Humm, pour ajouter ma ptite pierre à l'édifice, je voudrais parler d'un groupe AUstralien the living end, que je kiffe énormément.
www.thelivingend.com.au/ sur leur site pas mal de chansons et de vidéos...
Sinon, j'ai écrit récemment un article sur ce groupe pour un journal...
The living end : le punk rock venu d’australie.
Dans la charmante famille du punk rock, on connaissait les groupes de l’île britannique ( sex pistols et the clash en tête) pionniers du mouvement au même moment que les Dead kennedys, ramones et black flag au states. Puis, les années 90 approchant, la californie, paradis des skaters et surfeurs, hébergeaient les premiers groupes fédérateurs d’un punk rock plus mélodique ( no fx, lagwagon, no use for a name, green day). Alors qu’a l’heure actuelle, le genre marche dans le monde entier (eh oui la pub citroen avec « welcome to my life » de Simple plan), avec une formule très simple : sea, sun and fun, un petit groupe en Australie n’aura cessé de me surprendre dans le genre « punk ».
Chris Chenney guitariste/chanteur, Scott Owen Contrebassiste showman et un batteur inconnu au bataillon ( hé oui, les infos sont difficiles à obtenir sur ce groupe) forment the living end en 1995. Leur premier EP « it’s for your own good » sorti en 1996, mixture de genre: rockabilly, punk, blues, annonce deja un groupe prometteur. Par la suite leur album éponyme sorti en 1999 au demeurant excellent, leur ouvrira les portes du succès ( grace au single « prisonner of society, pont idéal entre les 2 écoles du punk : old school et new school). Première chose remarquable dans cet album : on peut être étonné de la quantité d’énergie qu’ils ont pu mettre dans un seul disque ; en bref, ça déménage sévère : un tempo à réveiller les mort ( pour du punk « mélodique » ça joue vraiment vite), des solos de malades ( entorse à la philosophie originelle du punk , à savoir composer des chansons avec 3 accords de bases et jouer comme des patates)… Pour ma part, cet album est une pépite du genre punk, avec quelques originalités dont on ne se lassera pas, comme la dernière piste de l’album, un titre instrumental mélant, blues, rock des années d’après guerre, et un final vraiment très très rock’n’roll.
Deux ans plus tard, les keupons autraliens remettent ça avec un « roll on » beaucoup plus rock’n’roll, mature, le tempo moyen des compos diminue, mais on sent toujours cette intensité, cette énergie à l’état pur, les textes restent toujours engagé (« life is the same when you’re not living to win », ode anti-capitaliste), le style évolue, se bonnifie, du très bon encore une fois. Toujours en restant dans la logique des 2 ans d’écart entre chaque album, The living end sort en 2003 son « modern artillery » en ayant au passage changé de batteur. Cette fois, les australiens ont décidé de mélanger un peu de pop dans leur bouillon, alors oui , à la première écoute, on est un peu déçu par les solos qui se font plus rares, les mélodies un peu plus gentilles, les chansons qui parlent des filles, même si le chanteur chante sensiblement mieux sur cet album que sur les précédents. Au final, quelques chansons nous rappellent quand mêmel’ancienne époque (« hold up », je vous met au défi de trouver plus efficace comme chanson), ou continuent d’expérimenter avec le dernier titre « the room », très progressif avec un très beau solo. Enfin, le groupe continue d’évoluer même si ce n’est pas toujours dans le sens qu’on souhaite.
Nous voilà donc aujourd’hui en 2006 avec un nouvel album « state of emergency », encore une fois très différent des précédents, vraiment intéressant dans le sens où les sonorités sont vraiment recherchées et dans le sens où l’album en lui-même est très éclectique… Les premières pistes nous ramène au temps de l’album éponyme, la chanson « wake up » rappelle pink floyd, influence jusqu’alors inexprimée dans les compos du groupe ou les paroles sont encore une fois très fortes « suicidal education,it got sold to our generation, wake up to the manipulation, wake up to the situation… ». On retrouve quelques chansons pop, mais plus « intelligentes » et mieux construites cette fois ( « nothing lasts forever « ) et bien sur quelques chansons très très rock’n’roll ( « into the red », ca sent la bonne guitare bien grasse comme on en entend plus depuis bien longtemps)…
Enfin, en guise de conclusion, je ne peux qu’exprimer mon regret de ne pas voir ce groupe venir faire des concerts en France ( ah si, ils ont fait une date en France le 23 mars 2001… A Paris…), enfin d’un certain coté quand je vois les légendes du punk californien No Use For A Name ramener 200 personnes à un concert en France, on peut comprendre que la France n’est pas à l’heure actuelle la patrie du rock (enfin, sauf si bien sur vous considérez que le rock c’est mickey 3d et Indochine…). Enfin, grâce à la magie d’internet j’ai pu voir quelques extraits live, et comme le promettentr les albums ça arrache outrancièrement pour rester poli. Sur ce, bonne journée Wink
Si vous voulez y jeter une oreille : en fait, tous les albums tappent principalement dans un registre différent ( punk pour « the living end », pop pour « modern artillery », rock’n’roll pour « roll on »), mais bon pour fournir une liste non exhaustive :
Sur « the living end » : prisonner of society, second solution, all torn down, have they forgotten, fly away.
Sur “roll on”: picture in the mirror, carry me home, don’t shut the gate, blood on your hand, revolution regained.
Sur “ modern artillery”: what would you do, jimmy, tabloid magazine, so what?, hold up.
Sur “state of emergency”: wake up, what’s on your radio, nothing lasts forever, into the red.