Tu parles de ça ?
Drella01 a écrit :
Vu
The Master : à voir principalement pour la performance de Joaquin Phoenix, absolument géniale.
Le reste du film est empâté, on sait pas vraiment où le réalisateur veut en venir, on est un peu perdus, c'est presque plus une sorte de documentaire qu'une fiction au final...
Le scénario se dirige à peu près nulle part, ou partout à la fois, ce qui revient au même...
Gros manque de rythme, on décroche pas mal l'oeil de l'écran, et même les deux, bref, on attend la fin, qui arrive, et bof, même très très bof.
Donc, dans l'ensemble, pour conclure cette critique hautement pertinente, un film plutôt bof, j'ai été largement déçu, j'attendais pas un miracle mais tout de même bien mieux. Encore une fois, on reste pour le jeu de Joaquin Phoenix.
Voili
Voilou.
Tu ne sembles pas d'être posé les bonnes questions...
le propos est d'une violence sourde... comment un alcoolique qui se fait des cocktails au dissolvant et au ferment de jus de chaussettes ("je connais une polonaise qui en buvait au petit déjeuner") se retrouve par hasard sur le bateau d'un gourou, convient d'un marché qui l'amène à préparer ses boissons spéciales qui plonge le "maître" dans un délire et qui le font écrire un livre qui a toutes les caractéristiques de la dianétique et des fondements de la scientologie (où, ironie, la consommation d'alcool et de drogues est interdite... alors qu'il est quasiment avéré qu'Hubbard fut opiomane).
Il devient ensuite le toutou personnel, le souffre douleur préféré du maître, incarnant une forme de misère du monde. Ce qui fait écho à une des terribles phrases d'Hubbard : "nous ne voulons pas soigner les gens mal en point ou les fous, la scientologie est faite pour les gens bien portants."
Le film en lui-même est une épreuve car Anderson prend le point de vue de l'étudiant qui fait encore et encore les exercices délirants pendant des jours ou qui se voit poser la même question de façon hypnotique. On sent qu'il a connu la secte (peut-être après avoir fait tourner Cruise dans Magnolia) et qu'il en a chié. Reste que son film est vraiment sincère et beau dans la mesure où le personnage de Joaquin Phoenix a beau être tout cassé de partout, il est un irréductible indépendant qui bien qu'ayant quelques traits du chien fidèle, reste hargneux et insaisissable.
Par ailleurs, Phoenix a vraiment la gueule de travers, il fait mal à regarder. Je me suis demandé si la raison pour laquelle il faisait si bien la paralysie faciale n'était pas... parce qu'il en a une.