Yazoo! a écrit :
Redstein a écrit :
Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu essaies de dire, Yazoo... En quoi le fait qu'une croyance relève de l'intime la rend-elle respectable ?
En quoi est-ce méprisable ?
Sur le plan intellectuel, la croyance religieuse ne mérite en effet que mépris, puisque, selon ma formule favorite, la foi est abdication de la raison. Heureusement, elle est aussi soluble dans cette dernière (et peut éventuellement lui permettre de s'exercer plus sereinement dans des domaines plus terre à terre).
L'amalgame consisterait à conclure qu'ayant dit cela, je méprise le croyant.
Yazoo! a écrit :
Mais on risque de tourner autour du pot longtemps sans attérir.
(et ta question me paraît un peu déguisée -mais je me gourre peut-être- parce qu'elle me rppelle la dicussion autour des caricatures de Mahomet: c'est un autre sujet et je peux admettre qu'il y a une nuance importante entre mépriser et tourner en dérision).
On a tous nos sales manies - l'important étant de les garder pour soi.
Le problème, c'est que les tenants de la sale manie qui nous occupe ici ont tendance à en faire étalage sur la voie publique, et surtout qu'ils n'ont jamais manqué d'en imposer la pratique à autrui dès lors qu'ils en avaient les moyens.
Dernier exemple en date ? On va dire Tombouctou.
Je ne m'étonne donc pas qu'on puisse être indisposé par le fait religieux au point de le qualifier de facette de la connerie humaine.
Alors tu vas me dire « amalgame »...
Yazoo! a écrit :
Pour faire simple: je parle de la croyance, de la foi, de tout ce qui participe d'un sentiment qui projette la conscience dans un référentiel astrait, subjectif, et qui construit une spiritualité. Tout ça me paraît profondément humain, que ce référentiel s'appelle "Dieu" ou quoi que ce soit d'autre. L'amalgame permanent entre "croyance", "Dieu", "la religion", les croyants, le milantitsime religieux, les appareils religieux, le pouvoir religieux, etc est lourdingue, pour ne pas dire plus.
Encore une fois, la pratique privée d'un hobby quelconque ne me pose aucun problème, et c'est la raison pour laquelle on m'a rarement vu me moquer des adeptes de l'astrologie, elle aussi
pratique profondément humaine qui
projette la conscience dans un référentiel astral
Mais à partir du moment où le croyant aspire à se faire entendre de la collectivité
en tant que croyant, d'autres membres de celle-ci sont parfaitement fondés à lui faire remarquer que sa représentation du monde est une fiction.
Pas d'amalgame, donc : sauf à s'être concocté une fiction perso syncrétique au point d'en devenir tout à fait inoffensive, le croyant est forcément rattaché aux dogmes d'une secte quelconque, dont il subit l'influence.
En d'autres termes, tant que le croyant reste une force politique, l'attaquer sur les fondements théoriques de son action dans la sphère publique est légitime.
Yazoo! a écrit :
Par ailleurs, la queston de la spiritualité, la question du sentiment, la question de la conscience sont complètement occultées. Dommage car, ça permettrait certainement de sortir des sempiternelles guerres de tranchées bien confortables, pusiqu'il s'agit de jouer mécaniquement l'affrontement par rapport à l'adversaire tout désigné... qui se félicitera d'être pris à parti dans ce jeu rôles parfaitement convenu. Les rôles étant pafaitement interchangeables, nous sommes bien d'accord.
Je ne suis personnellement pas croyant, je ne vois pas en quoi c'est incompatible avec le fait de considérer la croyance en dieu comme un état de fait qui ne souffre pas de jugement critique. La connerie, la stupidité, la béatitude, l'aveugleemnt me paraissent très équitablement partgées entre croyants et non croyants. C'est aussi simple que ça, aucune arrière-pensée crois moi.
La spiritualité, ça n'existe pas. C'est le cheval de Troie du religieux, ni plus, ni moins. M'enfin faut pas que ça te retienne d'ouvrir un topic sur le sujet, ça devrait être intéressant.
Et oui, bien sûr, la connerie est la chose du monde la mieux partagée - ce qui n'interdit pas de s'intéresser à ses formes systémiques les plus répandues