BaZZman a écrit :
Perso, sur un sujet comme celui ci c'est comme parler de Dieu. Si tu n'y crois pas, tu n'y crois pas.
J'ai des proches qui voient des psy* et qui n'ont pas évolué (au sens guéri) d'un iota.
Le psychiatre qui soigne un schizophrène, lui est un vrai médecin.
Par contre, le psychologue ou le psychanalyste ne servent à rien. On obtient les même résultats en parlant de ces problèmes avec des gens proches.
Ce n'est que mon HUMBLE avis.
C'est rigolo ce que tu dis là, parce que justement, la schizophrénie ne se soigne pas. (Et le role d'un psy n'est pas de "guérir".)
Comme tu as l'air très remonté contre la profession et doté d'une foule d'a priori, je vais pas discuter longtemps, mais je t'assure que tu abordes manifestement un sujet dont tu ne connais rien.
Citation:
La dépression est une maladie génétique (je vous laisse vous documenter sur cette thêse). Tu peux "soigner" les symptômes mais pas la maladie en elle même.
Rien n'est prouvé dans le domaine des maladies mentales ou des troubles mentaux. Ni leur caractère génétique, ni leur caractère chimique.
Toutes les études qui tendent à le prouver sont contrées dans les mois qui suivent par des études qui prouvent le contraire. L'apport d'une preuve scientifique et irréfutable en science humaine est une vaste blague. Ca supposerait qu'on connaisse parfaitement le corps humain, et en particulier le cerveau et la génétique. Et on en est encore très loin...
Ici encore, tu parles d'un sujet de façon péremptoire sans le maitriser.
Ce qu'il faut que tu comprennes, c'est qu'il ne s'agit pas, quand on va voir un psy, de lui raconter ses problèmes, comme on le ferait avec un pote. Il s'agit de procéder à une relecture de sa vie. De remonter à l'origine de ces "problèmes" ou symptomes.
Un symptome, ça peut disparaitre très vite. C'est d'ailleurs l'un des plus grands problèmes de la clinique : dès que le symptôme est levé, beaucoup de patients (ou de parents de patients dans le cas d'enfants ou d'ados) pensent que le boulot est fini, alors qu'il ne fait que commencer.
Une fois le symptôme levé, il s'agit de s'assurer qu'il ne reviendra pas, ni sous cette forme, si sous une autre (par un phénomène appelé "déplacement du symptôme).
Bien sûr, il serait facile d'objecter "ouais, tout ça pour garder les patients le plus possible et les faire raquer". Sauf que je travaille dans un C.M.P. : un dispensaire de santé mentale où les soins sont gratuits : je n'ai aucun intéret à garder mes patients le plus longtemps possible, si ce n'est à bien faire mon boulot. D'ailleurs, mes chiffres de rentabilité sont calculés sur mes nouveaux cas à l'année, par sur mon nombre de consultations.
Et c'est pour cela que, dans le cas de névroses, le médicament ne "guérit" pas. Il lève le symptôme, il permet au travail de psychothérapie de commencer réellement.
Il y a quelque chose qui me dérange beaucoup : on voit souvent les psys comme des gugusses qui font de la parlotte de comptoire et piquent l'argent de leurs pauvres patients en souffrance.
C'est un peu vite oublier que c'est un métier où tu te prends la souffrance humaine de plein fouet dans la tronche, toute la journée et tous les jours. Un psy voit une dizaine de patients par jour. Des consultations de 30 à 60 minutes (je ne parle pas des psychiatres, qui peuvent se contenter de 10 minutes). Tous les jours.
Une cinquantaine d'histoires de souffrances par semaine. De souffrance enlisée, massive, paralysante, dont le consultant ne se sort pas depuis des années avant de venir consulter.
Il me semble que même si on n'est pas d'accord sur le plan théorique, ou qu'on pense ne jamais en avoir besoin, on peut au moins respecter cela.
Quant à savoir si on doit "croire" ou non à la psychologie, je ne vais pas m'apensantir sur la question. C'est comme de dire qu'on ne croit pas à la menuiserie. Ce n'est pas une secte, ou une religion, c'est de l'artisanat. Sauf que le matériau de travail est le psychisme humain.