toinouf a écrit :
@bruitanche: par contre en ce qui les solos guitare de meshuggah (pour ce que j'en ai entendu), je dirais pas que c'est bruitiste, je dirais plutôt que c'est très pompé sur allan holdsworth...
Legato
Manière la plus habituelle d’utiliser la guitare électrique en solo, le jeu legato utilise alternativement les attaques du médiator et des notes tapées à la main gauche. Pour des groupes de notes rapides, une attaque au début au plectre suffit, puis est suivie pas plusieurs autres tapées. Les attaques et le jeu legato de Fredrik Thordendal peuvent être très nets, ce qui lui permet de faire sonner des longues notes grâce aux différents traitements du signal, ou de travailler le son instrumentalement notamment avec le vibrato, ou en combinant les modes de jeu.
Vibrato
Probablement héritée en partie du jeu d’Allan Holdsworth, l’utilisation du vibrato et des notes bendées est quasiment incontournable quelque soit le solo de Fredrik Thordendal. D’abord très jazz-rock et rock à ses débuts (pour les disques avant Destroy,Erase,Improve) avec l’ajout progressif du vibrato en fin de note pour entretenir et / ou colorer celle-ci, ou avec l’attaque des notes « par en dessous », le maniement du floyd (barre solidaire du chevalet de guitare permettant le vibrato) s’est affiné et personnalisé. Il est courant que plusieurs notes consécutives d’un solo soient vibrées plus ou moins rapidement, à l’attaque, au milieu du son ou à sa chute, si bien que Thordendal crée un univers étrange voire malsain (comme sur « Elastic »18 ou « Acrid Placidity ») ou qui rappelle des couleurs micro-tonales, certaines notes étant attaquées et maintenues à une hauteur n’existant pas dans une échelle tempérée. Il arrive enfin que le travail du son par la note vibrée soit prépondérant, comme pour le solo de « The exquisite Machinery of Torture »
Taping
Une des techniques de prédilection de Fredrik Thordendal est le taping. Hérité de la musique rock et des guitar-heroes, celui-ci consiste en un mode de jeu percussif des cordes. En effet, les deux mains sont mises à contribution pour frapper des doigts les cases correspondant aux notes voulues, l'index de la main gauche servant la plupart du temps à garder une note pédale (et ainsi d'éviter la résonance de la corde après percussion), à moins que celle-ci ne soit une corde à vide. Cette technique est aussi très dépendante du son utilisé, et notamment de la distorsion, qui permet un gain accru et une linéarité de volume (comparables à une note attaqué avec un plectre) que le son brut d'une corde ainsi frappée ne possède pas.
Bien que cette méthode s'inscrive parfaitement dans la continuité de nombreux solistes de Rock et de Métal, Thordendal l'utilise peu souvent de manière bruitiste (excepté dans « Soul Burn » où le taping est utilisé avec une longue réverbération artificielle) ni en simples arpèges d'accords, comme c’est l’usage le plus courant. En outre il lui arrive, à l'instar d'Allan Holdsworth - qui se fit construire des guitares au manche plus long en raison de la taille exceptionnelle de ses mains - de jouer de grands arpèges en utilisant à la suite tous ses doigts excepté les pouces, dans une sorte de grand legato en note frappées.
Si, la plupart du temps, nous pouvons clairement reconnaître cette technique au timbre, il est plus difficile d'y repérer une note pédale constante. A ce mouvement mélodique s'ajoute le fait qu'il use souvent de motifs rythmiques de deux ou trois notes (essentiellement en double croches), ce qui est alors un jeu assez traditionnel (une en résonance à la main gauche et une ou plusieurs tapées à la droite), et permet de suggérer un tempo parallèle (celui de la croche pointée par exemple).
Les soli de « Glints Collide » et surtout de « Transfixion » résument ainsi les différents aspects du taping de Thordendal. Nous trouvons dans ce dernier des motifs récurrents et évolutifs qui génèrent un nouveau tempo et une absence de pédale en tant que pôle tonal ou modal. De plus, l’exemple du solo de « Perpetual Black Second » nous montre une évolution de cette technique : Thordendal y utilise l’idée de pédale en variant celle-ci tout en restant dans le grave de la corde, alterne entre des débits de deux et trois double croches (par adjonction d’une note à la main gauche) ce qui donne une sorte d’alternance très rapide d'appuis et de syncopes.
sources:
http://www.matthieu-metzger.fr.st
donc 3 techniques generales de soli, dont une seule INSPIREE de Holdsworth.
sur 32 titres composés (de none à nothing, ont fait abstraction des réalisations antérieures à 1994), seulement 6 titres contiennent des soli bruitistes.
le travail de thordendal étant tt de meme tres important, ce "pompage" (que j'appelerais plutot une influence) est tt de meme mineure dans le travail general réalisé au sein de meshuggah.
voir le cahier de relevé ci contre:
http://matthieu.metzger.free.f(...).html