skynet a écrit :
Azazello a écrit :
skynet a écrit :
pour les seventies : le courant créatif est a son comble.
Clairement non. Il est plus qu'évident que les 70s c'est le vrai début de la décadence de la musique populaire. Pas seulement occidentale d'ailleurs.
Sinon le lien entre la subversion et le rock'n roll m'a toujours semblé plus cosmétique que ce qu'on essaie de nous faire croire...
Redstein a écrit :
C'est le réflexe du "c'était mieux avant" qui me dérange, quoi...
Non mais c'est évidence que c'était mieux avant, Pindare le constatait déjà à son époque...
décadence ou pas , ça n'était pas pour porter un jugement sur les mouvements punks ou disco , qui (pour rester dans le sujet) ont eu le mérite de marquer leur époque et c'est donc ce qui nous manquerait justement maintenant.
maintenant : époque ou la musique est sans aucun doute trop démocratisée. un nombre impressionnant de personnes , sont capables de jouer comme Eddie van halen.
enfin lui a juste été le premier à le faire.
J'étais pas parti pour relancer là-dessus, mais il se trouve que j'ai traîné cinq minutes devant le talk-show de Ruquier, et que je viens enfin de comprendre une chose : Azazello, c'est le fils caché de Zemmour et Naulleau.
Je m'explique : tout le monde ce soir était en pamoison devant Didier Wampas, qui jouait à la perfection son rôle de punk post-moderne, de lymphocyte dilettante de ce système à l'immuno-déficience sélective qu'est le PAF ("Si je cessais de travailler à la RATP, faudrait que je vende des disques"), et c'est alors que nos deux duettistes, souvent divertissants mais tellement confits dans l'immense opinion qu'ils ont d'eux-mêmes, se mêlent de nous rappeler à quel point le punk a été chose importante dans la Phrance des zannées septante :
"Y avait Giscard, Genesis, Yes, qu'est-ce qu'on s'emmerdait..."
Skynet, quand ollezazA et le reste du gang des zavatars monochromes s'attaquent aux années 70, ils ne s'attaquent pas au punk et au disco, qui ont dû leur sembler le nec plus ultra de la branchitude et de la cool-onnade, mais bien au rock dit des "dinosaures", et donc au premier chef le "rock progressif", assimilé à la grisaille de la France Gaullo-Pom-Pom-pidolienneuh-Giscomateuse, grisaille que le punk (et le disco - revers de la même médaille) auraient prétendument balayés du jour au lendemain.
Ce dont ils ne se rendent pas compte, c'est que pour d'autres, cette musique qui ne sortait pas (directement) des con-servatoires, qui ne se posait aucune limite, qui n'avait peur ni de la mélodie, ni de la complexité, c'était un énorme bol d'air dans cette même France verrouillée de partout... Et ils se refusent à voir qu'avec l'avènement du punk et du disco coïncidait en fait la reprise en main de populations encore un peu traumatisées par les aspirations de ces hippies tellement honnis par tant de crétins politiquement corrects qu'ils ont bien dû toucher à quelque chose d'important... Qu'à l'avènement du p. et du d. correspond en fait la montée en puissance du culte des apparences, du glaviot doré sur tranche et du fric roi qui nous étouffe tous en ce foireux début de XXIe siècle...
(Azaz', non, la musique en soi n'est en rien subversive mais, bande-son de nos vies, elle peut renforcer ou atténuer nos perceptions du peu de subversion qu'il nous arrive de côtoyer...)