Les consommateurs de cannabis ne vont pas se tourner vers les drogues dures si sa consommation est légalisée mais les dealers oui.
Faut pas oublier que rien que pour la cocaïne, ce sont plusieurs tonnes qui rentrent en France chaque année. Si l'Etat rafle une partie du business du cannabis (il ne l'aura jamais totalement, en particulier en ce qui concerne ceux qui seront exclus du droit à la consommation), les dealers vont changer de produit, l'offre va augmenter davantage que la demande , et les guerres de territoires également.
De toute manière, ceux qui vivent d'un business illégal ne vont pas rentrer dans le rang sous prétexte qu'on leur a retiré leur clientèle, le deal est un moyen, pas le mode de vie en lui même.
Mr Park a écrit :
Quand t'as connu que ça, en admirant les "grands" quand t'es gamin, qui sont les seuls à avoir quelque chose de brillant ou rutilant à montrer (une montre, une bagnole,...), je trouve ça normal de vouloir suivre leur voie, surtout qu'une fois rentré dans leurs grâces ils t'offrent en plus une protection et un sentiment d'appartenance.
Ca correspond à la génération précédente, avec les réseaux sociaux ils sont abreuvés de bling bling dès le plus jeunes âge. Ils envient le train de vie d'inconnus dont ils sont complètement déconnectés. La "réussite" leur parait si facile et si inatteignable à la fois que leurs frustrations sont exacerbées.
Citation:
Et pour moi ces gamins (et puis ces hommes) ne sont pas une cause de la dureté de la vie dans les banlieues mais une conséquence. A un moment, il faut se demander pourquoi des jeunes ne veulent pas, comme tu dis, trimer pour finir le mois à découvert, non? Ca montre bien un dysfonctionnement dans notre mode de vie il me semble.
Bien sur mais il faut aussi se demander pourquoi ils démissionnent avant même d'êtres actifs et préfèrent se tourner vers la criminalité plutôt que de se battre pour leur condition.