up qui explose et se fait racheter par une autre start up plus grosse, c.f rachats d'Oculus rift ou whatsapp par Facebook, et une politique qui vise à faire des start ups un outil de support de grands groupes familiaux et séculaires.

Si tu saisis pas les nuances je peux pas grand chose de plus...

Pour travailler avec des allemands . C'est pas la joie non plus la bas . D'ailleurs ils trouvent ça marrant quand on les prend pour exemple . Très peu de chômage et énormément de pauvreté (taux de pauvreté qui à exploser). Alors oui l’Allemagne s'en sort mais les Allemands c'est une autre histoire.

Exactement pour ça que j'ai mis le lien

Bon je concède sur l'idée générale, tout en pensant que la situation est franchement pas si dramatique que vous le présentez avec Fabh. Mais permets-moi quand même de nuancer la phrase en gras avec un contre-exemple trivial, on dépense des fortunes dans des pôles de compétitivité qui ont précisément pour rôle de faire grossir le tissu de start-up/PME en collaboration avec les grands groupes (avec pour but de les protéger donc). Les résultats sont certes mitigés/corrects, quoiqu'il en soit ça me semble gros d'asséner un truc aussi radical !

Je pense qu'on peut voir le bon côté de choses, on a un potentiel d'innovation pas dégueu du tout, beaucoup de grosses têtes et globalement de plus en plus de conditions réunies pour que ça décolle. Comme le souligne l'article, les immenses succès américains sont partis d'un "mindset" dont on commence à s'imprégner en France depuis très peu de temps seulement. Bon perso j'y crois, je suis peut-être trop jeune/con/naîf, on verra.

Toujours est il que le tissu économique français est constitué de quelques grands évoluant dans quelques secteurs clés. Ces grands groupes soutiennent directement le tissu de PME via la soutraitance. Sur ce dernier point l'exemple de la grande distribution est éloquent...

Lesquels grands groupes étant des empires familiaux se transmettant de père en fils depuis la nuit des temps.

L'autre face ce sont tous les secteurs subventionnés, et donc moribonds, tels que l'agriculture.

Dans les 2 cas un système archaïque et inadapté.

Maintenant où sont les Google et autre Uber à la Française ?

Pourtant c'est exactement ce qu'ils disent dans l'article:

Je me permets de corriger.

Ok pour l'Espagne, mais une France sectorisée t'as vu ça où ?
L'Allemagne a surtout profité de l'Euro + des réformes Hartz + de l'entrée de la Chine dans l'OMC (= besoin de machines, les allemands savent faire).
La France ne démérite pas, elle a des qualités qui sont différentes et nécessitent donc d'autres politiques (économiques, monétaires).

Et pour le capitalisme de connivence, bah c'est difficile de ne pas être d'accord, c'est le plus grand maux de notre époque...