Eh bé, j'ai de la concurrence, moi!
Bravo pour toutes ces infos, golgoth58, bel ajout!!!
Pour en terminer avec l'époque Smile, j'ajouterai simplement que pour les curieux, une compile existe, dispo dans les bonnes boucheries en import (et pour ceux qui n'ont aucune patience, j'en ai et puis, Mr Web est là aussi, mais bon, j'ai rien dit...).
Ok, maintenant, on commence :
Queen (1973)
L'histoire de cet album commence en 1972 avec l'opportunité pour le groupe de pouvoir enregistrer gratuitement dans des studios alors à peine ouverts, le De Lane Lea en plein coeur de Londres.
Le deal est simple, le studio a besoin d'un groupe de Heavy-Rock pour tester le matériel et les capacités du studio, et le groupe a ainsi la possibilité d'enregistrer dès qu'une plage est libre, donc surtout la nuit.
Ils enregistrent une première démo contenant 4 titres : Keep Yourself Alive, The Night Comes Down, Liar et Doing All Right.
Deux choses à noter à propos de cette démo :
- Doing All Right est un composition de Smile signée May/Staffell
- La version sur l'album "Queen" de The Night Comes Down est celle extraite des sessions du De Lane Lea, ce qui donne une idée du niveau du groupe et de la qualité des enregistrements à ce moment-là.
Pendant les enregistrements, ils sont repérés par Roy Thomas Baker et John Anthony (ce dernier avait précédemment produit Smile) qui s'enthousiasment et décident de les faire signer chez Trident.
L'album en poche, Thomas Baker dépêche Jack Nelson en tant que manager du groupe et organise une écoute pour le staff d'Emi fin '72.
L'album peur sortir, mais avant...
En avril '73 sort un 45t intitulé "Goin' Back / I Can Hear Music", par Larry Lurex.
Qui est-ce?
Très simple, dans le studio voisin de la Reine pendant l'enregistrement s'affairaient divers autres musiciens, et Freddie, Brian et Roger (pas sûr pour John...) finirent sur ce 45t regroupant donc une reprise de Carole King d'un côté, et une des Beach Boys de l'autre, sous un pseudo censé parodier Garry Glitter...
Une curiosité pour les fans.
Et maintenant, l'album.
La critique ne suit pas car trop "zep-who-ien" mais il recèle les composantes qui feront le style des albums suivants :
On voit déjà apparaître le jeu si particulier de Brian (notamment sur Keep Yourself Alive ou Liar), l'écriture partagée entre ce dernier et Freddie, les morceaux à tiroir et épiques qui sont pour l'instant l'appanage de Freddie et de voix irréelle (My Fairy King, Liar), les choeurs (The Night Comes Down) ou la fameuse chanson de Roger, immuable jusqu'en 1980 (Modern Times Rock'n'Roll).
John n'écrit pas encore, l'album ne marche pas terrible, mais le groupe peut partir en tournée (sa première!) en première partie de Mott The Hoople, et ainsi grapiller de l'expérience et des fans.
A noter, pour le fun : suite à une erreur, le bassiste du groupe s'appelle "Deacon John"...
Les titres:
Malheureusement pas beaucoup d'anecdotes croustillantes à se mettre sous la dent.
Malgré tout, je peux déjà dire que Liar fait partie de bouts de chansons travaillées par Wreckage (le précédent groupe de Freddie) mais mises bout à bout pour Queen.
De My Fairy King, Brian dit ceci : "c'était la première fois que l'on voyait Freddie travailler à pleine capacité. C'est un pianiste autodidacte, et à l'époque nous n'avions même pas les moyens ni la capacité d'avoir un piano sur scène, alors le studio était l'opportunité pour Freddie de tester ces sons, et notamment le mélange guitare/piano pour la première fois, ce qui était très excitant. My Fairy King a été en quelque sorte la première chanson épique où il y avait énormément de voix et d'overdubs, ce qui nous a mené à The March Of The Black Queen sur le second album ou plus tard à Bohemian Rhapsody."
Quant au dernier titre, Seven Seas Of Rhye, c'est effectivement une version plus courte et instrumentale du titre que vous connaissez extrait de... "Queen II".
Mais là, c'est une autre histoire...
http://www.gregg-m.new.fr/
Un spectateur : "Comment faites-vous pour insérer tous ces silences si distinctifs dans votre jeu?
John Scofield, goguenard, jouant quelques notes en remontant ses lunettes : Vous parlez de ces silences là?"