Bon le but c'est de trouver le temps d'écouter encore de la vraie musique originale d'instrumentistes. Que ce soit Clapton, Sayce ou même Moore, on s'en fout. Je crois que ce n'est pas dans des temps où l'on cherche à ranger le musicien dans un rôle d'entertainer, de créateur de fond sonore, en des heures sombres de l'histoire du blues et du rock, qu'il faut s'entretuer entre chapelles.
J'ai subi un con-cert entier de Shaka Ponk, je ne sais plus qui en parlait ce matin. Ça m'a déprimé, ça m'a mis de mauvaise humeur. L'énergie a bon dos. Je ne crois pas que le problème vienne des musiciens, qui ne sont que des reflets laborieux des rêves de notre époque. Et actuellement, le rêve n'a plus trop la côte. Le matérialisme va avoir raison de la musique, comme il a eu raison de la spiritualité et de la philosophie.
Parfois je me demande si le blues mort-vivant de café-concert, n'est pas le symptôme de ce processus de dévitalisation de la musique: finalement, on ne vient voir plus que le phrasé du guitariste-artisan, on juge sa technique... mais depuis quand la musique se limite à la technique?
Merde, ce n'est pas de la strat (il en a joué avec Bowie ou King Krimson), mais on peut faire des trucs bien sentis sans tomber dans les schémas blues et sans faire étalage d'une technique qui n'est, en définitive, que l'application zélée du principe de compétition à un art.
Vous battez pas, je vous aime tous