Adam Bopel a écrit :
Hello, Rapid', bonne année ! (...)
rapideyemove a écrit :
...
Toujours peu au fait de l’actualité, j’ai appris en découvrant le générique de début que c’était la palme du Festival de Cannes 2018. Un état de fait qui aurait bien pu me tenir éloigné des salles de projection.
Paut-être ne sais tu pas non plus que l'actirice Kiki Kirin, qui joue la grand-mère, esst décédée il y a quelques mois ?
Non, tu me l’apprends
...
C’est elle qui lâche, seule, dans la scène de la plage, ses yeux au loin, pour saisir encore les cinq autres personnages de sa drôle de famille qui lui tournent le dos et batifolent, tout là-bas, au bord des vagues, et murmure sous son parasol quelque chose comme
«Merci, pour tout...».
Scène que se remémore la toute petite, vers la fin, avec ses gros pastels de dessin et ses visages en face, à l’image d’un regard à l’envers, ou à rebours...
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Il faudrait sans doute un peu de temps pour expliquer pourquoi cet enchaînement est une des clefs de voûte discrète, secrète de cette œuvre de Kore–eda, puisque le film joue de constants effets d’écho, de scènes en symétrie, comme cette réplique du petit garçon, étranger à toute école de convention, répétée en deux endroits différents et essentiels du récit :
«Je croyais que l’école c’était pour les gens qui ne peuvent pas étudier chez eux», toutes choses qui font que le film s’échappe aussi souvent que possible de l’étroitesse du sujet social...
Mais j’ai déjà été trop long.
Kirin Kiki aura joué dans la plupart des films de Kore–eda ; et, à ma connaissance, dans au moins un film de Naomi Kawase,
Les Délices de Tokyo.
Quant à la nouvelle année, je te la bisse bien volontiers, Adam
, puisque je te l’avais déjà anticipée (à toi comme à d’autres), dans un autre
toto topic ...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.