ZePot a écrit :
lemg a écrit :
Oui, il y a certaines choses qui datent.
J'ai eu le couple SGE Mach II/X-11 à la sortie du multi, ça donne une idée.
Idem pour l'ensemble Marshall, j'ai dû acquérir ça vers 92/93.
C'est assez appréciable de voir quelqu'un garder du matos « milieu de gamme » qui tient le coup depuis 15 ans, pendant que les snobs du haut de gamme changent de matos tous les 6 mois, en exigeant du PTP surtout, parce que « c'est plus facile à réparer »
Mais du coup, une question bête : tu fais quoi de ta thune ? Tu as du matos de studio (l'étape « adulte » du GAS du musicien, vous verrez, vous y viendrez aussi) ?
Allez, une fois n'est pas coutume, je vais vous raconter ma vie. Ca devrait répondre à tes questions en plus.
J'ai donc eu le SGE à sa sortie, soit vers 1990. Alors certes, on peut le considérer comme du moyen de gamme, mais à l'époque, c'était 8000 à 9000 balles la bête. Et les rolls façon TC electronic 2290 ou Eventide H3000 mises à art (d'ailleurs ces deux-là n'étaient pas vraiment des multi-effets, en tout cas on ne pouvait pas les cumuler es effets), 'ART était dans le haut du panier, son concurrent direct étant le Korg A3, que mon prof avait reçu, ce qui e valut une démo personnalisée, un soir, à la fin de mon cours. Le souvenir que j'en ai, c'est que ce Korg sonnait extrêmement bien, mais j'avais déjà plus ou moins jeté mon dévolu sur l'autre, alors exit l'A3, et tant pis pour le son de Mysterous Ways.
Me voici donc avec ce multi, impressionnant pour l'époque et le jeune que j'étais. D'autant qu'il acommencé sa carrière à mes côtés alors que je jouais encore sur mon premier ampli, un Samick, vous dire qu'il n'avait pas de mal à le surclasser.
Ce qui me poussa quand même à changer d'ampli. Là, j'avais de l'argent de côté (La famille : "Qu'est-ce qu'il veut pour son Noël ?" Mes parents : "De l'argent, il veut se payer du matériel.") d'où la ^quête, qui fut comme il se doit longue et infructueuse (j'ai par exemple essayé le 5150, alors tout nouveau ; bon ampli, mais testé dans des conditions optimales (sur une scène) me montrant bien les limites de la chose dans une chambre) jusqu'à ce qu'un gars ait la bonne idée de m'orienter vers le JMP-1. J'avais déjà le pédalier MIDI, donc pas de dépenses supplémentaires de ce côté, et puis il es vrai que je me cherchais vraiment niveau son - en plus de ne pas avoir beaucoup de connaissances sur le sujet - donc la versatilité de ce préampli était idéale pour moi. Et il ne m'a pas déçu. Si je l'utilise ecore aujourd'hui, c'est parce qu'il a su s'adapter à mon évolution en matière de goût sonore. Cerise sur le gâteau, alors que je découvre que j'aime essentiellement les distos générées par des pédales sur du son clair, je découvre que le son clair plutôt neutre du Marshall est idéal pour encaisser les dites pédales. Voilà porquoi il est au coeur de mon système depuis seize ans.
Mais le mach II dans tout ça ? Et bien il a fini par me lasser au bout de quelques années. Marre des algorithmes figés. D'où une nouvelle quête, encore plus longue et plus infructueuse, durant laquelle j'ai à peu près tout envisagé. Puis la lecture d'une interview de Phil Collen (Def Leppard, au cas où) m'oriente vers un multi dont j'ignorais jusqu'à l'existence : le Sony V77. Je connaissais bien la marque, je savais qu'ils avaient sorti des racks plutôt performants (la série des M7, D7 et R7 - devinez ce qu'ils faisaient, la lettre est un indice
- les mini-racks type GP-5 ou encore le V55, que je possédais déjà) mais quand je découvre les possibilités de celui-ci, je reste soufflé. Et puis il y avait un harmoniseur intelligent, et ne me demandez pas pourquoi, mais je voulais absolument un harmoniseur intelligent. Arrive ici la pirouette, un oncle revendeur Sony (je vous répète que j'avais déjà le V55, que je réservais à mes programmes de delays/reverb), d'où facilité pour obtenir la bête et pusi le prix... enfin bref.
L'ART s'est donc fait mettre à la porte du rack et s'est retrouvé dans mon mini home-studio, qui consiste e un quatre pistes Tascam, une boîte à rythme, et tous les effets que je n'utilise plus dans mon système. Parce que non, je n'ai pas de haut de gamme pour le home studio, puisque je fais du home-studio tous les 30 février.
Bon, je vous épargne tout un tas de chose (la lassitude de la reverb qui me pousse à enlever le V55, mais amoureux de sa sonorité, je fais tout pour lui conserver une place et c'est ainsi qu'il devient le multi qui me fait mes sons d'ambiances type shimmer*, Sound On Sound*...) pour en arriver à l'année dernière, où me prend l'envie de retrouver certains sons typé années 80, en particulier le flanger, surtout si celui-ci est réglé de façon à tutoyer l'effet chorus. Pour tout dire, c'est encore Alex Lifeson qui m'a influencé là-dessus, lui qui a ressorti son vieux module Loft qu'il utilisait à l'époque deMoving pictures. Je me suis dit que moi aussi j'avais une vieillerie qui pourrait me satisfaire, alors je l'ai réintégrée à mon système et pour le moment, je ne suis pas déçu, j'ai vraiment ce son de flaner/chorus que je recherchais. J'en ai profité pour reprogrammer deux ou trois trucs, ce qui m'a permis de constater à quel point le progrès à ce niveau fut bénéfique. Parce que la programmation là-dessus, c'est tout sauf agréable.
Et la question bête alors ? Ce que je fais de l'argent ? Et bien si vous avez lu entre les lignes, vous avez déjà la réponse. Je conserve mon matériel, donc je n'ai pas des sommes immenses à dépenser étant donné que je ne peux pas financer un nouvel achat par la revente du précédent. Par conséquent, je mets pas mal de temps à me décider (souvenez-vous, les quêtes longues et infructueuses) et ne me suis quasiment jamais laissé aller à un achat impulsif. Peut-être la BD-2 l'année dernière, et encore je l'avais déjà dans un coin de mon esprit. Disons que ça s'est fait plus tôt que prévu et que je ne le regrete pas. Toujours est-il que j'aime bien conserver (j'ai tout de même revendu des trucs, comme mon premier multi, un Ibanez HD1500), et que la réintroduction d'un engin mis de côté depuis plus de dix ans me conforte dans cette approche. On se persuade comme on peut n'est-ce pas.
Ouf, j'ai fini.
*sachant que les termes shimmer et Sound On Sound peuvent paraître incompréhensibles pour certains, je me permets de poster ses vidéos réalisées par MonsieurMoi-Même :
shimmer : c'est le son très aigu, limite synthé, qu'on entend à la fin, surlignant le passage en son clair :
sound on sound : c'est la nappe qui accompagne l'improvisation :
lemgement lemg