torototo a écrit :
shlecks a écrit :
torototo a écrit :
Je comprends la détresse des éleveurs mais je ne les soutiens pas.Ils sont en majeure partie responsables de la malbouffe à travers l'élevage intensif.Faut voir à quoi ressemblent les fermes d'élevage en Bretagne ou ailleurs,ça dégoûte de bouffer de la barbaque
En fait, tu n'as pas compris.
C'est justement contre une logique de malbouffe que les éleveurs se révoltent.
Ce que veut l'état, un minimum d'exploitations, une agriculture ultra moderne, scientifique, avec des fermes usines pour répondre à ce qui se passe aux USA (accord Tafta en perspective).
Ce que veulent les paysans, rester paysans, stopper la surenchère industrielle que leur propose (les politiques de tous les pays).
la Paysannerie se meurt de l'industrialisation, de cette mise au normes ultra industrielles,
contre nature. Ils se révoltent pour arrêter ce processus morbide, dans l'espoir d'y mettre un terme, cesser de faire n'importe quoi, à leurs détriments, et aussi bien sur au détriment final du consommateur qui dans la logique actuelle du gouvernement qui règne aujourd'hui, pousse à une agriculture industrielle qui vise à éliminer 80% des exploitations actuelles.
Ils luttent pour leur survie, et une conception encore humaine de l'exploitation agricole.
Mais, le mais existe, ils ont perdu, pot de terre contre pot de ferre, l'agriculture traditionnelle est condamnée, et effectivement, nous sommes condamnés à bouffer toujours plus de la merde.
Merci Le Foll, Macron, Valls, et Sarko aussi, car dés 2010, le processus était largement entamé, ça date par d'aujourd'hui ni de hier.
Que tu dis,mais là il s'agît bien des éleveurs soutenus par la FNSEA.Ce dont il se plaignent c'est de la libre concurrence européenne.Mais personne ne les a obligé à s'endetter pour grossir leurs exploitations et accepter les subventions de la PAC sinon eux.Le vrai problème ce sont les centrales d'achat.Mais ça ne les a jamais dérangé d'utiliser des engrais ou de bourrer les fourrages de toxines.Tu n'as qu'à visiter une exploitation tu verras bien
Je suis fils de paysan, je connais les valeurs de ma famille, dis toi bien que les paysans sont victimes de la course dans laquelle, CONTRE LEUR VOLONTE, on les a plongé.
Je connais tous les malheurs, les drames, qui émaillent la vie de ce monde.
La vérité, leur tragédie, c'est la course à la production, la compétitivité comme on leur a appris,
le maître mot, compétitivité, et au non de ça, les techniciens agricoles leur ont appris et imposé l'usage de pesticides, non pardon, de produits phyto-sanitaires, comme ils disent pour ne pas dire le mot qui fâche.
L'agriculteur est par nature conservateur, il ne demandait qu'à vivre comme leurs ancêtres, cette mise au pas qui date déjà des années 60, dit toi bien qu'ils l'ont subit.
Maintenant, trop tard, ils s'aperçoivent du piège incroyable dans lequel ils sont,
les exploitations ne sont jamais assez grosses, jamais assez industrialisés, jamais assez chimiques.
Encore une fois, ce n'est pas leur fait.
Ce qu'on peut leur reprocher, c'est leur naïveté, ils ont cru aux discours qu'on leur a donné, aux formations qu'ils ont reçu, aux promesses du futur.
Comme d'ailleurs, tous les français, nous avons tous cru ou presque aux vertus de la mondialisation, de l'Europe, on nous l'a bien vendu, et puis maintenant on s'aperçoit, voir la crise Grecque, que si on était resté sur les anciens modèles, on aurait conservé nos emplois, nos modes de vie, etc..
"On n'a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie"
Céline.