La spéculation financière est à mettre au ban de la société.
Citation:
En particulier, le système actuel de double remboursement prive l’assurance-maladie de tout poids dans la négociation avec les laboratoires pharmaceutiques : ceux-ci savent que si la Sécu veut diminuer ses remboursements, les mutuelles se précipiteront derrière pour accroître les leurs. Donc, si vous détestez les marges délirantes des labos, sachez que votre mutuelle, si elle n’est évidemment pas la première responsable, y est néanmoins pour quelque chose.
Côté camarades de lutte, le génial Nicolas Da Silva, maître de conférences à l’université misérable de Villetaneuse (93), entre deux zigzags dans les couloirs pour éviter les bassines dans lesquelles tombe majestueusement l’eau de pluie, rappelle que les mutuelles engloutissent 20?% de leurs recettes en frais de gestion, contre seulement 3,5?% pour la Sécu. C’est six fois plus?! Lire son magnifique texte ici.
Vous imaginez, si c’était le public qui était six fois plus inefficace que le privé?? Mais le bourrage de crâne et les gigantesques intérêts en jeu – le marché de la santé est le plus grand de tous les temps – font que nous arrivons à nous féliciter quand nous changeons de mutuelle, alors que nous ne faisons que changer de tondeur. Or les mutuelles creusent les inégalités. Comme le dit Simon : « Les salariés du secteur privé sont les mieux lotis, avec une obligation d’assurance et de prise en charge d’au moins moitié de son coût par leur employeur. »