Dans le cadre de la procédure du plan de sauvetage de Gibson, l'entreprise semble avoir obtenu l'accord de principe du juge Christopher Sontchi en charge du dossier. Mais il reste à renoncer aux multiples divisions de produits électroniques grand public dont certaines sont basées à l'étranger ce qui pourrait prendre plus de temps qu'initialement prévu. Reste aussi à répondre aux demandes des créanciers qui veulent entre autre la mise en place d'une nouvelle équipe dirigeante.

La procédure "Chapter 11 Bankruptcy" déposée par Gibson a souvent été traduite et relayée en France à tort comme un dépôt de bilan ou une banqueroute alors qu'il s'agit d'une sorte de redressement judiciaire pour donner un second souffle à l'entreprise Gibson Brands. Nous avions décrit cela comme un plan de sauvegarde. Et l'une des conditions attachées à ce plan était l'obtention d'un nouveau prêt de 135 millions de dollars contre le renoncement aux investissements récents effectués dans des marques d'électronique grand public tels que Philips, Cerwin Vega, Onkyo Corporation et Stanton. Ce sont ainsi plus de 30 liquidations judiciaires qui sont en cours pour ces diverses entreprises raison pour laquelle Gibson a demandé un report de 45 jours pour gérer l'ensemble des démarches à réaliser dans tous les pays concernés, amenant ainsi la mise en vigueur du plan de sauvegarde au 19 juillet 2018.

Les créanciers ont ajouté de nouvelles conditions en échange, demandant également à ce que Gibson annule le contrat de location des anciens locaux de Tower Records à Hollywood et aussi, d'après le site MMR, à ce qu'une nouvelle équipe dirigeante soit mise en place ce qui pousserait Henry Juszkiewicz vers la sortie, même s'il resterait actionnaire. A en croire ses déclarations récentes, il est peu probable que ce dernier se laisse faire… Mais cette fois-ci aura-t-il vraiment le choix ?

 

Du retard pour le plan de sauvetage de Gibson