MonsieurMalabar a écrit :
Question: on peut être de gauche et vouloir limiter fortement le port des burkas et autre voiles plus ou moins intégraux ?
Burkinis sur les plages et piscines ? Ça me choque de voir un mec en maillot de bains et tongs avec sa femme en retrait couverte des pieds à la tête. De son plein gré bien sûr.
C'est à ce genre de dilemme auquel sont confrontés LFI et le PS (enfin ce qui en reste) et EELV. Ménager en permanence la chèvre et le chou, être à la fois progressiste, féministe, lutter contre la critique de l'islam et des autres religions pas plus tolérantes alors que bon nombre de leurs croyants sont machistes, homophobes et pensent qu'une femme c'est un objet, essayer de contenter le lobby juif et contenter le lobby musulman, contenter les français athé titillé par certaines idées de la droite et de l'extrême droite. C'est un numéro d'équilibriste permanent qui ne peut pas réussir.
En politique si on n'a pas des positions un peu tranchées, ça donne la Macronie et son en même temps.
Je ne suis pas sûr que "l'intégration/assimilation" très chère à beaucoup soit pertinente. Pour ma part, tant que les immigrés respectent ce qui est autorisé par la loi en France, tant dans leurs agissements que dans leurs propos, et contribuent au pot commun, ils sont les bienvenus.
Qu'ils veuillent porter le burkini ca ne me dérange pas, tant qu' on n'insulte pas de pute une fille qui va topless ou en bikini ou qu'on essaie de la tripoter.
Quand on parle de réserver l'accès à des lieux publics payés par les impôts à certains groupes de population certains jours, en raison de leurs croyances ou "sensibilité religieuse" ça me plaît beaucoup moins. Mais si on ne le fait pas les gens qui en font la demande se tournent vers d'autres bailleurs de fondS (par exemple les pays du golf ou la Turquie pour les salles de prière) pour avoir un lieu privatisé et après tout le monde crie au communautarisme et à l'ingérence étrangère.
La clef c'est de réussir à implanter un respect qui fonctionne dans les 2 sens et c'est voué à l'échec mais on peut quand même y croire. .