quantat a écrit :
Biosmog a écrit :
quantat a écrit :
Biosmog a écrit :
Ben disons que j'ai travaillé moi-même sur ces données PISA et à ma connaissance aucune étude n'a réussi à montrer un lien convainquant entre nombre d'heures hebdomadaires d'apprentissage et résultats scolaires. Mais bon,
ce sont encore des théories de sociologues de l'éducation qui ne comprennent rien à l'apprentissage sans doute...
Effectivement ... si un sociologue n'est pas en mesure de comprendre que moins on bosse dans une matière et moins on y excelle...on peut plus rien pour lui ...
Bien sûr que d'autres facteurs entrent en ligne de compte ... comme les programmes... et de ce côté là, rien de rassurant ne se profile
Je parlais d'une réflexion spécifique de Blues Barbu sur le lien entre résultats PISA et nombre d'heures de cours. Le problème c'est que la réalité est têtue, il n'y a pas de lien statistique entre les deux. On peut mettre en doute les résultats PISA ou ce que mesure le "nombre d'heures de cours", mais on ne peut pas tenir cet argument du nombre d'heures de cours en s'appuyant sur PISA. C'est un premier point indiscutable, tu peux télécharger les données PISA facilement pour vérifier.
Mais sur le fond, ton assertion dégoulinante de bon sens sur les compétences acquises et le nombre d'heures de cours est tellement caricaturale qu'elle est complètement fausse, en réalité. Et c'est ce que PISA montre très bien (à mon avis, PISA a des défauts, mais pas celui-là). Ce n'est pas le nombre d'heures de cours qui détermine combien d'heures un enfant travaille effectivement et si ce travail a une quelconque efficacité. Les résultats PISA sont corrélés à l'homogénéité des classes, nombre d'élèves, forme et contenu du programme, place de la matière parmi l'ensemble des matières, présence de soutiens scolaire extra-filières, moyens financiers mis dans l'éducation, état de l'économie de la région/pays, etc.. mais pas à la "quantité" de cours.
Le problème de l'éducation, c'est un peu comme le foot: il y a 20 personnes autour d'un terrain, c'est 20 spécialistes plus clairvoyant et compétent que l'entraineur. En plus, la relation éducative touche la relation parent-enfant, les valeurs et conceptions du monde, bref, c'est quelque chose de sensible, qui explique pourquoi on entend tellement de conneries à longueur de journée sur le sujet.
Tu vas juste réussir à me faire penser que les spécialistes sont tellement enfermés dans leur spécialité qu'ils en oublient ce que l'expérience quotidienne nous apprend tous ...
Evidemment que le nombre d'heure consacrée à l'étude d'une discipline ne suffit pas ... mais c'est pas parce qu'elle ne suffit pas qu'il ne doit pas être considéré ... ou alors tu confonds toi aussi l'implication et l'équivalence ?
Si on diminue le nombre d'heures en gardant le même type de programmes (qui sont les premiers coupables) ça va certainement pas arranger les choses
Je suis surpris, tu es prof de philosophie et tu te bases sur ce que "l'expérience quotidienne nous apprend tous"? Mais qu'importe, si t'es professeur de philosophie, que tu as enseigné dans plus d'une seule classe dans ta vie, tu t'es quand même bien rendu compte qu'il y a une déconnexion énorme entre le nombre d'heures de cours et ce que tu arrives à faire comme programme, et entre ce que tu arrives à faire comme programme et ce qui en reste à la fin du cours, chez chaque élève. L'apprentissage n'est pas quelque chose qui se mesure en heures, tout enseignant sait qu'en fin de journée chargée, après 5-6 heures de cours, ça décroche, même si t'es le meilleur prof du monde. Je ne connais pas le système français, mais il est clair que les systèmes scolaires ont systématiquement tendance à surcharger la dotation horaire. Peut-être parce qu'il y a le secret espoir des politiques de l'éducation, qu'en insistant, il y a encore quelque chose qui va passer dans la tête du gosse...
Pour le reste, c'est l'habituelle critique de l'école, qui est peut-être aussi vieille que l'école elle-même: elle n'apprend plus, elle rend les jeunes ceci ou cela. Mais c'est normal, l'école est au centre de tout. En tout cas, pour revenir à ses impressions personnelles, je ne vais pas revenir sur mon parcours, mais j'ai beaucoup trainé dans les écoles de niveaux différents, et de deux cantons suisses (le système scolaire est cantonal et peut être très différent) : je n'ai pas tellement croisé de mauvais systèmes scolaires ou de mauvais programmes: j'ai surtout croisé de mauvais profs ! (et aussi de très bons profs, qui ne comptaient pas sur le système ou sur le programme pour offrir un bel enseignement marquant pour des générations d'élèves)
edit:
quantat a écrit :
si les gamins en France sont nuls
J'en ai entendu des profs qui parlaient comme ça de leurs élèves, et franchement je ne trouve pas terrible...
Vous battez pas, je vous aime tous