Desailly a écrit :
Ok, donc si je suis à 60 et que je pousse à 120 (Je pense à un démanché par exemple) donc il va forcement y avoir des problèmes de synchro, je fais abstraction de ça je continue à m' exerce avec ces problèmes de justesses et au fur et à mesure (Selon le potentiel de chaque personnes) il devrait y avoir amélioration de la rapidité et de la justesse, c'est ca?
J' essaye de comprendre cette methode car je fais des effort en jouant doucement pour que ce soir propre mais je plafonne au même ryhtme, et ca fait longtemps....
Je prends cette citation, mais j'aurais aussi pu prendre celle de jaimz666, qui va un peu dans le même sens. Par contre, jaimz666, tu viens sur le forum demander conseil, mais tu ne sembles pas ouvert aux suggestions qui te sont faites, pourquoi?
Le truc parfois, c'est de se concentrer sur une autre technique qui ne fait pas appel à notre "vitesse limite", et qui demande plutôt de l'articulation, un mouvement complexe mais pas nécessairement rapide. C'est sur un exercice comme ça qu'on se rend compte que le blocage n'est pas relié à la vitesse, mais plutôt à notre façon d'imaginer la difficulté! Certains vont se torturer sur un type de gamme linéaire parce qu'ils plafonnent à une certaine vitesse, mais s'ils essayaient un autre type de phrasé ils se rendraient vite compte qu'ils plafonnent à une vitesse bien moindre!
Il faut apprendre à "casser" la limite de façon intelligente, ne serait-ce que sur un tout petit passage au début, histoire de "goûter" la difficulté comme l'expliquait TomTomAtomic. Ça permet de mieux cibler l'effort et d'essayer d'éliminer la résistance: c'est un peu comme si notre cerveau savait qu"il devrait injecter telle impulsion dans le mouvement, mais comme le mouvement est mal compris ça bloque "dans le tuyau", ça n'atteint pas l'objectif. Le fait de procéder de cette façon influencera aussi notre façon de jouer lentement, on peut ainsi découvrir qu'on peut jouer de façon encore plus relax et précise en jeu lent grâce au travail "forcé" sur le jeu rapide.
La technique habituelle "en escalier" qui consiste à augmenter graduellement est muette sur un aspect du jeu quand on l'explique de façon trop "simpliste" (re: augmente le tempo tranquillos et hop!) : on ne peut pas mettre autant de nuances en jeu rapide qu'en jeu lent. Si c'était le cas, ça voudrait dire qu'on ne met pas beaucoup de nuances dans le jeu lent, et qu'il est facile d'accélérer ce jeu, alors qu'en fait, si on devient capable de repousser la limite de vitesse on devrait aussi être capable de repousser la limite de la "richesse en nuances", une difficulté qu'on peut travailler en jeu lent. C'est un peu le cercle vicieux: ce qu'on apprend à faire lentement, on cherche ensuite à l'accélérer, on revient sur le jeu lent et on l'enrichit, il faut alors recommencer à accélérer ces choses "nouvelles", etc.
Je ne lis pratiquement jamais de questions sur la difficulté de mettre de jolies nuances sur le jeu rapide, j'ai l'impression il n'y a que la vitesse comme composante apparente! Et j'entends beaucoup de guitaristes jouer assez vite proprement, mais sans aucune nuance, les phrases sont "plates", et en jeu lent ça se révèle par une expressivité très ordinaire, qui contraste étonnamment avec la capacité à jouer vite de ces guitaristes.
Donc, pour jouer "plus vite", on peut aussi apprendre à MIEUX jouer lentement, et on peut essayer de jouer "moins vite qu'à la limite" mais de façon plus complexe et ainsi apprendre à éliminer les tensions d'un nouveau mouvement. On ne peut pas apprendre toutes les phrases rapides du monde une par une, ça prendrait une éternité! Il faut donc développer la "capacité d'apprendre" ces phrases rapidement, avec la tête et avec les doigts.